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Friand de culture, avide de savoir ?

L'idée est simple : une info par jour ou presque. Certaines vous amuseront, certaines vous fascineront, d'autres vous laisseront sans doute perplexes...

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lundi 31 janvier 2011

Il existe trois types de sécheresse

Sécheresse
Une sécheresse est une période significativement longue pendant laquelle les quantités de précipitations sont en dessous des statistiques dans une région si bien que le manque d'eau a des impacts sur la flore naturelle ou cultivée. Ce manque d'eau peut être aggravé ou expliqué par des pompages, une baisse du niveau de la nappe phréatique, l'érosion et la dégradation des sols (l'humus favorise la rétention de l'eau, la coupe à blanc de zones forestières dans la région de l'Amazonie, par exemple, entraîne rapidement la perte de cet humus essentiel à la rétention de l'eau et cause une désertification anthropomorphique accélérée), une augmentation de l'évapotranspiration induite par des plantations consommatrices d'eau (peupliers, maïs…).
Ce "déficit hydrique" est épisodiquement naturel (par exemples, périodes glaciaires/interglaciaires, cycles El Niño / El Niña, etc.) et peut être amplifié par l'émission humaine de gaz à effet de serre.


Il existe donc trois sortes de sécheresse :
- la sécheresse météorologique quand il y a une période prolongée de précipitations en dessous de la moyenne ;
- la sécheresse agricole quand il n'y a pas assez d'humidité pour les cultures. Cette condition peut avoir lieu même si les précipitations sont normales à cause des conditions du sol et des techniques agricoles, ou de choix de plantes inadaptées (ex : maïs ou riz, très consommateurs d'eau en zone sèche).
- la sécheresse hydrologique quand les réserves d'eau disponibles dans les nappes aquifères, lacs et réservoirs descendent en dessous de la moyenne. Ceci peut arriver même avec des précipitations normales ou au-dessus de la moyenne lorsque l'eau est détournée pour une autre zone géographique ou qu'elle a été surexploitée, ou quand qu'une consommation élevée d'eau dépasse les capacité de la nappe ou des réservoirs à se renouveler, ou quand les conditions d'alimentation des nappes (perméabilité du sol (Voir Loi de Darcy) ne sont plus réunies.

dimanche 30 janvier 2011

L'origine du terme "couvre-feu"

S'il s'agissait au départ d'un ustensile dont on se servait pour couvrir le feu et le conserver, le terme prend rapidement un sens figuré : on parle alors de "sonner le couvre-feu". Une cloche signalait le couvre-feu à la tombée de la nuit pour indiquer qu'il était temps de recouvrir les feux d'un couvercle de fonte pour éviter tout incendie (cette tradition subsiste dans quelques rares villes en France, notamment à Strasbourg et Pont-Audemer).
La pratique se généralise en temps de guerre, aussi bien en France qu’en Angleterre, à partir du XIème siècle. Il s’agit donc d’éteindre ou de masquer les sources de lumière, le couvre-feu étant l’heure de l’extinction des feux.


couvre-feu état de siège
Depuis, le terme a dévié puisque le couvre-feu est une interdiction à la population de circuler dans la rue durant une certaine période de la journée, qui est généralement le soir et tôt le matin. Elle est ordonnée par le gouvernement ou tout responsable d'un pays, d'une région ou d'une ville.
Cette mesure est souvent décrétée lors de la déclaration de la loi martiale ou de l'état de siège, mais peut aussi être utilisé en temps de paix. Le couvre-feu peut se limiter aux mineurs (États-Unis, Anti-Social Behaviour Act de 2004 en Grande-Bretagne, etc.).
Son but est de permettre aux forces de l'ordre, civile ou militaire, de mieux assurer la sécurité de la zone sous couvre-feu ou de limiter la libre circulation d'une certaine catégorie de personnes, comme les femmes ou les mineurs.

samedi 29 janvier 2011

La particularité du chêne d'Allouville

Chêne d'Allouville
Le chêne d'Allouville est un chêne pédonculé situé au centre du village d'Allouville-Bellefosse, dans le pays de Caux, en Seine-Maritime. Son âge exact n'est pas connu ; il serait âgé de 1.200 ans. Il est réputé comme étant le plus vieux chêne de France et est classé monument historique depuis 1932. Il abrite en son sein deux minuscules chapelles et draine chaque année quelques 30.000 à 60.000 visiteurs.
La légende voudrait que le chêne ait été planté en 911 pour la naissance de la Normandie, mais les scientifiques pensent de nos jours que le chêne serait daté du IXe siècle. Probablement contemporain de Charlemagne, le chêne d'Allouville aurait vu défiler les troupes de Guillaume le Conquérant en marche vers l'Angleterre. Celui-ci deviendra duc de Normandie en 1035 et il aurait, selon la légende, fait halte à son pied.
En vieillissant, l'arbre s'est creusé de l'intérieur, offrant en ses entrailles le petit mètre carré nécessaire pour une vie d'ascète.


Dessin chêne d'Allouville
Les premières traces écrites datent de 1696. Cette année-là, l'abbé du Détroit, le curé de la paroisse, parvient à faire rentrer 40 enfants dans le tronc creux du chêne, et installe par la suite deux chapelles superposées dans les cavités du tronc. Il entend sanctifier le chêne en aménageant en bas une chapelle dédiée à Notre-Dame de la Paix, et au dessus, la chapelle du Calvaire, appelée désormais Chambre de l'Ermite, pour son ami le père Du Cerceau, qui y a installé sa cellule ermitale.


Chapelle Chêne d'Allouville
Une statue de la Vierge en bois doré est offerte au chêne par l'impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, qui se trouve aujourd'hui dans la sacristie de l'église Saint-Quentin d'Allouville. La chapelle, ainsi que la chambre qui la surmonte et l'escalier qui y conduit, vieillissent sous l'action du temps. En 1853, l'abbé Cholet profite d'une visite du préfet de la Seine-Inférieure pour lui demander de classer le chêne comme monument historique et restaurer le lambris de la chapelle. Le baron Le Roy offre 1.200 francs pour la restauration du chêne, accomplie dans le style du XVIIe siècle. Une fois achevé, Mgr Blanquart de Bailleul, archevêque de Rouen, bénit l'autel neuf et y célèbre la messe le 3 octobre 1854.


Au XIXe siècle, le chêne d'Allouville-Bellefosse devient officiellement une curiosité et il fait l'objet de soins attentifs de la part des villageois. Ils tapissent l'intérieur des chapelles de lambris, recouvrent son tronc d'un manteau d'écailles de bois et aménagent un véritable escalier doté d'une balustrade pour en faciliter l'accès. En 1912, il est frappé par la foudre qui l'ampute de moitié ; il est depuis sans cesse ausculté, soigné et consolidé. Grâce à Henri Gadeau de Kerville, le site est classé monument historique en 1932.
En 1988, une structure métallique est installée pour soutenir l'arbre qui menace de s'abattre. Deux ans plus tard, le chêne est restauré à cause de son état de santé et des dégradations dues au tourisme.

vendredi 28 janvier 2011

Qu'est ce que le Dust Bowl ?

