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dimanche 31 octobre 2010

L'annonce du 30 octobre 1938

Orson Welles et le Mercury Theatre
En 1938, après avoir fondé avec John Houseman le Mercury Theatre, Orson Welles est engagé par la radio CBS pour réaliser, avec la troupe du Mercury, des adaptations radiophoniques d'œuvres littéraires. L'émission intitulée "Mercury Theatre on the air" met en ondes des pièces du dramaturge anglais, ainsi que de nombreux romans, dont L'île au trésor de Robert Louis Stevenson, Jane Eyre de Charlotte Brontë, Jules César de Shakespeare et La Splendeur des Amberson, lequel sera son deuxième long-métrage. L'expérience dure vingt et un mois, avec, en point d'orgue, le lundi 30 octobre 1938, veille d'Halloween.


Welles souhaite adapter une œuvre de science-fiction et propose aux adaptateurs de la radio Le nuage pourpre de Shiel, Le monde perdu de Arthur Conan Doyle avant d'arrêter son choix sur La Guerre des mondes de HG Wells. Devant le refus des adaptateurs qui trouvent le roman trop faible, Welles décide de travailler seul à l'adaptation du roman. Il décide alors d'utiliser systématiquement le mode de la première personne, de sorte que les intervenants donnent l'impression de vivre les événements en direct. Lorsqu'Orson Welles débute son émission, il précise, comme il le fait chaque fois, qu'il s'agit d'une adaptation d'une œuvre littéraire.


En dépit de cela, les auditeurs se mettent à croire à la véracité de l'attaque du pays par des extra-terrestres venus de Mars. Il faut rappeler qu'en 1938, la radio est un média de communication qui connaît un fort essor. Ainsi, son excellente mise en scène est écoutée par près de six millions d'auditeurs. Les conséquences sont multiples : la radio, les commissariats sont submergés d'appels de gens apeurés désirant connaître la vérité ou prétendant même avoir aperçu des Martiens. 


Article de presse du 1er novembre 1938
La panique n'a été relatée que le lendemain, puis durant une semaine dans la presse. André Bazin, dans son étude sur Welles, rappelle que le Ministère de l'Intérieur et le Président des États-Unis ont chacun à leur tour fait des communiqués dramatiques, amplifiant ce qu'il nomme "un extraordinaire phénomène de schizophrénie collective".
Selon certains auteurs l'ampleur de la panique aurait été considérablement exagéré au fil des années et des relations. Le sociologue Pierre Lagrange écrit dans son livre La guerre des mondes a-t-elle eu lieu ? qu'il y eut bien quelques rares cas particuliers d'affolement mais point d'hystérie collective...


Cette épisode participa fortement à la renommée du jeune Orson Welles et lui ouvra en grand les portes de Hollywood.

samedi 30 octobre 2010

La légende de Jack O’Lantern

Jack-O'-Lantern ou Jack O’Lantern ("Jack à la lanterne") est probablement le personnage le plus populaire associé à l'Halloween. Il nous provient d'un vieux conte Irlandais. 


Un soir dans une taverne, Jack, un maréchal-ferrant irlandais et ivrogne bouscula le diable. Ce dernier tente de convaincre Jack de lui laisser son âme en échange de faveurs diaboliques. Sur le point de succomber, Jack, demande alors au Diable de lui offrir un dernier verre avant qu'il n'accepte le pacte. Le Diable se transforme alors en pièce de six pence afin de payer le tavernier. Prestement, Jack empoigne la pièce et la glisse dans sa bourse. Or, comme celle-ci contient une croix d'argent, le Diable ne peut se retransformer et se retrouve prisonnier sous la forme de cette petite pièce ! Jack obtint alors du Malin qu'il ne vienne pas réclamer son âme avant que ne se soient écoulées dix années.


Dix ans plus tard, Jack rencontre le Diable sur une route de campagne : ce dernier réclame son dût. Jack dit alors : "Je vais venir, mais d'abord pourrais-tu cueillir une pomme de cet arbre pour moi ?". Le Diable grimpe sur les épaules de Jack et s'accroche aux branches du pommier. Jack sort alors son couteau et sculpte une croix sur le tronc de l'arbre. Coincé de nouveau ! Le rusé maréchal-ferrant obtient alors du Diable la promesse qu'il ne prenne jamais son âme. Sans autre solution, le Diable accepte et Jack efface la croix du tronc.


Quelques années plus tard, Jack meurt. Mais il se voit refuser l'entrée du paradis à cause de sa vie d'ivrognerie. En désespoir de cause, il se rend chez le Diable : aux portes de l'enfer, celui-ci lui rappelle qu'il ne peut pas prendre son âme. "Mais où vais-je aller ?" demande Jack. "Retourne d'où tu viens" lui répond le Diable ! Jack demanda alors au Diable si il n'avait pas de quoi l'éclairer sur la route. Dans un geste de bonté, le Diable lui donna un morceau de charbon ardent. Jack le mis dans un navet pour en faire une lanterne. Dès lors Jack est condamné à errer comme une âme en peine au milieu des ténèbres.


Jack O'Lantern citrouille Halloween
La tradition irlandaise de creuser des navets lors de la nuit d'Halloween (en souvenir des âmes perdues comme celle de Jack) fut vite remplacée, lors de l'exode massif des Irlandais vers les Amériques en 1845-50 par l'envie de creuser des citrouilles qu'ils trouvèrent sur place. Les citrouilles utilisées sont d'une variété particulière de ce cucurbitacée orange appelées depuis "Jack-o-Lantern". Elles sont devenues le symbole majeur de la fête d'Halloween grâce à leur forme régulière, rappelant un visage et la facilité avec laquelle on peut les creuser.

vendredi 29 octobre 2010

L'origine du mot "Bidonville"

Le mot "bidonville" a été employé pour la première fois en 1953 à propos d'habitats précaires à Casablanca au Maroc pour désigner littéralement des "maisons en bidons", c'est-à-dire un ensemble d'habitations construites par des travailleurs installés dans la ville, avec des matériaux de récupération.


Bidonville de Manilles
D'autres noms existent, propres à chaque langue, voire à chaque pays ou chaque ville. On trouve ainsi les "bidonvilles" dans les pays francophones, mais pas seulement comme le montre l'exemple des mapane ou matiti au Gabon. Il existe une grande variété de noms locaux : les gecekondus en Turquie, les favelas au Brésil, Jhugi ou Bustee en Inde, Kachi abadi au Pakistan, Slum, Kijiji ou Korogocho au Kenya, Mudduku au Sri Lanka, Imijondolo/Township en Afrique du Sud, Karyane au Maroc, Bairro de Lata au Portugal, Lušnynai en Lituanie ou encore Kartonsko naselje en Serbie. Dans les pays hispanophones, on trouve le terme de Barrio en République dominicaine, de Ranchos au Venezuela, de Asentamientos au Guatemala, Cantegriles en Uruguay, Ciudades perdidas ou Colonias au Mexique, Invasiones en Équateur et Colombie, Poblaciones Callampas, Poblas ou Campamentos au Chili, Chacarita au Paraguay, Chabolas en Espagne, Pueblos jóvenes ou Barriadas au Pérou, Villas miseria en Argentine ou Precario/Tugurio au Costa Rica.


