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Friand de culture, avide de savoir ?

L'idée est simple : une info par jour ou presque. Certaines vous amuseront, certaines vous fascineront, d'autres vous laisseront sans doute perplexes...

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vendredi 30 juillet 2010

L’origine du Smiley

La première apparition du visage rond formé d’un sourire en arc de cercle et de deux points pour les yeux daterait du 10 mars 1953 dans le New York Herald Tribune, page 20, colonnes 4–6.


smiley
Le visage smiley colorié, un bouton jaune avec un sourire et deux points représentant les yeux, aurait quant à lui, été inventé par Harvey Ball en 1963 pour une société d’assurance américaine qui voulait une campagne interne pour améliorer le moral de ses employés. Reste que Ball n’a jamais essayé de se servir, de promouvoir ou de protéger l’image et celle-ci est tombée dans le domaine public avant qu’une procédure de protection de l’image ne puisse être entreprise. Ball n’a donc jamais profité financièrement de l’image à l’exception de sa paye initiale de 45$.
David Stern de David Stern Inc., une agence de publicité de Seattle, soutient également avoir inventé le smiley en 1967 dans le cadre de sa campagne pour la Washington Mutual mais n’a pas non plus cherché à la protéger.


Le dessin est rendu populaire au début des années 1970 par deux frères, Murray et Bernard Spain, qui l’utilisent à des fins commerciales. Ils produisent des macarons, tasses à café, t-shirts et autocollants frappés du symbole et accompagné du slogan "Have a happy day" inventé par Murray. Jusqu’en 1972, on estime que plus de 50 millions de macarons ont été vendus aux États-Unis.


En 1971, Franklin Loufrani crée la société SmileyWorld à Londres. Il imagine alors une gamme complète de produits en utilisant le logo comme marque dans de nombreux secteurs du style de vie à travers des contrats de licence d'utilisation.
En 1997, le fils de Franklin, Nicolas Loufrani, développe des centaines de variations du logo. Elles étaient alors les premières émoticônes "non-texte" disponibles sur Internet. 
Aujourd’hui, plus de 1.200 icônes sont utilisées comme faisant partie de la marque appelée Smileyworld.

jeudi 29 juillet 2010

L’origine de l’expression « Prendre son pied »

Voici l’explication la plus populaire :
Lorsque les corsaires ramenaient leurs trésors, ils le convertissaient en or : un tiers pour le roi, un tiers pour l'armateur et le dernier tiers pour l'équipage. Pour se départager l'or restant équitablement, ils en faisaient des petits tas de 1 pied de haut (soit environ 33 cm). Ensuite, suivant la hiérarchie, chacun prenait son "pied", le tas d'or de 33 cm de haut qui lui revenait. Et comme souvent, les marins prenaient ce "pied" pour s'offrir la compagnie de prostituées. 
Aujourd'hui, il ne subsiste plus dans cette expression que l'idée du plaisir (pas uniquement sexuel d'ailleurs) sans l'idée d'argent.
Il existait également l'expression "prendre son fade", le terme de "fade", équivalent au terme "pied" en argot ancien, et signifiant "la part de butin", au début du XIXème siècle.


Une autre explication serait une coutume issue de la Grèce antique, époque où les femmes avaient l'habitude de saisir leur pied à la main pendant l'acte sexuel, afin d'augmenter leur plaisir lors de cet acte.


Dans tous les cas, le pied et la chaussure forment une figure sexuelle puissante pour les fétichistes du pied. Les soins donnés dans de nombreuses cultures pour orner ou cacher son pied est en relation avec l'érotisme attaché au pied.

mercredi 28 juillet 2010

Qu’est ce que le point Némo ?

Le point Némo est le nom donné au pôle maritime d'inaccessibilité, c'est-à-dire le point de l'océan le plus éloigné de toute terre émergée. Il a été défini dans les années 1990 par Hrvoje Lukatela, chercheur d’origine croate établi au Canada, spécialiste de la géodésie et de la cartographie, à l’aide de son logiciel Hipparchus.