Le Dust Bowl est le nom donné à une série de tempêtes de poussière, véritable catastrophe écologique qui a touché, pendant près d'une décennie, la région des grandes plaines aux États-Unis et au Canada dans les années trente.


Dust Bowl
Pendant la grande dépression, une partie du Middle West, cœur agricole des États-Unis, a été ravagée par la sécheresse et par de terribles tempêtes de poussière, qui pouvaient durer plusieurs jours. Ces tempêtes ont détruit toutes les récoltes, dépouillé les champs de leur terre (érosion), la remplaçant par de la poussière, et ont enseveli habitations et matériel agricole. Des milliers de fermiers s'en sont trouvés jetés sur les routes, en direction de l'ouest.
On pense qu'environ 3 millions de personnes ont ainsi migré, notamment vers la Californie. Les fermiers les plus touchés étaient originaires de l'Oklahoma (environ 15 % de la population de l'état) et de l'Arkansas. On leur donna respectivement les noms de Okies et de Arkies. John Steinbeck, dans son roman Les Raisins de la colère, décrit de façon poignante cette période de l'histoire américaine.


Cette catastrophe serait due à un abus dans l'utilisation du labour occasionnant une érosion très importante. Lorsque l'érosion était trop grave, la solution a souvent été, dans un premier temps, de faire une culture en "courbes de niveau" avec des alternances charrue-instrument à dents, ou la "culture alternée", consistant à distribuer le long des pentes des zones portant des cultures différentes ou intégrant des bandes en jachère (Strip cropping). Dès qu'il a été possible d'assurer un contrôle efficace des mauvaises herbes, la culture sans labour, voire le semis direct, se sont développés. Le gouvernement a prôné une réduction dramatique du bétail, afin d'alléger la charge de culture.
La crise écologique provoquée par le Dust Bowl a d'ailleurs conduit le gouvernement américain à créer le Soil Conservation Service, appelé aujourd'hui Natural Resources Conservation Service, organisme chargé de la sauvegarde des ressources naturelles et de l'environnement.


Cette période des années trente est aussi celle qui marqua profondément l'écologie scientifique nord-américaine. Combinées aux efforts de conservation et de préservation des ressources naturelles, les activités des "écologues" contribuèrent à l'avancée de l'écologie moderne telle que nous la connaissons aujourd'hui.

jeudi 27 janvier 2011

L’origine de la marque Marlboro

Marlboro est une marque de cigarettes blondes conjointement possédée par Altria aux États-Unis et Philip Morris International dans le reste du monde.
Lorsque la marque Marlboro voit le jour en 1926, elle cible un public féminin. L'une des extrémités de la cigarette est rouge, ce qui rend les traces de rouge à lèvres invisibles, et chaque publicité est accompagnée d'un conseil beauté. À cette époque, Marlboro est placée au 15e rang du classement des cigarettes les mieux vendues aux USA.
L’origine du nom Marlboro proviendrait de l'adresse (rue Marlborough) d'une ancienne manufacture de Londres que gérait un certain Philip Morris, négociant de tabac vers la fin du XIXe siècle. Bien que Philip Morris soit mort en 1873, son épouse Margaret et son frère Leopold Morris continuèrent le développement de la marque Philip Morris & Co., Ltd.


Marlboro new filter publicite
En 1954, la compagnie qui a déménagé à New-York au début du siècle, décide de repositionner la marque Marlboro et de modifier le produit. Parmi les modifications majeures du produit on peut citer : un mélange de tabac plus fort, un nouveau filtre - simili liège, comme on en trouve toujours aujourd'hui - et l'arrivée d'un nouvel emballage connu sous le nom de flip-top box.
À cette même époque, Leo Burnett - publicitaire à Chicago - se voit confier la publicité des nouvelles Marlboro. C'est lui qui fera de Marlboro la marque de cigarettes la plus vendue au monde. Avant de s'axer sur l'image du cowboy, la communication de Marlboro met en scène une série d'hommes virils (dont un cow-boy).

Marlboro Cow-boys publicite
Au début des années soixante, la décision est prise d'axer la campagne sur le cow-boy uniquement. Pour soutenir l'image du cow-boy, l'agence décide de lui donner un environnement : Marlboro Country.
Les répercussions commerciales s'amplifient et Marlboro gravit les échelons pour finalement devenir en 1972 la marque de cigarettes la plus vendue au monde. Avec plus de 300 milliards de cigarettes vendues en 2009, la marque dépasse le volume combiné de ses trois concurrentes les plus proches.
L'icône publicitaire diffusée dans le monde, le cow boy, en est venu à symboliser la marque Marlboro sous l'appellation de Marlboro Man. Trois des acteurs représentant cette icône pour des publicités, Wayne McLaren, David McLean et Dick Hammer, sont morts de cancers des poumons.

mercredi 26 janvier 2011

L’origine du mot « Jet set »

''Jet set'' est un emprunt de l'anglais Jet Society, c’est-à-dire, littéralement, ''les gens qui se déplacent en jet''.

Jet G-ALYP Londres
Les premières lignes commerciales desservies par des jets (avion propulsé par un moteur à réaction) entre l’Europe et l’Amérique sont mises en service au début des années 1950. Seule une élite restreinte y a alors accès. L'expression apparait alors pour désigner, de manière caricaturale, cette partie de la société qui possède les moyens suffisants pour utiliser ce moyen de transport. Aujourd'hui, l'expression a perdu un peu de son sens, dans la mesure où le voyage en avion est devenu relativement banal, on dit plutôt que la jet set est la population qui voyage en jet privé.
L'expression fut également forgée sur l'idée que le jet était un avion extrêmement rapide (au moins pour son époque), idée assimilée à la ''rapidité'' de la vie des membres de la jet set, réputés mener une vie trépidante.

Bien qu'il existe une proximité de sens, l'expression ''jet set'' se différencie des expressions ''VIP'' (issue des années 1980–1990) ou ''people'' (années 2000). ''Jet set'', d'une part, n'implique pas nécessairement la célébrité et, d'autre part, évoque l'idée de ''société bien née''.
Si, à l'origine, l'expression ''jet set'' était utilisée, de l'extérieur, pour désigner les membres d'une catégorie sociale, elle est aujourd'hui revendiquée, de l'intérieur, par ses membres afin de marquer leur différence par rapport aux autres catégories privilégiées.
L'expression ''jet set'' désigne également l'aristocratie culturelle des grandes métropoles internationales (Paris, Londres, New-York, Tokyo) et se rapproche, en ce sens des expressions ''bottin mondain'', ''gratin'', ou ''establishment''.

mardi 25 janvier 2011

L’origine du Kir

Kir cassis
Le kir consistait initialement à mélanger 1/3 de crème de cassis de Dijon à 20° avec 2/3 de Bourgogne Aligoté. En effet, dans les années 1850, la production de la crème de cassis jusqu’ici artisanale devient industrielle. La France comme le reste du monde découvrent la crème de Cassis de Dijon. Celle-ci, arrivée progressivement dans les cafés à la seconde moitié du XIXe siècle, est ajoutée au Vermouth de Chambéry, très populaire à l’époque, ainsi qu’au vin blanc de comptoir souvent un peu acide : cet ajout lui apporte moelleux et fruité.