Selon un rapport des Nations unies de juin 2006, près d'un citadin sur trois habite déjà dans un bidonville. En Afrique, la croissance de ces quartiers précaires atteint 4,5% par an. Dans les pays développés, 6,4% de la population totale vit dans des bidonvilles ou des taudis.
Le nombre de personnes vivant dans des bidonvilles croît dans le monde à un rythme de 30 à 50 millions de personnes par an.
D'ici à 2050, la population des bidonvilles et des taudis, dans le monde pourrait atteindre 1.5 milliards en 2020, et 3 milliards en 2050, (soit un tiers de la population mondiale) si rien n'est fait pour enrayer la tendance.

jeudi 28 octobre 2010

L'origine des musées de cire

Au XVIIe siècle, il était commun après la mort d'une personnalité royale, d'exposer une représentation du visage de cette-dernière en cire. Ce travail se développa et devint un art de Cour à part entière notamment grâce au travail de Antoine Benoist qui se fit connaître grâce à une exposition de 43 figurines en cire représentant les personnages de la cour.


Marie Tussaud
Un siècle plus tard, un allemand, Curtius fut invité à Paris par le prince de Conti, qui l'autorisa à présenter au Palais Royal l'exposition : "la famille royale au Grand couvert à Versailles". Sa nièce, qui l'aidait, n'était autre que Marie Tussaud, créatrice du musée londonien éponyme. Celle-ci, pendant la Révolution française, moula ainsi les visages morts de Marat, Robespierre et du couple royal. Son oncle décédé, elle déménagea à Londres en 1795 mais ne put revenir en raison des guerres franco-britanniques. Le musée de cire Madame Tussauds fut fondé en 1835 et Marie décéda en 1850.


Musée Grévin
Son homologue français, le musée Grévin (qui doit son nom à Alfred Grévin, sculpteur, caricaturiste et créateur de costume de théâtre) fut quant à lui ouvert le 5 juin 1882. Ce musée a la particularité d'avoir été le lieu de la première projection en public d'un dessin animé, le 28 octobre 1892, grâce au théâtre optique d'Émile Reynaud.
Il est également inscrit à l’inventaire des Monuments historiques, pour le décor intérieur de sa salle de théâtre : le rideau de scène est une toile originale de l'affichiste Jules Chéret ; le haut-relief "Les Nuées" destiné au-dessus de scène est l'œuvre du sculpteur Antoine Bourdelle.

mercredi 27 octobre 2010

L'origine du mot "croque-mort"

Le croque-mort (pl. croque-morts) ou croquemort est un employé des pompes funèbres chargé de la mise en bière (les cercueils étaient appelés des "bières") des cadavres et de leur transport au cimetière.


La première explication avancée concernant l'origine de ce terme proviendrait du fait que le croque-mort était une personne en charge de mordre les cadavres à l'orteil afin de s'assurer qu'ils étaient bien morts. Cette explication n'est pourtant vérifiée par aucune source d'époque, et tient donc plus probablement de la légende urbaine.


Une autre théorie qui remonte au temps où les épidémies de peste ravageaient l'Europe (XIVe siècle), raconte que les cadavres infectés devaient être emportés, sans les toucher, pour être inhumés. Pour cela, une personne était chargée d’accrocher les corps avec une longue perche munie d’un croc ou crochet, ce qui évitait tout contact avec le défunt. Suite à des variations dans l'écriture et l'orthographe dues à des prononciations variées selon les régions, le mot "croc" aurait fini en "croque", et celui qui l'utilisait devenait par conséquent celui qui "croquait" les morts.


Enfin, pour l’Académie française, le terme "croque-mort" vient de la composition de croquer ("faire disparaitre" en vieux français) et de mort.


Pour les amateurs de blagues, en voici une qui se prête bien au sujet.

mardi 26 octobre 2010

Pourquoi la ville de Lorient s'appelle-t-elle ainsi ?

arsenal de Lorient
Lorient est créé en 1666 pour répondre au développement de la Compagnie des Indes Orientales (françaises), fondée par Jean-Baptiste Colbert en 1664 à Port-Louis. L'exiguïté de Port-Louis entraîne l'installation du chantier naval dans une zone de friche nommée "le Faouëdic" située en amont de Port-Louis, à la jonction du Scorff et du Blavet. Le premier vaisseau qui y est construit s'appelle le "Le Soleil d'Orient". Les habitants, qui avaient pris l'habitude de se rendre à "L'orient" pour voir son avancement, donnèrent son nom à la nouvelle ville.


Le nom breton An Oriant est une traduction postérieure à la création de la ville, celle-ci ayant été créée par Décret du Roi de France avec un nom de langue française.
Le nom de Lorient possèderait néanmoins une origine bretonne car lorsqu'il fallut baptiser la nouvelle ville, la compagnie aurait trouvé en 1721 dans un manuscrit sur vélin, déposé aux Capucins de Morlaix, que les sires de Rohan-Guémené possédaient un terrain sous le nom breton de Loc Roc'h Yann. La compagnie aurait donc trouvé, en conservant la consonance du vieux nom de son terrain, un nom pour son port naissant, en harmonie avec la nature de ses travaux.

lundi 25 octobre 2010

The Cove (La Baie de la honte)

Richard O'Barry avec un dauphin
Dans les années 1960, Ric O'Barry capture et dresse cinq dauphins sauvages qui joueront le rôle de Flipper dans la série télévisée éponyme. Cette série a un grand impact auprès du public et popularise l'image des dauphins. C'est à cette époque qu'un des dauphins commet une forme de suicide dans ses bras, en fermant volontairement son évent. La mort de ce dernier amena, à partir de 1970, Ric O'Barry à combattre les delphiniums. Il créa en 1991 l'association Dolphin Project, qui a pour but de rééduquer d'anciens dauphins captifs pour pouvoir les relâcher en milieu naturel. Cette associtation milite également contre les massacres de dauphins à Taiji au Japon.


Massacre de dauphins
Situé au bord de l'océan Pacifique, la ville de Taiji est connue pour ses baleiniers, selon la méthode dite traditionnelle au Japon. Elle est également tristement célèbre en raison de la pêche controversée et du massacre annuel de plus de 23.000 dauphins.