Ce point est situé dans l'océan Pacifique sud, par 48°50′S 123°20′W . Les terres émergées les plus proches sont :
- à 2 688 km au nord, l'île Ducie, membre des îles Pitcairn ;
- au nord-est, Motu Nui, membre de l'archipel de l'île de Pâques ;
- au sud, l'île Maher, au large de l'île Siple et de la terre Marie Byrd, en Antarctique) au sud ;
- à l'ouest, l'île Chatham ;
- à l'est, le sud du Chili.


point némo


Durant l’été 1997, le National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) américain a détecté non loin du point Némo, un son d’ultra-basse fréquence et ce à plusieurs reprises. Le son, appelé bloop, a été détecté par le réseau hydrophone autonome de l’océan Pacifique équatorial, qui utilise un équipement destiné à l’origine au repérage des sous-marins soviétiques. D’après la description du NOAA, le son "monte rapidement en fréquence sur environ une minute et à une amplitude suffisante pour être détecté par plusieurs senseurs sur une portée de plus de 5 000 km." Bien qu’il recoupe le profil audio d’une créature vivante, il n’y a aucun animal connu qui pourrait avoir produit ce son.


Il n’y a aucune explication actuellement sur l’origine de ce son qui n’a plus été entendu depuis 1997, seules quelques hypothèses :
- le bloop, bien qu’il ressemble au son émis par une baleine bleue, provenait d’une distance de 4 800 km. Certains pensent que ce son aurait pu être émis par une baleine (qui serait alors gigantesque) et porté sur cette distance par des courants marins chauds.
- certains scientifiques postulent que ce son pourrait être émis par un énorme et encore non découvert calamar géant ou pieuvre, ou une nouvelle espèce de poisson ou baleine encore plus grand que la baleine bleue.
- théoriquement, le bloop pourrait être produit par une machine. La fréquence est possible mais le volume sonore serait plus difficile à produire. Un sous-marin nucléaire est une hypothèse envisageable
- il est aussi possible que ce son ait été produit par un grand nombre de créatures émettant une vibration synchronisée.
- enfin, en 2005 paraissait un article dans le magazine scientifique Science décrivant les phénomènes complexes qui aboutissent à faire émettre des sons de très basses fréquences par des icebergs.

mardi 27 juillet 2010

L’origine de Montmartre (le quartier)

funiculaire Montmartre
Montmartre est une ancienne commune française du département de la Seine. Elle est annexée en 1860 par Paris. Son territoire depuis, constitue pour l'essentiel le 18e arrondissement de la capitale, une fraction ayant été attribuée à la commune de Saint-Ouen.
La colline sur laquelle est bâtie Montmartre n'est pas le point culminant de Paris (129 mètres), mais l'un des plus hauts ; on accède à son sommet par funiculaire ou en empruntant un escalier de 222 marches. Cependant, la rue la plus haute de Paris est la rue du Télégraphe dans le 20e arrondissement.


Son nom a sans doute pour origine Mons Martis (le mont de Mars) car la butte était l'emplacement d'un temple dédié à Mars, dieu de la guerre, sous la période romaine. Un second temple, dédié à Mercure, s'y trouvait également. On a aussi évoqué une seconde possible origine étymologique : le mont du martyre (martyr venant du grec martus) car elle fut, selon la légende, un lieu de passage important de Saint Denis, premier évêque de Paris, qui aurait survécu à son exécution. Une des rues historiques menant à Montmartre s'appelle la rue des Martyrs.


Aux XIXe et XXe siècle Montmartre a été un lieu phare de la peinture, accueillant des artistes comme Pissarro, Toulouse-Lautrec, Steinlen, Van Gogh, Modigliani, Picasso... Plus tard les artistes peintres abandonnèrent peu à peu le quartier de Montmartre, préférant se réunir désormais dans un autre quartier de Paris, le quartier du Montparnasse.

lundi 26 juillet 2010

Quelques particularités du panda géant

Panda géant
Le Panda géant est un mammifère habituellement classé dans la famille des ursidés qui ne vit que dans le centre de la Chine, dans des régions montagneuses recouvertes de forêts d'altitude, comme le Sichuan et le Tibet, entre 1 800 et 3 400 mètres.
Morphologiquement, son nom chinois est "grand chat-ours". En tibétain son nom est byi-la dom (chat-ours). Le nom latin scientifique du Panda géant est Ailuropoda melanoleuca, melanoleuca signifiant "noir-blanc".
La classification taxonomique précise du panda a longtemps été discutée ; certains le considèrent plus étroitement lié aux ratons laveurs (Procyonidae) qu'aux ours, avec lesquels il a pourtant 90 % de patrimoine génétique commun.