Chamoine Kir - cassis
Au début des années 1950, le député maire de Dijon, le Chanoine Kir, homme politique d’envergure, pittoresque et haut en couleurs, prend l’habitude d’offrir à ses invités le "blanc cassis" : alliance de Bourgogne aligoté et de cassis de Dijon.
Le 20 novembre 1951, sur papier à en-tête de l’Assemblée Nationale, le Chanoine Kir rédige le courrier suivant : "le Chanoine Kir, député-maire de Dijon, déclare donner en exclusivité à la Maison Lejay Lagoute, représentée actuellement par Roger Damidot, le droit d’utiliser son nom pour une réclame de cassis, dans la forme qu’il lui plaît et notamment pour désigner un vin blanc cassis".

Pour ne pas peiner les concurrents liquoristes de Dijon, Félix Kir leur donne ensuite la possibilité de faire de même, mais l'antériorité joue en faveur de Lejay-Lagoute qui en profite pour déposer la marque "un KIR" dès mars 1952.
Des années de procès permettront à cette société de se voir reconnaître l'appartenance exclusive de la marque Un Kir (la marque appartient définitivement à la société Lejay Lagoute depuis l’arrêt de la cour de cassation d’octobre 1992).
Mais le terme a dérivé et s’emploie aujourd’hui très largement pour désigner un apéritif composé d’une "crème" ou d’un sirop de fruit et d’un vin blanc.
Il en est d’ailleurs de même pour le Kir Royal (crème de cassis et champagne) que Lejay-Lagoute a également déposé.

lundi 24 janvier 2011

Pourquoi les choux de Bruxelles se nomment-ils ainsi ?

Le chou de Bruxelles (Brassica oleracea var. gemmifera) est une variété de chou, plante herbacée de la famille des Brassicaceae (sous-famille des Brassicoideae), cultivée pour ses bourgeons axillaires qui forment de petites têtes pommées, consommées comme légume.


Chou de Bruxelles plants
Après la construction de la Seconde enceinte de Bruxelles au XIVe siècle, la culture maraîchère se développa dans l'actuelle commune de Saint-Gilles, extérieure à l'enceinte. Ces cultures maraîchères prirent peu à peu une extension considérable puisque toutes les terres arables furent progressivement transformées en surfaces de cultures, notamment grâce à des travaux d'assèchement. Les maraîchers durent trouver des moyens d'augmenter encore leur rendement afin de faire face à la démographie galopante de Bruxelles.
Il semble que ce soit vers le milieu du XVIIe siècle que les Saint-Gillois créèrent un nouvel hybride de chou qui se cultivait verticalement et occupait donc moins d'espace (sur un axe central épais et solide poussent en épis de 20 à 75 petits choux d'environ 3 centimètres de diamètre, nichés à la base des feuilles). Cette culture très rentable occupa rapidement de grands espaces de la région de Bruxelles et valut aux Saint-Gillois le surnom de "Kuulkappers" (coupeurs de choux).


A noter également que le chou de Bruxelles (comme le chou rouge) contient plus de vitamine C que le citron (teneur de 75 mg/100 g contre 65 pour le citron).

dimanche 23 janvier 2011

Comment reconnaître un loup-garou sous sa forme humaine ?

lycanthrope loup-garou
Un lycanthrope, plus connu en français sous le nom de loup-garou, est, dans les mythologies, les légendes et les folklores du monde entier, un humain qui a la capacité de se transformer, partiellement ou complètement, en loup ou en créature anthropomorphe proche du loup.
Cette transformation peut être due à plusieurs causes, comme la morsure d’un loup ou d’un autre lycanthrope, une malédiction ou un rituel volontaire. Elle se déclenche généralement durant la nuit et à chaque pleine Lune, condamnant le lycanthrope à errer sous forme de loup en poussant des hurlements jusqu’au matin. Les histoires de lycanthropes sont mentionnées depuis la mythologie grecque. Les lycanthropes sont majoritairement décrits comme des hommes-loups maléfiques possédant les capacités du loup et de l’humain à la fois, une force colossale, et une grande férocité puisqu’ils sont capables de tuer de nombreuses personnes en une seule nuit. Ils ne se rappellent généralement plus leurs méfaits nocturnes après avoir repris forme humaine.


L’une des méthodes les plus classiques pour reconnaître un loup-garou sous sa forme humaine durant la période médiévale et la Renaissance consistait à inciser la peau des suspects et à regarder si des poils s’y cachaient, car selon les croyances françaises et québécoises entre autres, l’homme n’a qu’à retourner sa peau pour se transformer en loup-garou. Les personnes atteintes de lycanthropie peuvent aussi conserver quelques caractéristiques physiques du loup sous leur forme humaine, comme des sourcils qui se rejoignent au-dessus du nez (monosourcil), des ongles légèrement rougeâtres, le majeur et l’index de même longueur (comme une patte de loup), des pouces gros et courts, des mains poilues jusqu’à l’intérieur des paumes, pourvues de doigts plats et palmés, des oreilles implantées un peu plus bas et en arrière de la tête, et de façon générale, plus de poils sur les mains, les pieds et dans le dos.
Une tradition russe rappelle qu’un lycanthrope peut être reconnu grâce aux poils sous sa langue. Les loup-garous auraient aussi l’air triste et mélancolique, et n’iraient jamais à l’église. De plus, après avoir repris sa forme humaine, un lycanthrope est généralement affaibli et souffre d’un manque d’appétit du fait qu’il s’est repu et a couru toute la nuit, il peut aussi être soumis à des dépressions nerveuses. Une fois démasqué sous sa forme humaine, il est théoriquement possible de le tuer, de lui administrer un remède, ou de l’enfermer et d’attendre sa transformation pour prouver sa culpabilité, à condition d’avoir une cage assez résistante.

samedi 22 janvier 2011

Le Bal du moulin de la Galette de Auguste Renoir

Le Bal du Moulin de la Galette est une huile sur toile peinte par Auguste Renoir en 1876 mesurant 1,31m de hauteur par 1,75m de largeur. Elle est sans doute la plus importante de Renoir au milieu des années 1870 et fut exposée à l'exposition du groupe impressionniste de 1877.


Bal du moulin de la Galette Renoir


La scène se déroule en plein air (contrainte que s'imposaient les impressionnistes), un dimanche après-midi, un jour de beau temps au Moulin de la Galette (seul moulin à vent encore en état de marche de la butte Montmartre dans le 18e arrondissement de Paris).
Les personnes présentes dans la scène sont des amis du peintre : modèles, peintres, habitués du lieu, parmi lesquels on reconnaît : l’écrivain Georges Rivière, le peintre Goeneutte, Frank Lamy qui sont installés à la table du premier plan et une dénommée Estelle qui est assise sur le banc ainsi que Frédéric Samuel Cordey.
Si le peintre choisit de représenter quelques uns de ses amis, il s'attache avant tout à rendre l'atmosphère véhémente et joyeuse de cet établissement populaire de la Butte Montmartre. Renoir représente ainsi sur sa toile, une foule joyeuse de personnes de tous les milieux sociaux, qui partagent du bon temps, dansent à gauche, bavardent à droite, fument et boivent.