Affiche The Cove
C'est l'objet du film documentaire américain The Cove (La Baie de la honte) qui suit les pérégrinations Ric O'Barry devenu activiste. Ce film a été réalisé par un ancien photographe du National Geographic, Louis Psihoyos, et filmé secrètement en 2007 en utilisant des microphones sous-marins et des caméras de haute résolution camouflées en rochers.
Le documentaire a remporté l’U.S. Audience Award au 25e au festival du film de Sundance à Park City dans l'Utah aux États-Unis en janvier 2009 ainsi que l'Oscar du meilleur film documentaire 2010.


Pour en savoir plus et pour savoir comment agir : http://www.savejapandolphins.org



Visionner la bande-annonce

dimanche 24 octobre 2010

L'origine du mot "apothéose"

L'apothéose (du latin apotheosis - déification - issu du grec ancien apothéoses) était, dans la Rome antique, le rite funéraire le plus honorifique, qui élevait le défunt au rang des dieux. Elle se marquait par le lâcher d'un aigle depuis le bûcher funèbre, qui accompagnait l'âme du défunt vers le séjour céleste des dieux. Le défunt recevait alors le qualificatif de divinus (divin). Jules César fut le premier à recevoir l'apothéose, sur décision du Sénat romain. Le Sénat décida l'apothéose pour la plupart de ses successeurs.


Par extension, l'apothéose est devenu des honneurs extraordinaires rendus à un homme mort ou vivant, que l’opinion générale et l’enthousiasme public élèvent au-dessus de l’humanité. On parle également d'apothéose pour une fin particulièrement spectaculaire d'un spectacle.


Enfin, dans le domaine de l'histoire de l'art, l'apothéose désigne un thème iconographique (utilisé dans la sculpture autant que dans la peinture) visant à représenter la réception d'un personnage principal parmi les dieux, au domaine des cieux ou avec le panthéon de sa civilisation.

samedi 23 octobre 2010

Ce qu'il faut savoir du changement d'heure

En avril 1784, Benjamin Franklin évoque pour la première fois dans le quotidien français Le Journal de Paris la possibilité de décaler les horaires afin d’économiser l’énergie. L’idée reste cependant sans suite et n’est reprise qu’à partir de 1907 par le Britannique William Willet qui démarre une campagne contre "le gaspillage de la lumière".


L’Allemagne est la première à instaurer ce changement d’heure le 30 avril 1916 et est rapidement suivie par les Anglais le 21 mai 1916 : le Parlement met en place le British Standard Time, en avance d’une heure sur l’heure du méridien de Greenwich. L’idée est reprise par l’Irlande et l’Italie, ainsi que par la plupart des pays européens après la guerre. En Allemagne, entre 1947 et 1949, on instaure même un Hochsommerzeit où les montres étaient décalées d’une deuxième heure entre le 11 mai et le 29 juin.


En France, l’heure d’été a été proposée par le député bas-alpin André Honnorat, en 1916, puis instituée par une loi votée le 19 mars 1917 (par 291 voix contre 1775) et abandonnée par le Gouvernement provisoire de la République française, le 14 août 1945 avec une certaine confusion entre zone libre et occupée pendant l’Occupation (la zone occupée étant à l’heure allemande). Entre 1946 et 1976, la France n’a pas appliqué d’heure d’été.
En 1973 cependant, le choc pétrolier a entraîné les gouvernements dans des politiques d’économie énergétique. L’objectif des gouvernants était de réduire les consommations d’électricité en matière d’éclairage en soirée. C’est le 28 mars 1976 que l’on a rétabli l’heure d’été.


Depuis 2002, les changements d’heure en été et en hiver doivent se faire à des dates prédéfinies :
- la période de l’heure d’été commence, à 1 heure du matin, UTC, le dernier dimanche de mars ;
- la période de l’heure d’été se termine, à 1 heure du matin, UTC, le dernier dimanche d’octobre.



Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie ADEME
Une étude réalisée conjointement par le ministère de l’Industrie, EDF et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) estimait qu’en 1996 l’économie d’électricité (poste d’éclairage) était d’environ 1,3 TWh (soit environ 293.000 tep en équivalence énergie primaire). Toujours d’après l’ADEME, le poste de la consommation électrique en éclairage a faiblement évolué ces dernières années et l’énergie économisée en 2003 serait toujours de 1,3 Twh, soit 0,28 % de la consommation intérieure d’électricité et 4 % de la consommation d’éclairage totale. Ces études n’incluent pas la consommation accrue de carburant des véhicules lors des soirées estivales. En incluant l’ensemble des coûts énergétiques, la Commission européenne considère "que les économies effectivement réalisées sont difficiles à déterminer, et, en tout cas, relativement limitées". La généralisation des lampes fluorescentes et l’adaptation de l’éclairage public à la luminosité ambiante participent à l’amélioration de l’efficience énergétique et a pour conséquence de réduire les bénéfices du changement d’heure, même si ces derniers restent d’actualité jusqu’en 2030, selon un rapport de l’ADEME de 2010. Le maintien de l’heure d’été en Europe, si elle persiste, devrait être essentiellement motivé par le confort des loisirs en soirées estivales.

vendredi 22 octobre 2010

L'histoire de la rue de la Gaîté et du théâtre Bobino

Rue de la Gaîté
La rue de la Gaîté (originellement Gaieté) est une rue du sud de Paris, dans le 14e arrondissement. Cette rue se situait au début du XIXe siècle, à l'extérieur de l'ancienne barrière fiscale du mur des Fermiers généraux, dont il subsiste des vestiges à proximité, place Denfert-Rochereau. Les débits de boisson se tenaient à l'extérieur de cette barrière pour échapper aux taxes, sur le vin notamment, qui étaient perçues par l'Octroi de Paris. Elle abritait les guinguettes de Montparnasse : des bals et des restaurants dont sous l'Empire, un plus fameux que les autres, le restaurant Richefeu, au numéro 1, sur trois étages, où les prix descendaient à mesure que l'on montait.


