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jeudi 27 décembre 2012

L'origine de l'expression "Keep Calm and Carry On"

Keep Calm and Carry On (en français, "Restez calme et continuez") était une affiche produite par le gouvernement britannique en 1939 au début de la Seconde Guerre mondiale. Elle était destinée à être affichée en vue de renforcer le moral dans le cas d'une défaite. Deux millions et demi d'exemplaires ont été imprimés, même si l'affiche n'a été diffusée qu'en nombre limité. Le concepteur de l'affiche n'est pas connu.



L'affiche était la troisième d'une série de trois. Les deux précédentes affiches de la série étaient "Your Courage, Your Cheerfulness, Your Resolution Will Bring Us Victory" (Votre courage, votre gaieté, votre résolution nous apporteront la victoire) et "Freedom Is In Peril, Defend It With All Your Might" (La liberté est en péril, défendez-la de toutes vos forces).

En 2000, une copie de l'affiche "Keep Calm and Carry On" a été redécouverte chez Barter Books, une librairie de livres d'occasion. Comme le Crown Copyright sur les œuvres artistiques créées par le gouvernement britannique expire après 50 ans, l'image est maintenant dans le domaine public. Les propriétaires du magasin, Stuart et Marie Manley, ont ainsi pu réimprimer des copies à la demande des clients, comme l'ont fait d'autres en Grande-Bretagne et dans le monde. Il a inspiré des gammes de vêtements, de tasses, de paillassons et autres objets.

Des parodies de l'affiche, ayant la même typographie mais avec la phrase ou le logo modifié ont également vu le jour, par exemple, une couronne à l'envers avec la mention "Now Panic and Freak Out" (Maintenant paniquez et Flippez).
La popularité de l'affiche a été attribuée à une "nostalgie d'un certain caractère britannique, d'une certaine attitude", selon Bagehot, un journaliste de The Economist. Elle "exploite directement l'image mythique que le pays a de lui-même: courageux sans prétention, juste un peu guindé, buvant du thé pendant que les bombes tombent."





dimanche 23 décembre 2012

Le soldat qui refusa de croire à la fin de la Seconde Guerre mondiale

Hirō Onoda, né le 19 mars 1922, est un soldat japonais en poste sur l'île de Lubang dans les Philippines qui refusa de croire à la fin de la Seconde Guerre mondiale et à la reddition du Japon en 1945 et qui continua la guerre seul jusqu'en 1974. C'est le plus connu des nombreux soldats japonais "cachés".


En décembre 1944, Onoda fait partie des vingt-deux hommes formés aux techniques de la guérilla. Destination : les Philippines, territoire américain occupé par le Japon. Son supérieur, major Yoshimi Taniguchi, lui donne l'ordre de retarder le débarquement des Américains sur l'île de Lubang, sur laquelle Hirō Onoda passera plus de trente années dans la jungle attendant le retour de l'armée japonaise.

En 1945, les troupes américaines reprirent l'île et presque toutes les troupes japonaises furent anéanties ou faites prisonnières. Cependant, Onoda continua la guerre, vivant d'abord dans les montagnes avec trois camarades (Yuichi Akatsu, Siochi Shimada et Kinshichi Kozuka). Un d'entre eux, Akatsu, se rendit finalement aux forces philippines en 1950, et les deux autres furent tués dans des échanges de coups de feu avec les forces locales – Shimada en 1954, Kozuka en 1972 – laissant Onoda seul dans la montagne.
Il rejetait comme une ruse toute tentative visant à le convaincre que la guerre était finie. 
En 1959, il fut déclaré légalement mort au Japon. 

Retrouvé par un étudiant japonais, Norio Suzuki, Onoda refusa obstinément d'accepter l'idée que la guerre était finie à moins d'avoir reçu de son supérieur hiérarchique l'ordre de déposer les armes. Pour l'aider, Suzuki retourna au Japon avec des photos de lui-même et d'Onoda comme preuve de leur rencontre. En 1974, le gouvernement japonais put retrouver le commandant d'Onoda, le major Taniguchi, devenu libraire. Il se rendit à Lubang, informa Onoda de la défaite du Japon et lui ordonna de déposer les armes. Le lieutenant Onoda quitta la jungle 29 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, et accepta l'ordre de son chef de remettre son uniforme et son épée, avec son fusil Arisaka Type 99 toujours en état de marche, cinq cents cartouches et plusieurs grenades à main.



Bien qu'il eût tué une trentaine de Philippins qui habitaient l'île et échangé plusieurs coups de feu avec la police, on tint compte des circonstances et Onoda bénéficia du pardon du président Ferdinand Marcos.
Le lieutenant Onoda fut, au sens strict, le dernier soldat de nationalité japonaise à se rendre. Le tout dernier soldat de l'armée japonaise fut retrouvé quelques mois plus tard, en décembre 1974 : il s'agissait non pas d'un citoyen japonais, mais d'un aborigène de Taïwan, incorporé dans les volontaires de Takasago sous le nom de Teruo Nakamura.

vendredi 14 décembre 2012

L'origine de l'expression « Métro, boulot, dodo »

« Métro, boulot, dodo » est une expression inspirée d'un vers de Pierre Béarn (de son vrai nom Louis-Gabriel Besnard) du recueil de poésie Couleurs d'usine, paru en 1951. L'expression, ainsi que le poème, est une critique de la monotonie et la répétition d'un quotidien trop constant et vue sans issue possible.