Au lieu d’utiliser comme le font la plupart des peintres, la netteté au premier plan puis progressivement un flou, il met le flou partout et la seule distinction de profondeur se fait par la taille des personnes représentées. Il décide de représenter cette scène dans une ambiance bleutée parsemée de taches de lumière réparties inégalement comme si elles traversaient le feuillage des arbres pour parvenir auprès de la foule. C’est grâce à la lumière que Renoir fait ressortir ces personnages, par exemple le couple à gauche de la scène semble être entouré de lumière au sol et la robe rose clair de la femme renforce cet effet et les met en avant.


Ce tableau, par son sujet ancré dans la vie parisienne contemporaine, son style novateur mais aussi son format imposant, signe de l'ambition de la démarche de Renoir, est un des chefs-d'oeuvre des débuts de l'impressionnisme. Le tableau est maintenant conservée au musée d’Orsay.

vendredi 21 janvier 2011

L'origine de l'expression marseillaise "Partir en biberine"

La Biberine était autrefois le nom commercial d'une confiserie locale créée dans les années 1920 et constituée par une poudre de sucre aromatisée à la menthe, orange ou citron. Fabriquée à partir des années 1950 par la confiserie Le Mistral située dans le quartier de Saint-Menet à Marseille, elle était conditionnée dans un sachet de quelques grammes et vendue avec un chalumeau en réglisse à travers lequel on aspirait la poudre. À l'origine elle était contenue dans une sorte de cornet de papier dont on coupait la pointe pour en aspirer la poudre comme un biberon d'où son nom mais le papier rapidement mouillé par la salive se décomposait et laissait échapper la poudre sur le visage et les vêtements des enfants. Ce désagrément a donné naissance à l'expression tomber ou partir en biberine qui signifie réduit en poudre et par extension tomber en déconfiture. 
On peut voir cette expression comme l'équivalent marseillais de partir en sucette dans d'autres régions.

jeudi 20 janvier 2011

L'incroyable exploit de Jules Védrines

Jules Charles Toussaint Védrines, né à la Plaine Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) le 21 décembre 1881 et mort le 21 avril 1919, est un aviateur français.


Le 19 janvier 1919, il se pose à bord d'un "Caudron G III" sur le toit des galeries Lafayette du boulevard Haussmann, malgré l'interdiction de la préfecture de Paris. Il empoche ainsi le prix de 25 000 francs offert pour cet exploit, mais devient le premier délinquant aérien de l'histoire de l'aviation. Une plaque commémore l'évènement.
Il meurt à Saint-Rambert-d'Albon le 21 avril 1919, avec son mécanicien Guillain, lors de l'inauguration de la ligne Paris-Rome, à bord d’un bimoteur Caudron C-23 rempli de 1 600 litres d’essence. Il est enterré au cimetière parisien de Pantin après des grandioses funérailles.


Plaque Jules Védrines

mercredi 19 janvier 2011

L'origine du mot Mentor

Mentor
Dans la mythologie grecque, Mentor (en grec ancien Μέντωρ / Méntôr), est le précepteur de Télémaque, fils d'Ulysse.
Né à Ithaque, Mentor est un ami de longue date du roi Ulysse, qu'il assiste régulièrement de ses conseils. Lorsque Ulysse quitte son royaume pour participer à la guerre de Troie, il confie à Mentor l'éducation de son fils et la gestion de son patrimoine. Mentor devient donc le conseiller de Télémaque, qu'il guide dans ses choix. Quand les prétendants cherchent à contraindre Pénélope à choisir parmi eux un nouvel époux qui deviendrait ipso facto le nouveau roi d'Ithaque, c'est Mentor qui pousse Télémaque à partir rechercher son père.
Selon Homère, c'est la déesse Athéna qui, sous les traits de Mentor, s'adresse à Ulysse et à son fils pour leur dispenser ses conseils et les protéger.


Dans Les Aventures de Télémaque, paru en 1699, Fénelon donne un rôle considérable à Mentor. Dès le début du XVIIIe siècle, son nom passe dans la langue comme substantif pour désigner un guide, un conseiller accompagnant une personne qui est moins expérimentée ou débute dans une fonction.

mardi 18 janvier 2011

Pourquoi le roi Dagobert a-t-il mis sa culotte à l'envers ?

Dagobert Ier
Dagobert Ier (né vers 602/605 – mort le 19 janvier 638 ou 639) était un roi des Francs de la dynastie mérovingienne, fils de Clotaire II, roi des Francs, et de Bertrude. Dans la culture populaire française, Dagobert est surtout connu au travers de la chanson Bon Roi Dagobert.
Selon la légende, Dagobert était tellement distrait qu'il avait l'habitude de mettre ses culottes (ses braies) à l'envers. Myope, Dagobert avait l'habitude, selon Wulfram de Strasbourg (VIIIe siècle), de se prendre les pieds dans les tapis et de chuter, sous les regards médusés des témoins. Bon vivant et populaire, il riait bien souvent de sa propre personne.


Cependant, cette chanson écrite sur un air de danse dit Fanfare du Cerf n'a pas pour but de transcrire une vérité historique. Les paroles de cette chanson datant de la Révolution française, étaient en fait destinées à tourner la royauté en ridicule : le personnage moqué était en réalité Louis XVI (également connu pour sa personnalité distraite). A noter d'ailleurs que les culottes n'existaient pas à l'époque de Dagobert.


partition Le Bon Roi Dagobert

lundi 17 janvier 2011

L'origine du mot "krach"

Un krach est un effondrement brutal des valorisations d'une classe d'actifs, comme les cours sur un marché financier à la suite d'un afflux massif d'ordres de vente. Un krach intervient souvent suite à l'éclatement d'une bulle spéculative, comme en 2000 lors de la bulle Internet. Le krach préfigure parfois une crise économique profonde.


Krach signifie en allemand "bruit", "boucan", et de manière métaphorique "catastrophe". Le terme apparaît lors de la chute des bourses de Vienne et de Berlin en été et automne 1873.
Krach Bourse Viennoise 1873
À la suite de l'unification allemande en 1871, un développement économique et capitalistique très rapide eut lieu de 1871 à 1873, avec la création de nombreuses sociétés. Avec l'apparition de la concurrence, les profits stagnèrent et les actions se mirent à baisser dans le monde germanophone à partir de mai 1873. A l'été 1873, une banque de Budapest dut faire face aux demandes de remboursement, conduisant peu après plusieurs banques de Vienne à la cessation de paiements. Les épargnants méfiants vidèrent leurs comptes, tandis que la crise se propageait à Berlin en octobre 1873, puis à d'autres places européennes et américaines. Par manque de capital, la crise financière devint alors une crise économique.