Le quartier garde encore aujourd'hui la trace de ces lieux de plaisir et de "gaîté" avec de nombreux théâtres, des restaurants et des sexshops et le fameux music-hall Bobino au n° 20. Celui-ci doit son histoire à une simple baraque en planches de bois du jardin du Luxembourg, au bout de la rue de Fleurus, appelée Théâtre du Luxembourg, où se produisait dans les années 1810 un clown-prestidigitateur italien nommé BobinoMais c’est en 1873 que la salle de la rue de la Gaîté est construite. 
Bobino
Successivement guinguette et café-concert, elle devient music-hall au lendemain de la Première Guerre mondiale. Après avoir été un haut lieu du monde du spectacle parisien pendant un demi-siècle (on peut signaler en particulier le triomphe de Barbara, le 15 septembre 1965, qui sera à l’origine d’un de ses grands succès : Ma plus belle histoire d’amour), la salle connaîtra la fermeture en 1983, un passage au statut de boîte de nuit entre 1987 et 1991, puis la réouverture en 1991 sous le nom de Studio Bobino (Philippe Bouvard en était alors le propriétaire). Le nouveau maître des lieux, Gérard Louvin, a transformé la salle en dîner-spectacle début 2007 ; encore rebaptisée, la salle se nomme à présent Bobin’o. Le cabaret redevient en avril 2009 une salle de spectacles.

jeudi 21 octobre 2010

L'origine de l'expression "rater le coche"

Un coche est un véhicule fermé tracté par des chevaux en attelage. De là découle le nom de son conducteur, le cocher, qui s'est maintenu pour tous les types de voitures hippomobiles bien après la disparition du coche lui-même. Il servait au transport de personnes, principalement sous forme de transport en commun (sa capacité était de six à huit places). Il servait aussi bien en ville que pour les longs trajets.


L'expression rater le coche était à l'origine à prendre au sens propre comme on dirait maintenant rater le bus. Il a pris par la suite le sens figuré de manquer une occasion.


Autre expression : la mouche du coche (en référence à la fable Le coche et la mouche, de La Fontaine) veut dire que l'on est le petit élément perturbateur qui gêne le déroulement d'une entreprise par des actions inutiles, tout en prétendant aider et en tirer quelque bénéfice par la suite.

mercredi 20 octobre 2010

Comment est mort Chewbacca ?

Chewbacca
Bien après la fin de la guerre entre l'Empire et les Rebelles, une nouvelle menace pèse sur la Nouvelle République : les Yuuzhan Vong. Utilisant des êtres vivants à la place de machines, ils décident d'envahir la galaxie en colonisant les planètes les unes après les autres. Sur l'une d'entre elles, Sernpidal, ils installèrent l'une de leurs créatures les plus puissantes, capables de générer des champs gravitationnels comparables à celui d'une planète : un Basal Dovin. Ce dernier attira la lune de Sernpidal, Dobido, sur la surface de la planète, entraînant la mort de milliers de personnes. 
C'est en voulant sauver une navette de réfugiés avec l'aide d'Anakin Solo, le fils cadet de Han Solo et de Leia Organa Solo, que Chewbacca trouva la mort, sauvant la vie d'Anakin in extremis. La perte de son meilleur ami perturbera pendant plus d'une année entière la vie de Han, qui sombrera dans l'alcoolisme et cherchera la vengeance coûte que coûte afin d'honorer la mort de celui qu'il libéra de l'Empire des années plus tôt.


Découvrez aussi : L'origine du nom Chewbacca

mardi 19 octobre 2010

La légende de "l'œuf de Colomb"

L'expression "œuf de Colomb" est utilisée pour qualifier une idée simple mais ingénieuse.


L'oeuf de Colomb Illustration
Cette expression proviendrait de l'anecdote suivante : lors d'un repas en présence du navigateur Christophe Colomb, un invité aurait voulu minimiser l'importance de la découverte du Nouveau Monde en disant : "Il suffisait d'y penser". Pour répondre à cette provocation, l'explorateur proposa un défi à ses convives. Il leur demanda de faire tenir debout un œuf dur dans sa coquille. Personne ne réussit, sauf Christophe Colomb, qui écrasa simplement l'extrémité de l'œuf. Il s'écria alors : "Il suffisait d'y penser !".

lundi 18 octobre 2010

Les Demoiselles d'Avignon ne sont pas d'Avignon

Les Demoiselles d'Avignon est le titre d'une peinture à l'huile sur toile, de très grand format (243,9 x 233,7 cm), réalisée à Paris par Pablo Picasso en 1907.


Les Demoiselles d'Avignon de Picasso


En 1900, Picasso, âgé de 19 ans, quitte Barcelone pour Paris. En 1904, il s'installe au Bateau-Lavoir, un atelier situé à Montmartre. Commencé durant l'hiver 1906, le tableau est "achevé" (ou plutôt laissé à l'état "d'inachèvement voulu"), en juillet 1907. Il est titré à l'origine "El Burdel de Aviñón", en souvenir du Carrer d'Avinyó (la Rue d'Avignon), une rue chaude de Barcelone près de laquelle vivait Picasso jeune. Le tableau prend son nom définitif de "Demoiselles d'Avignon" en juillet 1916, donné par André Salmon à l'occasion du Salon d'Antin organisé par ce dernier.


Ce tableau est considéré comme le point de départ du cubisme et l'un des tableaux les plus importants de l'histoire de la peinture en raison de la rupture stylistique et conceptuelle qu'il propose. L'œuvre a été acquise par le Musée d'art moderne (MoMA) de New-York en 1939.

samedi 16 octobre 2010

L'origine du mot "Pataquès"

Si le terme "pataquès" s'associe à l'expression "faire un pataquès" signifiant s'agiter et s'énerver pour des choses de petite importance, ce mot est à l'origine une faute de langage consistant à faire des liaisons erronées, souvent par snobisme.
On ne sait pas comment ce terme a ainsi évolué mais l’origine probable de ce mot est celle dont Gilles Henry fait état dans le livre Petit dictionnaire des expressions nées de l’Histoire avec l'anecdote suivante :
"Un soir, au théâtre, un jeune homme est installé dans une loge, à côté de deux femmes du demi-monde peu discrètes et encore moins cultivées mais qui veulent se donner l’air de parler le beau langage en faisant des liaisons. Un éventail tombe à terre. Le jeune homme le ramasse et dit à la première :
"- Madame, cet éventail est-il à vous ?
"- Il n’est point-z-à moi.
"- Est-il à vous, demande le jeune homme à la seconde ?
"- Il n’est pas-t-à moi.
"- Il n’est point-z-à vous, il n’est pas-t-à vous, mais alors, je ne sais pas-t-à-qu’est-ce ?"
"S’il n’est pas sûr que l’histoire soit authentique, elle est néanmoins charmante", ajoute Gilles Henry.

vendredi 15 octobre 2010

Qu'est ce que la vélorution ?

Vélorution Paris 2010
La Vélorution (jeu de mot mêlant vélo et révolution) est un mouvement dont l'un des buts est de promouvoir l'utilisation des moyens de transports personnels non polluants (bicyclette, patin à roulettes, planche à roulettes).