« Au déboulé garçon pointe ton numéro
Pour gagner ainsi le salaire
D'un morne jour utilitaire
Métro, boulot, bistro, mégots, dodo, zéro »

Poète, romancier, fabuliste (360 fables à son actif), journaliste, auteur de récits de voyages, critique gastronomique et littéraire, Pierre Béarn mena une vie assez aventureuse avant de se fixer comme libraire à Paris où il fonda en 1934 la librairie du Zodiaque, située dans le Quartier Latin, 60 Rue Monsieur-le-Prince, qu'il dirigea jusqu'en 1981.
Il vécut jusqu'à 102 ans. Il s'est marié quelques mois avant sa mort, fin mai 2004, avec Brigitte Egger, à l'âge de 102 ans.





lundi 10 décembre 2012

Qu'est ce que le Syndrome de la goyave de France ?

Le "Syndrome de la goyave de France" est le nom donné à la préférence supposément aveugle qu'accorderaient presque systématiquement certains décideurs de l'île de La Réunion aux personnes, produits et idées provenant de France métropolitaine au détriment de celles et ceux qui ont une origine locale. 

Humoristique à l'origine, cette locution est désormais surtout employée pour dénoncer certains choix faits en matière économique, en particulier sur le marché du travail lorsqu'un Zoreille ou apparenté semble avoir été indûment privilégié au terme d'un processus d'embauche qui le mettait en concurrence avec des natifs du département d'outre-mer français de l'océan Indien ou d'individus considérés comme tels. 

Avant que les quelques indépendantistes de La Réunion ne récupèrent cette expression pour la réduire strictement à un sens politique, c'est surtout l'humoriste Daniel Vabois qui a popularisé cette expression dans l'un de ses sketch : avant l'époque du consumérisme débridé ou les ruptures de stock succédaient avec les arrivages du fret, il se moquait déjà du snobisme à l'égard des produits d'importation métropolitaine et de la maladresse dans l'aspiration des Réunionnais à vouloir rattraper le niveau de vie métropolitain.


dimanche 9 décembre 2012

L'origine du terme "Derby"

Tiré du nom de la ville de Derby (prononcé "Darby" avec un r effacé) en Grande-Bretagne, un derby est, à l'origine, un terme du vocabulaire hippique anglophone. Il s'agit d'une célèbre course disputée à Epsom par les chevaux de trois ans, à la fin de mai ou au début de juin, sur la distance classique de 2.400 m et destinée à désigner le meilleur cheval de sa génération (déf. Larousse).



Le terme a été étendu aux autres sports pour désigner un grand match, en football ou en cricket par exemple. 
Les Britanniques emploient l'expression "local derby" pour désigner une importante rencontre sportive mettant aux prises deux équipes locales géographiquement proches. C'est cette définition qui est reprise dans l'acception francophone du terme derby.

Il n'existe aucune règle pour déterminer la distance entre les localités d'origine des deux équipes et qualifier la rencontre de derby. Cela suppose cependant une distance maximale de 100 kilomètres.
Au nom du principe "une ville, un club", les derbys opposent le plus souvent des clubs d'une même région. Souvent, les rivalités régionales sont doublées d'enjeux sociaux, notamment lorsque les rencontres opposent une ville réputée bourgeoise à une ville de tradition ouvrière, comme Lyon et Saint-Étienne ou Lille et Lens.



vendredi 7 décembre 2012

La particularité de la station de métro parisienne Concorde

Concorde est une station des lignes 1, 8 et 12 du métro de Paris.

La station de la ligne 12 est décorée depuis 1991 d'une œuvre en céramique de l'artiste Françoise Schein constituée d'une suite de lettres bleues sur les briques blanches.
Ce texte est celui de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Les espaces du texte sont supprimés et la ponctuation est rassemblée à la fin de chaque article.



A noter également que la station Concorde fut le théâtre du premier accident du métro, le 19 octobre 1900. Un défaut de captation du courant entre les frotteurs et le rail conducteur de courant entraina des courts-circuits suivis d’un incendie, occasionnant une collision avec le train suivant. Cet accident fit 38 blessés dont quatre graves.

jeudi 6 décembre 2012

La signification du nom de la marque de bonbons PEZ


PEZ est le nom commercial d'une entreprise autrichienne de confiserie et des distributeurs mécaniques dans lequel le bonbon est vendu.
C'est en 1927, qu'Eduard Haas III conçoit à Vienne un nouveau type de bonbon dont le premier distributeur n'est mis sur le marché qu'en 1949.
En 1953, l’entreprise autrichienne entre sur le marché américain. En 1962, un premier contrat de licence avec Walt Disney est signé.