En anglais, krach est devenu crash ou stock supermarket clash. Faisant généralement référence à la Bourse, à l'inverse de crise économique, dont la portée est beaucoup plus large, l'expression "krach boursier" semble un pléonasme ; toutefois, le terme originairement allemand 'krach désigne fréquemment une baisse brutale sur d'autres marchés : krach obligataire, krach immobilier, etc.

samedi 15 janvier 2011

Qu'est ce qu'un "Arbre à palabres" ?

Arbre à Palabres
En Afrique, l’arbre à palabres est un lieu traditionnel de rassemblement, à l'ombre duquel on s'exprime sur la vie en société, les problèmes du village, la politique .
L'expression peut désigner l'endroit d'un village où se trouve ou où se trouvait un arbre à palabres, généralement un baobab.

vendredi 14 janvier 2011

L'origine de l'expression "Faire la tournée des grands ducs"

Grand-duc est un titre de noblesse équivalent à celui de prince régnant ou non sous un régime monarchique, ou parfois équivalent à celui de duc dans les pays républicain et démocratique. Il est utilisé différemment selon les pays.
En Russie, Grand-duc est un titre de noblesse désignant les enfants, petits-enfants mâles et neveux du tsar. D'abord réservé aux plus grands des princes russes, comme le grand-duc de Kiev ou le grand-duc de Moscovie, le titre est devenu celui des membres de la famille impériale après le couronnement impérial de Ivan IV en 1547. Ils ont droit au prédicat d'Altesse Impériale.


Les Grands-ducs russes en voyage à Paris à la fin du XIXe et au début du XXe siècle venaient régulièrement en voyage d'agrément dans la capitale française.
Ils dépensaient sans compter, allaient de cabarets en lieux de plaisir de tous ordres. En effet, ces princes de la famille impériale étaient riches, désœuvrés et Paris avait en Russie, une grande réputation pour ses réjouissances artistiques…
L'expression vient des ces grandes virées nocturnes au cours desquelles le champagne coulait à flot.

jeudi 13 janvier 2011

Pourquoi la pomme d'Adam s'appelle-t-elle ainsi ?

pomme d'Adam
La pomme d'Adam est le nom familier de la proéminence du cartilage thyroïde du larynx sur la face antérieure du cou. Il s'agit de la convergence en avant (sur la ligne médiane) des 2 lames.
La pomme d'Adam est essentiellement une caractéristique de l'homme adulte, bien que les femmes soient dotées du même cartilage proéminent : les femmes, même sans surpoids, ont une localisation graisseuse entre le menton et le cou dans laquelle est cachée leur pomme d'Adam. Il est rarissime que la pomme d'Adam soit saillante chez la femme.
A noter que plus on a une voix grave et plus la pomme d'Adam est basse.


Adam et Eve Pomme Fruit
Le nom vient du fruit défendu qu'Ève fait consommer à Adam (devenu, au fil des traductions, une pomme), fruit qui lui serait "resté en travers de la gorge" selon la tradition catholique.
Même si le pommier est le plus souvent cité (parce que c'est un arbre courant en Europe) l'espèce de l'arbre n'est pas indiquée dans les textes de la Génèse. Ainsi, selon les interprétations, le fruit défendu serait une pomme, une poire, une figue ou une grenade. La référence fréquente à la pomme pourrait être due au fait qu'en latin, pomum signifie "fruit", le terme propre pour désigner les pommes étant malum, mala. Ainsi, quand les peintres ont illustré le fruit défendu ils ont choisi celui qui paraissait le mieux correspondre au terme pomum, la pomme. Selon d'autres interprétations, la pomme est restée associée au péché originel, du fait de la traduction latine de la Vulgate et du nom latin de l'arbre malus, qui désigne aussi bien un arbre "mauvais", c'est-à-dire interdit, qu'un simple pommier.

mercredi 12 janvier 2011

La péripétie du Bateau de Matisse

Le bateau Henri Matisse
Le Bateau est un découpage de 1953 par Henri Matisse. L'image de ce tableau, qui est une des œuvres finales de l'artiste, est composée de morceaux de papier découpés et peints avec de la gouache.
En 1961, Le Bateau fut exposé a public au MoMA (Museum of Modern Art) à New York. En raison d'une erreur survenue lors de son affichage, le tableau passa 47 jours à l'envers. A l'occasion d'une visite au musée, Geneviève Habert reconnut l'erreur et alerta le New York Times qui publia un article à son sujet. L'erreur fut, bien entendu, immédiatement corrigée.

mardi 11 janvier 2011

Les particularités du koala

Koala animal
Le koala cendré (Phascolarctos cinereus) est un marsupial arboricole herbivore endémique d'Australie et seul représentant encore vivant de la famille des phascolarctidés. Il mesure entre 61 et 85 cm et pèse entre 4 et 14 kg, pour l'espèce type. Dans les climats plus frais, les koalas sont en général plus gros. Animal nocturne, le koala possède une bonne ouïe et une vision plutôt médiocre. Son gros nez est particulièrement sensible aux odeurs. Il informe son propriétaire sur tout ce qui concerne sa survie, son territoire et les possibilités d'accouplement. Son nez lui permet de reconnaitre les feuilles d'eucalyptus qui ne doivent pas contenir trop de toxines. En effet, les koalas se nourrissent presque exclusivement de feuilles et d'écorces d'espèces bien précises d'eucalyptus. Ils sont parmi les seuls animaux (avec les possums à queue en anneau et les grands planeurs) à pouvoir manger de l'eucalyptus, plante contentant des substances toxiques qui oblige les koalas à être extrêmement sélectifs (toxicité agissant à forte concentration).


Les koalas boivent également extrêmement rarement. Ils couvrent leurs besoins en eau principalement par les feuilles d'eucalyptus, riches en eau. La rosée et les gouttes de pluie sont de moindre importance. Pendant la sécheresse, ils vont néanmoins malgré les dangers jusqu'aux points d'eau. À ce sujet, il est intéressant de noter que l'on attribue à tord le mot koala à une langue aborigène dans laquelle il signifierait "qui ne boit pas", "sans eau" ou "sans boire".


Le mot koala vient du darug, une langue aborigène éteinte de la région de Sydney. Bien que la voyelle /u/ ait été transcrite à l'origine en alphabet latin comme "oo", conformément aux règles de transcription anglaises (dans des orthographes telles que coola ou koolah), donnant coula en français, elle s'est ensuite modifiée en "oa" vraisemblablement à cause d'une erreur. D'autres noms aborigènes pour l'animal sont kallwein, kuhlewong, kolo, kola, kuhla, kaola, karbor, burabie et goribun.


Bien que le koala ne soit pas un ours, les colons anglophones de la fin du XVIIIe siècle, l'ont tout d'abord appelé koala bear à cause de sa grande ressemblance morphologique avec les ours. Il existe d'autres noms anglais descriptifs tout aussi incorrects basés sur bear comme monkey bear (ours-singe), native bear (ours indigène) et tree bear (ours arboricole). Il fut un temps où l'on trouvait aussi en français ours d'Australie.
Le koala a aussi été comparé au paresseux, ce qui lui a valu son nom de "paresseux australien", tout aussi impropre qu'ours. À l'époque, le paresseux était considéré comme un animal extrêmement stupide et le koala fut dédaigné par les zoologues britanniques jusqu'à ce que Blainville s'y intéresse lors d'un voyage à Londres.