La première Vélorution en France a été organisée au début des années 70 par les Amis de la Terre à Paris contre un projet d'autoroute qui devait longer la Seine et traverser la capitale d'est en ouest. Jean-Jacques Pauvert publie Le Manifeste vélorutionnaire des Amis de la Terre et de la Fédération des usagers des transports en 1977. La manifestation réunit plus de 10.000 cyclistes. Tout au long des années 70, ce terme va être repris pour des actions cyclistes. La revue écologiste S!lence en fait son titre de une en mars 1983.
La paternité du terme est controversée. Elle est souvent attribuée à Aguigui Mouna, André Dupont de son vrai nom, qui fait sa campagne en tant que non-candidat à l'élection présidentielle de 1974, à bicyclette, "Je suis un cyclodidacte, la vélorution est en marche".


Vélorution San Francisco
Aux États-Unis, en 1992 à San Francisco 52 personnes participent à une vélorution qu'il nommeront d'abord commute clot (grumeau de navetteurs) puis ensuite critical mass (masse critique). L'idée est alors reprise de faire des manifestations à date régulière partout dans le monde.


Aujourd'hui, des manifestations sont organisées "afin de se réapproprier la route" tous les derniers vendredis du mois dans de nombreuses villes à travers le monde (et tous les premiers samedis du mois dans quelques villes françaises).

jeudi 14 octobre 2010

Pourquoi Winnie l'Ourson s'appelle-t-il ainsi?

Winnie l'ourson version originale
Winnie l'ourson (Winnie the Pooh ou Pooh Bear) est un personnage de la littérature d'enfance créé le 15 octobre 1926 par Alan Alexander Milne. Les illustrations des ouvrages sont l'œuvre d'Ernest Howard Shepard.
Le nom de Winnie a été choisi par l'auteur en référence à une ourse pensionnaire du zoo de Londres où il avait l'habitude de se rendre avec son fils. L'animal avait été donné au zoo par le Capitaine Harry Colebourn, vétérinaire dans l'armée canadienne, lors de la Première Guerre mondiale. Colebourn avait apprivoisé l'ourse et l'avait baptisée Winnipeg en souvenir de sa ville natale. Il l'avait acheté à un trappeur dans la ville de White River en Ontario.

mercredi 13 octobre 2010

Les particularités de la ville de Washington

Washington, District de Columbia est la capitale fédérale des États-Unis. Elle est le siège de nombreuses institutions américaines, comme la Maison Blanche, le Capitole, siège du Congrès, ainsi que le siège de la Cour suprême et d'autres organismes fédéraux, comme la Réserve fédérale des États-Unis (la Fed).
Washington, DC tient une place particulière parmi les villes américaines : son statut de capitale d'abord, mais surtout son paysage et son organisation urbaine font d'elle une ville à part. 


Tout d'abord, il n'existe aucun quartier de gratte-ciel si caractéristique des métropoles américaines. La hauteur des constructions a en effet été limitée en 1899 à celle du sommet du Capitole (87 mètres).


Washington Plan
Ensuite, le plan orthogonal, conçu par l'architecte et urbaniste français Pierre Charles L'Enfant, trace des axes obliques qui contrarient la structure en damier. Son projet d'urbanisme pour la ville de Washington avait d'abord été refusé, entre autres parce qu'il était jugé trop ambitieux. Puis, après avoir été oublié, il a finalement été utilisé pour organiser la capitale.
À la fin du XVIIIe siècle, L'Enfant remporte le concours pour construire la capitale fédérale (Federal City) sur les rives du Potomac. Le projet est lancé en 1791, mais ses plans ne sont que partiellement exécutés. Le projet lui est finalement retiré et, par colère, il emporte ses plans avec lui. Cependant, ces derniers sont en grande partie reconstitués de mémoire par le mathématicien afro-américain Benjamin Banneker.


Washington Espaces vert
Au tournant des XIXe et XXe siècles, les tenants du mouvement City Beautiful (mouvement architectural et urbanistique qui se développa dans les années 1890 et 1900 en Amérique du Nord) rêvent de réaliser des villes néoclassiques en créant un cadre harmonieux et monumental. La recherche de la beauté dans une finalité sociale et civique anime cette tendance. Plusieurs villes voulurent appliquer ce concept, mais Washington, DC semble la plus aboutie et la plus homogène, avec ses constructions de couleur blanche. Le paysage urbain est aéré grâce à l'absence de constructions très hautes, mais aussi grâce à de larges avenues (le National Mall en particulier) et de nombreux parcs, dont Rock Creek Park, Theodore Roosevelt Island Memorial Park et le National Arboretum. La densité du District est relativement faible par rapport à d'autres villes américaines, les bâtiments officiels et les monuments tiennent une place importante par rapport aux bâtiments destinés à l'habitat.

mardi 12 octobre 2010

L'origine (légendaire) du nom de la ville de Lourdes

Lourdes tirerait son nom ainsi que son blason du temps de Charlemagne : un sarrasin du nom de Mirat aurait pris la ville puis y aurait subits un siège de la part de l’empereur 778. Un jour un aigle volant au-dessus du château et tenant dans ses serres une énorme truite argentée, la fit soudain tomber au milieu des maures assiégés. Mirat jeta la truite par dessus les remparts. Charlemagne crut alors que les sarrasins avait assez de vivre pour soutenir encore longtemps le siège et décida de lever le camp. Toutefois Turpin, l'évêque du Puy-en-Velay, proposa alors un marché à Mirat : il pourrait garder la ville à condition de rendre les armes à la vierge. Mirat accepta et en posant les armes devant la vierge noire du Puy en Velay, il décida de prendre le nom de Louerda ("la rose" en Arabe), en l'honneur de la vierge aux roses.

lundi 11 octobre 2010

Qu'est ce que la Loi de Godwin ?

La loi de Godwin provient d'un énoncé fait en 1990 par Mike Godwin relatif au réseau Usenet (système en réseau de forums également connu sous le nom Netnews) et popularisée depuis sur Internet : "Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s'approche de 1".


Cette "loi" s'appuie sur l'hypothèse selon laquelle une discussion qui dure peut amener à remplacer des arguments par des analogies extrêmes. L'exemple le plus courant consiste à comparer le thème de la discussion avec une opinion nazie ou à traiter son interlocuteur de nazi, de fasciste ou d'extrémiste.


Dans un débat, atteindre le point Godwin revient à signifier à son interlocuteur qu'il vient de se discréditer en vérifiant la loi de Godwin. Par extension, du fait de la polysémie du mot "point", des "points Godwin" sont parfois attribués à l'unité. Par exemple, en France, Christine Albanel, alors ministre de la culture et de la communication, s'est vu décerner un point Godwin par plusieurs journaux en ligne lors de l’examen de la loi Création et Internet à l'Assemblée nationale le 12 mars 2009 quand elle a déclaré : "Je suis accablée par toutes les caricatures sur tous les bancs et par l’obstination qui consiste à présenter l’Hadopi comme une sorte d’antenne de la Gestapo, c’est particulièrement ridicule".