Le nom « PEZ » a été dérivé à partir des lettres du début, du milieu et de la fin du mot allemand "Pfefferminz", qui signifie "menthe poivrée", le premier goût des PEZ.

A noter enfin qu'en France, contrairement aux autres pays, les PEZ sont uniquement blancs, en effet, on peut en avoir de couleurs variées selon le parfum.


mardi 4 décembre 2012

Qu'est ce qu'un Zoreil (et l'origine du terme) ?

Les Zoreilles (ou Zoreils) sont les Français venus de métropole à l'île de La Réunion, département d'outre-mer dans le sud-ouest de l'océan Indien et en Nouvelle-Calédonie dans le sud de l'océan Pacifique.

Robert Chaudenson dans son Lexique du parler créole de La Réunion (Paris, 1974), classe le terme dans les origines douteuses. 
Selon certains témoignages qu'il a recensés, le terme n'existait pas avant la Première Guerre mondiale. Chaudenson opte pour la traduction d'une expression malgache mena sofina ("oreilles rouges") qui est utilisée pour désigner les Européens (parce qu’ils ont les oreilles rouges). 
L'expression serait arrivé dans le parler réunionnais lors de la Première Guerre mondiale quand, après la mobilisation, beaucoup de créoles furent envoyés à Madagascar. Nombre d'officiers étaient métropolitains. Les recrues créoles ont peut-être pu se faire traduire par les soldats malgaches l'expression locale et la trouvant plaisante, l'ont introduit dans leur parler. D'autant qu'en créole "faire zoreilles cochon" signifie "faire le sourd, faire mine de ne pas entendre".

Une autre étymologie moins agréable veut que ce terme viendrait du fait que les Blancs coupaient les oreilles des esclaves qui s’échappaient des plantations (les chasseurs d'esclaves rapportaient leurs oreilles comme preuve pour se faire payer).

Il existe d'autres hypothèses plus ou moins crédibles pour expliquer l’origine du mot. On l’utiliserait :
- parce que les Métropolitains tendent l’oreille pour comprendre le créole, la langue parlée dans ces îles ;
- parce qu'anciennement, lorsqu'ils venaient de France métropolitaine, c’était pour espionner la population locale en laissant traîner leurs oreilles et en rendre compte à Paris.
- parce qu'en Martinique, il viendrait du tamoul durhei qui veut dire "maître".

A savoir enfin que du terme de zoreil a été dérivé celui de zoréol, désignant soit les métropolitains acculturés à la Réunion, soit les enfants nés à la Réunion d'au moins un parent zoreil.



lundi 3 décembre 2012

Pourquoi l'île de la Réunion s'appelle-t-elle ainsi ?



L'île de La Réunion est un département d'outre-mer du sud-ouest de l'océan Indien. Elle est située à environ 700 kilomètres à l'est de Madagascar et à 170 kilomètres au sud-ouest de l'île Maurice, terre la plus proche.

Elle est appelée "Dina Margabin" (signifiant "île de l'ouest") par les Arabes qui furent les premiers à la découvrir dès le Moyen Âge. 
L’île apparaît ensuite sur des cartes portugaises sous le nom de Santa Apolonia suite à l'arrivée des Portugais dont le navigateur Pedro de Mascarenhas qui atteint les côtes de l'île le 9 février 1512 ou 1513, jour de la Sainte-Apolline.
Vers 1520, La Réunion, l'île Maurice et Rodrigues sont appelées archipel des Mascareignes, du nom de Mascarenhas. Aujourd’hui, ces trois îles sont encore couramment appelées les Mascareignes.

Au début du XVIe siècle, l’île est une escale sur la route des Indes pour les bateaux anglais et néerlandais. Un navigateur anglophone baptise par ailleurs l’île encore inhabitée England's forest.

C'est au tour des Français d'y débarquer en 1642 pour en prendre possession au nom du roi. Ils la baptisent île Bourbon, du nom de la famille royale.
L'île devient une escale de la Compagnie française des Indes orientales puis, à partir des années 1710, une véritable colonie pratiquant la culture du café. 

En mars 1793, pendant la Révolution, la Convention nationale décide, par décret de renommer le territoire "île de la Réunion" pour rompre avec le nom d'île Bourbon, trop attaché à l'ancien pouvoir royal.
Ce choix pourrait avoir été fait en hommage à la réunion des fédérés de Marseille et des gardes nationaux parisiens qui a précédé l'insurrection du 10 août 1792 et la marche sur le palais des Tuileries, mais aucun document ne le justifie et le sens du mot "réunion" pourrait avoir été purement symbolique.

L’île va devenir au cours des années suivantes, Bonaparte, Bourbon puis en 1848, à nouveau et définitivement Réunion.