Koala Road sign
On estime le nombre de koalas existants avant la colonisation européenne à environ 10 millions d'individus. Au début du XXe siècle, l'exploitation commerciale du koala s'est traduite par des millions de fourrure vendues à l'exportation et à la quasi extinction de l'espèce. Des estimations récentes faisaient état de 100.000 koalas mais ce chiffre semble fortement exagéré pour l'Australia Koala Foundation. En effet, d'autres estimations chiffrent leur population entre 43.000 et 80.000 individus. La perte d'habitat et l'impact de l'urbanisation (comme les attaques des chiens ou les accidents de la route) sont les menaces les plus graves à la survie du koala.

lundi 10 janvier 2011

Pourquoi Paris est-il surnommé "Paname" ?

Paris est familièrement surnommée "Paname". Ce surnom fut à l'origine donné au début du XXe siècle aux Parisiens qui avaient adopté le chapeau le panama.


Ouvriers Canal Panama
Le chapeau de paille, le Panama est présenté en France pour la première fois en 1855, à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris, avec une collection qui impressionne les Européens par la finesse de son tissu.
Pendant la construction du canal de Panamá à partir de 1880, des ouvriers du monde entier acquièrent les chapeaux de paille pour se protéger du soleil. Panama sert de vitrine commerciale à l’Amérique du Sud. Le chapeau de paille est baptisé panama malgré son origine équatorienne. 


Théodore Roosevelt Chapeau Panama
En 1906, Théodore Roosevelt porte ce chapeau lors de sa visite aux chantiers du Canal et contribue à populariser le "Panama Hat" (chapeau Panama), auparavant traditionnellement appelé "Sombrero de Paja Toquilla" (chapeau de paille).
Cette coiffe très pratique s'exportait principalement vers les États-Unis et l'Europe. Elle fit fureur à Paris où très vite tous les hommes portaient un panama. Ce chapeau a donné lieu à de nombreuses chansons, notamment le Paname de Léo Ferré, mélancolique déclaration d'amour à la capitale, qui vaudra au chanteur son premier grand succès.


véritable Chapeau Panama
A noter que le terme panama ne s'applique pas à une forme mais à une matière : la fibre de jeunes pousses de palmiers d'Équateur. Originellement, il se fabriquait exclusivement en feuilles de bombanaxa. Certains panamas de qualité supérieure peuvent exiger plus de six mois de fabrication (jusqu'à dix mois de tissage). Il existe trois façon de tisser les panama : brisa, cuenca (de sa ville d'origine), et montecristi (Montecristi est une bourgade de la région de Manabi, entre la côte Pacifique et les Andes) ; chaque façon a son point de tissage particulier et sa position pour le confectionner ; se tisse assis à Cuenca mais debout à Montecristi, penché sur son ouvrage.

dimanche 9 janvier 2011

Qu'est ce que le Coup de Jarnac ?

Un coup de Jarnac est un coup violent, habile et imprévu. Il a pris une connotation de coup déloyal ou pernicieux, qui n'existait pas à l'origine. Dans son sens premier et d’escrime, il s’agit d’un coup à l’arrière du genou ou de la cuisse.


Guy Chabot Jarnac
Guy Chabot de Saint-Gelais, futur deuxième baron de Jarnac, s’était marié en mars 1540 à Louise de Pisseleu, sœur de la duchesse d’Étampes, maîtresse de Francois Ier. Le dauphin, le futur Henri II, avait fait courir le bruit, à l’instigation sans doute de sa maîtresse Diane de Poitiers, que Chabot devait à sa belle-mère, Madeleine de Puyguyon, des faveurs de toutes sortes. Le coupable, le dauphin, craignant la colère de son père, ce fut François de Vivonne, seigneur de La Châtaigneraie, ami du dauphin et redoutable bretteur, qui se dévoua pour dire que c’était lui l’auteur de ces bruits, et qu’il n’avait d’ailleurs fait que répéter ce que Guy Chabot lui avait dit.


Guy Chabot demanda au roi la permission de venger son honneur, mais Francois Ier ayant interdit les duels, la refusa toute sa vie.
En 1547, à l’avènement d'Henri II, Chabot renouvela sa demande, qui fut alors accueillie favorablement. Mais la réputation de La Châtaigneraie en tant qu’escrimeur était telle que Chabot prit dans l’intervalle des leçons avec un spadassin (duelliste utilisant l’épée) italien qui lui enseigna un coup de revers inconnu jusque-là. Jarnac n’est donc pas l’inventeur du coup qui porte son nom. Ce maître d’escrime avait également prévu d’exploiter une faiblesse de La Châtaigneraie : une vieille blessure reçue au genou, en choisissant une arme lourde, l’épée afin de le fatiguer et de le ralentir dans ses déplacements.


Coup de Jarnac
Le duel eut lieu le 10 juillet 1547, sur l’esplanade du château de Saint-Germain-en-Laye. Le début de la rencontre fut en faveur de La Châtaigneraie, grand favori, jusqu’au moment où Chabot put placer ce coup de revers, qui fendit le jarret de son adversaire. Le coup était régulier et, à la surprise générale, Chabot fut déclaré vainqueur.
On dit que La Châtaigneraie, s’attendant à remporter facilement le duel, avait prévu de donner un superbe repas le jour même du duel. Humilié de cette défaite, il arracha le soir venu les pansements de sa blessure et il mourut d'hémorragie dans la nuit. Ce fut le dernier duel judiciaire autorisé par un souverain.


Lieu duel Coup de Jarnac
L’expression devint bientôt synonyme d’habileté. Cependant, en 1771, le dictionnaire de Trévoux en a détourné le sens pour figurer une action déloyale, voire un assassinat. Émile Littré rétablit l'acception d’origine, un coup habile et fort loyal :
"Gui de Chabot Jarnac, dans un duel, le 10 juillet 1547, fendit d’un revers de son épée le jarret à son adversaire François de Vivonne, seigneur de La Châtaigneraie. Ce coup fut trouvé très habile et fournit une expression proverbiale, qui a pris un sens odieux ; mais c’est un tort de l’usage, car le coup de Jarnac n’eut rien que de loyal, et le duel se passa dans toutes les règles de l’honneur. À la suite de cela, un jarnac s’est dit aussi pour un poignard".

samedi 8 janvier 2011

La danse, le Sirtaki ne date que de 1964

Sirtaki danse grecque
Le sirtaki (sirtáki ou syrtáki, en grec συρτάκι) est une danse populaire d'origine grecque. Malgré sa renommée mondiale, ce n'est pas une danse authentiquement traditionnelle de Grèce. En fait, elle fut créée en 1964 pour le film Zorba le Grec d'un mélange de version lente et rapide de la danse hasapikos (hasápikos / χασάπικος). La musique est de Míkis Theodorakis.
Une distinction notable de cette musique est son tempo qui s'accélère progressivement, le rythme passant de 4/4 à 2/4. Les pas, lents et près du sol au début, deviennent plus légers et plus sautés.
Le sirtáki vient du grec syrtos, désignant un groupe traditionnel de danses grecques avec un style particulier opposé au pidikhtos, qui favorise le style sauté ou avec des rebonds. Malgré cela, le sirtáki incorpore aussi bien le syrtos (lent) que le pidikhtós (rapide).
Le sirtáki se danse en cercle ouvert ou en ligne, les mains sur les épaules des voisins. La formation en ligne est plus traditionnelle.