Le sujet de la discussion étant le plus souvent très éloigné d'un quelconque débat idéologique, une comparaison de ce genre est considérée comme un signe d'échec. On estime alors qu'il est temps de clore le débat, dont il ne sortira plus rien de pertinent : on dit que l'on a atteint le "point Godwin" de la discussion.

samedi 9 octobre 2010

L'origine de l'expression "Au temps pour moi"

Selon l'Académie française, "au temps" est une expression militaire signifiant qu'un des soldats n'était pas dans le temps en faisant un mouvement. L'opération devait donc être reprise depuis le début. Les saluts militaires avec des armes pouvant être très compliqués, une hésitation de quelques soldats dans un peloton donnait immédiatement une impression de chaos.
Au sens figuré, "au temps pour moi" signifie que celui qui parle reconnaît que la faute vient de lui. L'expression est généralement suivie par la correction de l'erreur, si elle n'a pas déjà été exprimée.
"Je crois que j'ai dix euros. Au temps pour moi, j'en ai douze."


L'Académie française ne se prononce pas sur le moment où le sens (militaire) de "Au temps pour moi" aurait glissé vers celui de "Je me suis trompé". Si la graphie de "Autant pour moi" est aussi courante aujourd’hui, c'est bien parce que l’origine de cette expression n’est plus comprise. L'article "Au temps pour moi ou autant pour moi ?" est l'un des plus consultés du site langue-fr.net
Selon l'Académie française, "rien ne justifie" la graphie de Autant pour moi mais celle-ci est défendue par certains hommes de lettres et certains grammairiens. Par exemple, Claude Duneton expose dans un article plusieurs théories en parallèle. Il commence par affirmer que l'expression "au temps" dans son sens propre n'est pas utilisée par les militaires. Selon lui, l’expression doit se comprendre comme "Je ne suis pas meilleur qu'un autre, j'ai autant d'erreurs que vous à mon service : autant pour moi". Claude Duneton croit trouver un argument en faveur de "Autant pour moi" dans l’expression idiomatique anglaise "so much for". Ce qu'il considère comme son argument ultime est la présence dans le dictionnaire des Curiositez françoises de 1640 de l'expression "autant pour le brodeur" décrite comme "raillerie pour ne pas approuver ce que l'on dit".

vendredi 8 octobre 2010

Que signifie le terme Killer application ?

Killer application désigne un programme informatique si attrayant qu'il justifie à lui seul, pour de nombreux consommateurs, l'achat ou l'adoption d'un type particulier d'ordinateur, de console de jeu, de système d'exploitation ou de téléphone portable.
Le premier exemple est le logiciel tableur Visicalc destiné à un ordinateur individuel. Conçu en 1979 pour l'Apple II, cette application transforma les machines d'Apple en véritables outils de production (les micro-ordinateurs étaient jusque là un hobby réservé aux programmeurs).


De la même façon, un Killer game est un jeu vidéo, qui par sa popularité et/ou sa qualité, cause chez de nombreux joueurs le besoin d'acheter une console de jeu vidéo bien précise ou un nouvel ordinateur plus puissant simplement pour y jouer. "Killer game" est un terme marketing, utilisé pour décrire le succès commercial d'un jeu en cause de ventes de systèmes, et non un terme familier pour décrire la popularité.
On peut citer le cas de Super Mario Bros qui justifiait à lui seul l'achat de la NES devenant ainsi le premier véritable killer game du monde du jeu vidéo. Doom aida considérablement à augmenter les ventes de PC (avec d'Intel 80486). Les ventes de Playstation augmentèrent également grandement à la sortie du célèbre Final Fantasy VII et tous les jeux suivants dans la série devinrent des killer games à leur tour.

jeudi 7 octobre 2010

Les 25 meilleures répliques du cinéma américain

L'American Film Institute a fait une liste des 100 meilleures répliques du cinéma américain, qui fut d'abord dévoilé en 2005 sur la chaîne CBS, après la décision d'un jury de 1.500 personnes. Voici les 25 premières :


1/ "Frankly, my dear, I don't give a damn." ("Franchement, ma chère, c'est le cadet de mes soucis.") Autant en emporte le vent (1939)


2/ "I'm going to make him an offer he can't refuse." ("Je vais lui faire une offre qu'il ne pourra pas refuser.") Le Parrain (1972)


3/ "You don't understand! I coulda had class. I coulda been a contender. I could've been somebody, instead of a bum, which is what I am." ("Tu comprends pas ! J'aurais pu avoir de la classe, j'aurais pu être un champion. J'aurais pu être quelqu'un au lieu de n'être qu'un tocard, ce que je suis.") Sur les quais (1954)


4/ "Toto, I've got a feeling we're not in Kansas anymore." ("Nous ne devons plus être au Kansas, qu'en penses-tu ?") Le Magicien d'Oz (1939)


5/ "Here's looking at you, kid." ("À ta santé, gamine.") Casablanca (1942)


6/ "Go ahead, make my day." ("Vas-y, fais-moi plaisir !") L'inspecteur Harry (1983)


7/ "All right, Mr. DeMille, I'm ready for my close-up." ("Allons, M. DeMille, je suis prête pour mon gros plan !") Boulevard du crépuscule (1950)


8/ "May the Force be with you." ("Que la Force soit avec toi.") Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir (1977)


9/ "Fasten your seatbelts. It's going to be a bumpy night." ("Attachez vos ceintures, la nuit va être agitée !") Ève (1950)


10/ "You talking to me?" ("C'est à moi que tu parles ?") Taxi Driver (1976)


11/ "What we've got here is failure to communicante." ("Ce que nous avons ici, c'est un manque de communication.") Luke la main froide (1967)


12/ "I love the smell of napalm in the morning." ("J'adore l'odeur du napalm au petit matin.") Apocalypse Now (1979)


13/ "Love means never having to say you're sorry." ("L'amour, c'est n'avoir jamais à dire qu'on est désolé.") Love Story (1970)


14/ "The stuff that dreams are made of." ("L'étoffe dont on fait les rêves.") Le Faucon maltais (1941)


15/ "E.T. phone home." ("E.T. téléphone maison.") E.T. l'extra-terrestre (1982)


16/ "They call me Mister Tibbs!" ("Appelez-moi Monsieur Tibbs !") Dans la chaleur de la nuit (1967)


17/ "Rosebud." Citizen Kane (1941)


18/ "Made it, Ma! Top of the world!" ("Maman, je suis le maître du monde !") L'enfer est à lui (1949)


19/ "I'm as mad as hell, and I'm not going to take this anymore!" ("Je suis vraiment en colère, et je ne vais plus tolérer cela !") Network (1976)


20/ "Louis, I think this is the beginning of a beautiful friendship." ("Je sens, très cher, que nous vivons le début d'une très belle amitié.") Casablanca (1942)


21/ "A census taker once tried to test me. I ate his liver with some fava beans and a nice Chianti." ("J'ai dégusté son foie avec des fèves au beurre, et un excellent chianti.") Le Silence des agneaux (1991)


22/ "Bond. James Bond." James Bond 007 contre Dr. No (1962)


23/ "There's no place like home." ("Je reste auprès de ceux que j'aime.") Le Magicien d'Oz (1939)


24/ "I am big! It's the pictures that got small." ("Je suis belle ! C'est le cinéma qui est devenu laid.") Boulevard du crépuscule (1950)


25/ "Show me the money!" ("Gagne-moi le blé !") Jerry Maguire (1996)


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mercredi 6 octobre 2010

Qu'est ce que "Le Chanteur de jazz" ?

Le Chanteur de Jazz
Le Chanteur de Jazz (The Jazz Singer) est un film musical américain d'Alan Crosland sorti en 1927. Cette version cinématographique de la pièce de Samson Raphaelson est communément considéré comme le premier film parlant avec un total de 281 mots.
La voix d’Al Jolson était la première à être entendue dans un long métrage ; elle provoqua un tonnerre d’applaudissements.
Au départ, Al Jolson ne devait chanter que cinq chansons et entonner quelques thèmes religieux. Pour les producteurs, il fallait absolument éviter le langage parlé au milieu des morceaux. C'est pour cela que l’histoire y est encore racontée à l’aide de cartons et de sous-titres.
Cependant, lors de la chanson Blue Skies, l’acteur se lança dans une véritable improvisation non prévue dans le scénario : un dialogue avec sa mère (Eugénie Besserer). Cette intervention de la part d’Al Jolson eut pour effet de dégeler le mythe du film sonore et permit aux autres de se lancer dans le "parlant".






La réplique "Attendez un peu, vous n'avez encore rien entendu" a été classée 71e parmi les 100 répliques les plus connues du cinéma américain.


À noter que Le Chanteur de jazz est mentionné à plusieurs reprises dans le film Chantons sous la pluie qui raconte les débuts du cinéma parlant.

mardi 5 octobre 2010

Les frères Dalton ont réellement existé

Robert, Grat, et Emmett Dalton, connu sous le nom des frères Dalton ou la bande des Dalton (en anglais Dalton Gang) est un célèbre groupe de hors-la-loi qui a sévi dans l'Ouest américain entre 1890 et 1892, attaquant principalement des banques et des trains. La bande comprenait également des hommes n'appartenant pas à la fratrie.


Ils sont issus d'une famille respectable. Leur père, James Louis Dalton, est un héros de la guerre du Mexique. Lui et son épouse, Adeline Younger/Dalton, ont eu quinze enfants, dix garçons et cinq filles.
L'un des frères, Frank Dalton, devient Marshall adjoint des États-Unis (très respecté dans sa ville de Fort Smith en Arkansas). Il est tué lors d'une intervention contre des trafiquants d'alcool.


Bob Dalton devient à son tour aide-marshal mais quitte rapidement son poste devant les inégalités sociales et la corruption de ses supérieurs. Il décide avec son frère Emmett de se rendre au Nouveau-Mexique pour y entreprendre de nouvelles affaires. Ils sont accompagnés de William McEllhanie ("Narrow Gauge Kid"), George Newcomb et Charlie Bryant.
Lors d'un arrêt près de Silver City, ils participent a un jeu mexicain appelé "Monte" organisé dans le saloon de la ville. Ils s'aperçoivent vite que tout est truqué et pour se venger, récupèrent tout l'argent des tricheurs sans faire de mal à personne. Il s'agit là de leur premier "crime".
Dès lors, la bande des Dalton va voler différentes banques et trains mais également se faire attribuer des délits qu'elle n'a jamais commis, notamment une attaque de train de la Southern Pacific. C'est un détective engagé par cette dernière société qui propage les premières rumeurs sur les agissements de la bande des Dalton, y compris des événements d'où ils étaient absents.
Dans leur deux années de cavale, ils sont aidés par les fermiers en échange d'argent, qui leur dévoilent les cachettes et les plans des shérifs et des aides-marshals des environs.


Grattan "Grat" Dalton est lui aussi victime de ces rumeurs. Incarcéré, il réussit à s'évader pour rejoindre ses frères Bob et Emmett.


Le dernier braquage de la bande des Dalton eu lieu à Coffeyville au Kansas, celui-ci devant être le dernier avant qu'ils ne s'établissent tous en Amérique du Sud. Le plan était simple : Bob et Emmett devaient s'occuper de la Federal National Bank, tandis que Grat Dalton, Bill Powers et Dick Broadwell étaient censés attaquer la Condon Bank. Cependant, trompé par leur indicateur, le vol se transforma en véritable bain de sang. Les cinq tentèrent de prendre la fuite ; Bob et Grat Dalton, Bill Powers et Dick Broadwell périrent alors qu'Emmett Dalton fut grièvement blessé. Accusé de braquage de banque et de deux meurtres, Emmett Dalton fut emprisonné. Condamné à perpétuité, il fut libéré en 1907 après quatorze ans d'emprisonnement. Il écrivit deux livres : Beyond The Law et When the Daltons Rode, adapté au cinéma par George Marshall (1940). Il mourra le 13 juillet 1937 à Hollywood à l'âge de soixante six ans.


Un des frères, Bill Dalton forma quant à lui sa propre bande.


Ils ont inspiré maintes histoires, la plus connue dans le monde francophone étant la bande dessinée Lucky Luke du Belge Morris et de René Goscinny.

lundi 4 octobre 2010

L'origine de la Ryder Cup

La Ryder Cup est un trophée de golf, légué par Samuel Ryder, qui récompense tous les 2 ans le vainqueur du tournoi qui oppose par équipe l'Europe et les États-Unis.


Les avis divergent sur la personne qui aurait eu l’idée de la Ryder Cup. James Harnett, un journaliste du magazine Golf Illustrated, semble être le 1er à avoir proposé l’idée à la PGA of America le 15 décembre 1920 mais il échoua dans la recherche de sponsors. L’idée ressort l’année suivante sous l’impulsion de Sylvanus P. "SP" Jermain, président du club de golf d’Inverness. Le premier match non officiel eu lieu en 1921, remporté 9-3 par les Britanniques, et un autre en 1926, remporté 13½–1½ à nouveau par la Grande-Bretagne.