Le film s’inspire du roman Alexis Zorba de Nikos Kazantzakis. Le réalisateur, Michael Cacoyannis, y exprime une certaine philosophie du plaisir et met en relief les traditions folkloriques et les mœurs de son pays. Il filme les paysages de manière réaliste, sans esthétisme, et se plaît à tirer sa direction d’acteurs du côté de la farce. Anthony Quinn, coproducteur du film, donne une composition puissante et savoureuse. Il considère le rôle de Zorba comme le plus important de sa carrière et, de fait, son interprétation fait tout le sel de cette œuvre.
Premier succès international d’un cinéaste grec, le film a obtenu trois oscars, dont un pour Lila Kedrova en tant que meilleure actrice dans un second rôle. La musique de Mikis Theodorakis est restée célèbre et a popularisé le folklore grec dans le monde entier.


Petit extrait :



vendredi 7 janvier 2011

L'origine du mot Hygiène

Le mot hygiène dérive du nom de la déesse grecque Hygie, qui était la déesse de la santé et de la propreté. Fille d'Asclépios, le dieu de la médecine, Hygie symbolise la prévention alors que sa sœur Panacée est la déesse guérisseuse reliée au traitement médical et aux médicaments.


Bains publics Rome Antique
Dans la Grèce antique et la Rome antique, l'hygiène est symbole de santé et se concrétise par exemple par la fréquentation des bains publics. La gymnastique médicinale a été inventée par le médecin Hérodicus de Lentini qui avait constaté les effets bénéfiques de l'exercice physique sur la santé. Elle était aussi recommandée par Hippocrate.


Le serment d'Hippocrate fait référence à cette déesse: "Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l’engagement suivant […]"

jeudi 6 janvier 2011

La description du générique de Desperate Housewives

Desperate Housewives série
Desperate Housewives (ou Beautés désespérées au Québec) est un feuilleton télévisé américain créé par Marc Cherry mettant en scène le quotidien mouvementé de quatre femmes : Susan Mayer, Lynette Scavo, Bree Van De Kamp et Gabrielle Solis. Elles vivent dans la rue Wisteria Lane, nom d'une rue fictive de la ville de Fairview, dans l'État fictif d'Eagle State (États-Unis) qui caricature les stéréotypes d'une banlieue chic américaine avec ses pelouses parfaites, de grandes maisons confortables, souvent entourées par une barrière aux piquets blancs. Traduit, Wisteria Lane, signifie "Allée des Glycines", on peut d'ailleurs en voir dans le jardin de Mary-Alice.


Le générique de la série Desperate Housewives est un détournement de quelques documents iconographiques plus ou moins célèbres mettant en scène des femmes et leur évolution au cours du temps. Il a été mis en musique par le célèbre compositeur Danny Elfman.


On aperçoit tout d'abord Ève, qui croque la pomme. C'est en fait un mélange de plusieurs œuvres de Lucas Cranach l'Ancien (1492-1553). Puis le décor change : la toile de fond, qui représente un décor typique égyptien, est une œuvre de David Roberts (1796-1864) à laquelle on a ajouté le portrait de la reine d'Égypte Néfertari. Comme Lynette, cette reine est littéralement "débordée" par ses enfants. Cette scène laisse place au tableau Les Époux Arnolfini de Jan Van Eyck (1390-1441). La femme se met à balayer la pièce alors que son époux jette ses ordures partout. On se retrouve ensuite avec une adaptation du tableau American Gothic de Grant Wood (1892-1942). La femme y est plus renfrognée que sur l'original, car son mari, censé être un fermier austère, se laisse séduire par une pin-up, peinte par Gil Elvgren (1914-1980) dans les années 1950. On voit ensuite une affiche de propagande américaine de Dick Williams datant de la seconde guerre mondiale : "Am I Proud!". Dans le générique de la série, la ménagère lâche ses courses, et on aperçoit la boîte de Campbell's Soup Cans d'Andy Warhol (1928-1987). Cette boîte de conserve se retrouve dans les mains d'une femme qui frappe son mari avec, ce couple est tiré des oeuvres pop art de Roy Lichtenstein (1923-1997).


Ce générique primé dresse un portrait de la femme au foyer à travers les âges (de la soumission jusqu'à la rébellion). Il montre également différents grands courants artistiques et restitue la place de la femme dans ceux ci.
À noter qu'il est remplacé en saison 4 par un mini générique de quelques secondes, avec le thème de Danny Elfman remixé.





mercredi 5 janvier 2011

Pourquoi le pont du Golden Gate est-il orange ?

Golden Gate Bridge Construction
Le Golden Gate Bridge (littéralement le "pont de la porte d'or") est un pont suspendu de Californie qui traverse le Golden Gate, détroit qui correspond à la jonction entre la baie de San Francisco et l’océan Pacifique. Le nom de "Golden Gate" fut donné par John Charles Frémont. Le 1er juillet 1846, avant la découverte de l'or en Californie, il écrit dans ses Mémoires : "Je donne à cette porte le nom de "Chrysopylae" ou "Golden Gate" pour les mêmes raisons que le port de Byzance a été appelé Chrysoceras, ou la Corne d'Or".
Le projet de pont par dessus le Golden Gate est initié en 1921 par Joseph Strauss. Sa construction a débuté en 1933 et s’est étalée sur une durée de quatre ans, pour s’achever en 1937 (après s'être heurté heurtée à de nombreuses difficultés). L'ingénieur en chef de la construction Strauss fit appel à Irving Morrow en 1930 pour s'occuper de l'architecture de son pont suspendu.


Pont du Golden Gate San Francisco
Le Golden Gate Bridge est peint, depuis sa construction, en orange, et plus précisément en Orange International. Le choix de cette couleur est dû à Irving Morrow, qui rencontra pourtant des vives critiques de la part des officiels, qui trouvaient l'idée ridicule. Les autres peintures proposées, à savoir le gris acier (proche de celui du Bay Bridge voisin), la couleur aluminium ne furent pas retenues, Morrow jugeant que l'orange s'accordait parfaitement avec les divers éléments de la baie. L'United States Navy avait même proposé de peindre le pont en jaune, avec des rayures noires pour faciliter la visibilité depuis des navires traversant la baie, mais Morrow ne renonça jamais à son idée première, et le pont fut peint en orange, ce qui constitue d'ailleurs l'un de ses traits les plus caractéristiques.