Samuel Ryder
Le Nouveau Monde veut une revanche, le profil de deux chefs d’équipes apparaît, ce sont Walter Hagen fondateur de l’American PGA et Abe Mitchell pro du Verulam Golf Club de Saint Albans au nord de Londres. Abe Mitchell, alors totalement inconnu, va jouer un grand rôle dans la création de la Ryder Cup. Un de ses élèves se nomme Samuel Ryder, un grainetier de Saint Albans, précurseur de la vente par correspondance. Son slogan : "Tout à un penny de l’orchidée au cresson".
Connu dans tout le Royaume-Uni pour ses plantes du monde entier accessibles à moindre frais, Samuel Ryder est considéré comme le générateur de la passion anglaise pour les jardins. De leçons en leçons de golf, Mitchell réussit à passionner son riche élève pour ces rencontres Américaines / Britanniques et Samuel Ryder fait créer par Mappy&Webb de Londres le premier Trophée de 14 carats. La Ryder Cup est née ! Nous sommes en 1926.


Trophée de la Ryder Cup
Ironie du sort Abe Mitchell est victime d’une crise d’appendicite lors de la première rencontre officielle en 1927 au Worcester Golf Club dans le Massachusetts. Il doit déclarer forfait et les Britannique sont battus. La mémoire d’Abe Mitchell n’est aujourd’hui honorée que par la silhouette de golfeur pour laquelle il a servi de modèle sur le couvercle du Trophée.


Jusqu’en 1971, les matchs se déroulaient entre l’équipe des Etats-Unis et l’équipe de Grande-Bretagne. En 1973, les joueurs irlandais ont été invités à intégrer l’équipe britannique et depuis 1979, l’ensemble des golfeurs européens peuvent intégrer, ce qui convient désormais d’appeler l’équipe européenne. Ce changement a été suggéré par Jack Nicklaus dans le but de rendre la Ryder Cup plus compétitive. Aujourd’hui la popularité de la Ryder Cup dans le monde du golf et dans le sport en général est certainement du en grande partie à cette évolution.
L’édition 2001, qui aurait dû avoir lieu peu après les évènements du 11 septembre, a été reportée d’une année. En conséquence, la compétition est désormais organisée les années paires, alors qu’historiquement elle avait toujours eu lieu les années impaires.


A noter également que l'édition 2010 est la première à se terminer un lundi (en raison des conditions climatiques).

dimanche 3 octobre 2010

L'histoire de la bière Gallia

La Brasserie La Nouvelle Gallia était située au 14 rue de la Voie Verte, dans le quartier de Montrouge (aujourd’hui le 14e arrondissement de Paris ; la rue de la Voie Verte devient la rue du Père Corentin en 1945). Plusieurs brasseries s'installèrent dans ce quartier car elles se servaient des carrières en sous-sol comme caves de fermentation et caves de garde.


logo bière Gallia
Avant 1878, la brasserie de la Voie Verte fabriquait des bières "très spéciales": la "Bière de Lait", la "Bière de Goudron" et des "Bières Médicinales".
C’est en 1879 que les propriétaires décidèrent de produire, outre les bières "très spéciales", des bières traditionnelles appelées "Bières Gallia". Il y avait quatre sortes: la Forte, la Double, la Petite et la Bock.


Affiche bière Gallia
En 1890, la petite Brasserie Gallia (qui produit alors environ 20.000 hl de bière par an) est reprise par un alsacien, J.J. Wohlhüter, qui fonde la Brasserie La Nouvelle Gallia. En 1896, la brasserie s'agrandit entre les rues de la Voie Verte d'un côté et Sarrette de l'autre, et devient la 2e plus grosse brasserie de Paris. La qualité de la bière s’améliore, et en 1900, la bière Gallia obtient une Médaille d'Or à l'Exposition Universelle. Trente ans plus tard, en 1932, la brasserie produit 150 000 hl par an.


Au début des années 1960, menacée par la concurrence et par la concentration des brasseries, la Nouvelle Gallia, trop à l’étroit sur son terrain, se trouve contrainte de fusionner avec l’Union des Brasseries parisiennes, filiale des Brasseries et Glacières d’Indochine, et en 1968, la production de la bière Gallia est abandonnée et la brasserie de la rue du père Corentin détruite.


bouteille bière Gallia 2010
En 2010, plus d’un siècle après sa création et quarante ans après sa disparition, la bière Gallia est réapparue à Paris grâce à des passionnés soutenus par la descendance de l’alsacien J.J. Wolhüter. Depuis mai 2010, la bière Gallia est proposée en bière blonde de type Pils pour le moment.


Où boire de la Gallia ?

vendredi 1 octobre 2010

Qu'est ce qu'un zouave (et l'origine de l'expression 'Faire le zouave')

zouaves français
Les zouaves étaient des unités d’infanterie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l’armée de terre française. Le terme zouave vient du berbère zwava qui est le nom d'une tribu kabyle. Ceux-ci fournissaient des soldats aux Turcs sous la régence d'Alger et, après la prise d'Alger par les français (1830), ils entrent au service de la France.


zouave du pont de l'Alma
La guerre de Crimée (1853-1856) est la première campagne des zouaves en dehors de l'Algérie. En Crimée (située au sud du territoire ukrainien), à la bataille de l'Alma, le 3e régiment de zouaves prend par surprise les Russes en gravissant des escarpements rocheux, en s'emparant de leur artillerie puis en la retournant contre eux. Cette action participa grandement à faire tourner la bataille en faveur des alliés. C'est en hommage à cette victoire qu'est réalisé le zouave du pont de l'Alma, sur la Seine, à Paris.


Les zouaves se distinguent pendant la campagne d'Italie, participent à l'expédition du Mexique entre 1862 et 1867 ainsi qu'à la guerre franco-allemande de 1870. Des éléments zouaves sont envoyés lutter contre les Pavillons noirs au Tonkin (1883). Ils s'illustrent particulièrement lors de la Première Guerre mondiale et seront avec les Tirailleurs nord-africains parmi les régiments les plus décorés. Un site porte leur nom (la vallée des Zouaves) en souvenir des durs combats qu'ils menèrent à Souchez en 1915.
Avec l'indépendance de l'Algérie et le rapatriement des européens en juillet 1962, le corps des zouaves est dissous.


L'origine de l'expression "Faire le zouave" est militaire. Elle signifiait "crâner" ou "montrer sa bravoure avec orgueil". Puis, l'expression a évolué en "faire le clown". Cette dernière signification vient probablement du fait qu’en 1857, à l’occasion d’une fête organisée pour une visite de Napoléon III au camp de Chalons, les zouaves, ivres, se mirent à danser nus devant leurs officiers.


D'autres pays ont également créé des corps de Zouaves sur le modèle des troupes de zouaves de l'armée française comme l'Empire ottoman, les États pontificaux et les États-Unis lors de la Guerre de Sécession.