La pose et l'entretien de la peinture constituent le principal travail de maintenance du Golden Gate Bridge. La peinture a en effet pour but de le protéger contre le sel contenu dans l'air, qui favorise le développement de la rouille, ce qui fragilise l'acier. La question de l'entretien de la peinture est sujette à diverses polémiques : pour certains, la peinture est remplacée tous les sept ans, alors que pour d'autres, le travail de rénovation de la peinture est permanent. En réalité, le pont a été peint à l'origine avec une épaisse couche de peinture à base de plomb, qui n'a pas été retouchée en profondeur pendant vingt-sept ans. Mais, en 1968, l'état de corrosion avancé de la structure a incité les autorités à lancer un programme visant à enlever l'ancienne peinture, et à la remplacer par un apprêt de silicate de zinc, recouvert de couches de vinyle. Dans les années 1990, la peinture vinyle fut à son tour remplacée par une peinture acrylique, afin de satisfaire les normes de qualité de l'air. Le programme fut achevé en 1995 et, depuis, seules les zones les plus touchées par l'érosion sont retouchées. La couleur orange international du pont résulte d'un mélange très complexe. Elle correspond au code PMS 173, et est composée de 0% de cyan, 69% de magenta, 100% de jaune, et 6% de noir.

mardi 4 janvier 2011

Qu'est ce que l'inverse de l'effet Placebo ?

Effet placebo
Un placebo est une mesure thérapeutique d'efficacité intrinsèque nulle ou faible, sans rapport logique avec la maladie, mais agissant, si le sujet pense recevoir un traitement actif, par un mécanisme psychologique ou psycho-physiologique. Dit autrement : "ça marche juste parce que j'y crois", ou l'auto-suggestion appliquée à la médecine.
L'effet placebo (du latin : "je plairai") est défini comme l'écart positif constaté entre le résultat thérapeutique observé lors de l'administration d'un médicament et l'effet thérapeutique prévisible en fonction des données strictes de la pharmacologie. Tout geste thérapeutique, valide ou non, comporte d'ailleurs une part plus ou moins grande d'effet placebo.


L'effet placebo n'est pas toujours bénéfique, il peut être de nature dommageable pour l'individu : c'est l'effet nocebo (du latin : "je nuirai"). On a ainsi pu observer l'apparition de troubles chez des riverains d'une antenne-relais de téléphonie mobile, alors même que l'installation n'avait pas encore été mise en service. Il a été étudié également l'influence de la prière sur la guérison d'un malade. Si ce dernier était au courant que des prières étaient exercées en sa faveur, le malade avait plus de chance d'avoir des complications médicales. Le stress supplémentaire serait la cause des risques de complications.
Cet effet nocebo peut aussi prendre la forme des effets indésirables d'un vrai médicament. Il est présent car le patient, sachant qu'il prend un médicament, recrée inconsciemment les effets indésirables dont il a pu entendre parler auprès de ses amis, dans les médias, ou simplement lus sur la notice.
Selon un article de Courrier international, les femmes se croyant sujettes au risque d'arrêt cardiaque présenteraient quatre fois plus de chances de mourir de maladie cardiovasculaire que celles ayant les mêmes facteurs de risque.


Petite anecdote pour la route :
Sir Joseph Ollife, médecin de la cour de Napoléon III, prescrivait contre l'impuissance et la frigidité le mélange : "Aqua simplex (60 g) - Illa repetita (40 g) - Eadem stillata (10 g) - protoxyde d'hydrogène (0,30 g) - Nil aliud (1,25 g) : 5 gouttes avant chaque repas".
Malgré de brillants résultats, il fut disgracié quand un latiniste eut éventé la mèche : sous les noms savants se cachaient toujours le même ingrédient:
Aqua fontis (eau de fontaine)
Illa repetita (la même répétée)
Idem stillata (la même distillée)
Hydrogeni protoxyde (H2O : formule chimique de l'eau)
Nil aliud (rien autre chose)

lundi 3 janvier 2011

Pourquoi les phares des voitures françaises étaient jaunes ?

Phare jaune voiture
Lors de la guerre 1939-1945, la France a adopté les phares jaunes pour se démarquer des véhicules ennemis et ainsi pouvoir différencier les véhicules français des ennemis ; il était ainsi aisé de distinguer de loin les colonnes militaires par l'Armée Française, Les Résistants et les Alliers. Ce système est ainsi resté obligatoire (avoir des phares blancs sur une voiture immatriculée en France avant janvier 1993 était passible d'une amende). Ce système fut abandonné, au profit des phares blancs en janvier 1993 et ainsi d'une meilleure harmonisation européenne mais il reste toléré actuellement pour les voitures qui de plus de 30 ans ou immatriculées avant 1993.

« Vers l'infini et au-delà ! »

Buzz l'eclair
Buzz l'Éclair (Buzz Lightyear dans la version originale et dans la version canadienne - lightyear signifie année-lumière) est un personnage de fiction apparu pour la première fois dans le long métrage Toy Story, puis dans ses suites Toy Story 2 et Toy Story 3. Il apparait également dans le film Buzz l'Éclair, le film : Le début des aventures et dans la série télévisé Les Aventures de Buzz l'Éclair.


Buzz est un jouet ultra perfectionné représentant un ranger de l'espace (Buzz l'éclair) fabriqué en série et vendu dans les grands magasins. Sous les ordres de StarCommand, il affronte le terrible Zurg pour la sauvegarde de l'humanité dans un dessin animé de la télévision.
L'apparence de Buzz l'Éclair est basée sur les combinaisons portées par les astronautes du programme Apollo et les figurines G.I. Joe. Sa mentalité rigide et son inflexibilité, mais aussi sa force de caractère sont dus à la matière qui le compose, du plastique rigide.


Vaisseau spacial Buzz l'eclair
La mission de Buzz tel qu'écrite sous son vaisseau spatial en carton:
"Ici BUZZ LIGHTYEAR. Je suis posté au Quadrant Gamma du secteur 4. En tant que membre de la Brigade d'Élite des PATROUILLEURS DE L'ESPACE, affectée à la protection de l'univers, je protège la galaxie du risque d'invasion du Méchant Empereur Zurg, l'ennemi juré de l'Alliance galactique."


Le personnage de Buzz l'Éclair et sa phrase phare, "Vers l'infini et au-delà !" (au Québec, "Vers l'infini et plus loin encore !"), ont participé à la renommée du film. Le personnage est si populaire qu'en 2008, des astronautes ont emmené une figurine de Buzz l'Éclair dans l'espace à bord de la navette spatiale Discovery pour le tournage d'un film pédagogique.
En 2008, cette phrase a de nouveau fait le tour des nouvelles mondiales lorsqu'on a appris qu'un père et son fils, tout au long des 15 heures pendant lesquelles ils ont nagé dans l'océan Atlantique, avaient continuellement répété cette phrase afin de ne pas se perdre mutuellement.
Buzz ainsi que les autres personnages du film font désormais partie de la culture populaire : Debian, un système d'exploitation libre pour ordinateur, intégrant le noyau Linux, a baptisé ses versions successives des noms des personnages du film ; à savoir Buzz, Rex, Bo, Hamm, Slink, Potato, Woody, Sarge, Etch, Lenny, Squeeze et Sid.