Il existe différentes légendes à propos des taches noires du panda qui diffèrent un peu selon les sources et le lieu d'origine.
Une légende chinoise populaire raconte qu'autrefois, les pandas étaient complètement blancs, mais, qu'un jour, la plus jeune de quatre sœurs mourut, ils trempèrent les mains dans de la cendre en signe de deuil. En pleurant, ils se frottèrent les yeux pour essuyer leurs larmes, se consolèrent en entourant leurs bras autour d'eux et se bouchèrent les oreilles pour ne pas entendre les pleurs. La légende veut que ces taches de cendre soient restées sur leur fourrure.
Une autre légende semblable, provenant du Tibet, raconte que ce serait une bergère qui aurait sauvé d'un léopard un bébé panda qui se promenait avec sa mère. La bergère qui s'interposa pour défendre le jeune panda mourut, et tous les pandas, émus par son courage, pleurèrent avec de la cendre dans les mains pour respecter les rites de l'endroit.


Panda géant mangeant du bambou
Son régime alimentaire se compose à 95 % de végétaux (quasi uniquement de bambous : jusqu'à 20 kg par jour) et 5 % de viande (des carcasses abandonnées ou même un petit rongeur). Un panda géant passe en général près de 14 heures par jour à mastiquer du bambou.
Le panda possède six doigts dont un "faux pouce" opposable à ses cinq doigts. Il s'agit d'un os du poignet modifié (l'os sésamoïde). Ce faux pouce est essentiel pour que le panda géant puisse cueillir et tenir les tiges de bambou.


Environ 1 600 pandas vivent encore en pleine nature. Leur habitat se réduit sans cesses, car les hommes abattent de plus en plus les forêts pour le bois et l'agriculture, et il reste donc de moins en moins de bambous. De plus, les pandas géants sont parfois tués pour leur pelage ou meurent dans des pièges qui ont été placés pour attraper d'autres animaux.
Le bambou lui-même représente un problème pour la survie des pandas géants. Une fois que le bambou fleurit - tous les 10 à 100 ans - il meurt, et il faut compter dix ans avant que de nouvelles pousses aient une taille suffisante pour servir de nourriture. Parfois, des forêts entières de bambous disparaissent ainsi et le panda n'a plus de quoi se nourrir.
Plusieurs projets de protection ont été mis sur pied, comprenant entre autres la création de 33 réserves réparties dans les provinces de Sichuan, Gansu et Shaanxi, en Chine, à l’est du plateau tibétain, où vivent les pandas géants.

vendredi 23 juillet 2010

Google et Bing sont aussi des calculatrices

Google et Bing proposent une calculatrice intégrée dans leur moteur de recherche. Vous n'avez qu'à taper votre opération directement dans le champ de recherche pour obtenir immédiatement le résultat.


Calculatrice Google
Google connaît les règles de priorité des opérateurs mathématiques. Toutefois il est conseillé d'utiliser des parenthèses ( ) pour ordonner les opérations (en revanche, il ne faut pas utiliser de crochets [ ]). Le point . ou la virgule , peuvent être utilisés indifféremment (à votre convenance) comme séparateur décimal, mais il ne faut pas utiliser deux séparateurs différents dans une même expression, sinon on n'obtient pas de résultat.
La version anglophone de la Calculatrice Google offre de nombreuses autres possibilités, notamment de permettre d'utiliser certaines unités anglo-saxonnes.

jeudi 22 juillet 2010

Le mythe des Danaïdes

Dans la mythologie grecque, les Danaïdes sont les cinquante filles du roi Danaos.
Après la mort de Bélos, Égyptos, frère de Danaos et roi d’Arabie, s’empare de l’Égypte (à laquelle il donne son nom) ; il presse alors son frère d’unir ses filles à ses fils (également au nombre de cinquante), afin d’éviter des guerres de succession. Mais un oracle révèle à Danaos de l’intention des fils de tuer ses filles après les noces. Il décide de s’enfuir avec elles et parvient jusqu’à Argos, où il devient roi avec l’appui d’Athéna.


Les fils d’Égyptos se rendent néanmoins jusqu’à lui, sur l’ordre de leur père, et finissent, sous la menace d’un siège, par le faire revenir sur sa décision de leur donner ses filles en mariage. Le soir des noces, craignant toujours que se réalise la prédiction de l’oracle, Danaos ordonne à ses filles de cacher dans leurs cheveux une grande épingle dont elles se serviraient pour percer le cœur de leurs maris dès qu’ils dormiraient. Toutes obéissent sauf une, Hypermnestre, qui sauve son époux Lyncée et l’aide à s’enfuir.


tonneau des Danaïdes
Par la suite, celui-ci revient et se venge en tuant les coupables ainsi que Danaos. Lyncée et Hypermnestre règnent alors sur Argos.
Arrivées aux Enfers, les Danaïdes sont jugées et précipitées dans le Tartare, condamnées à remplir éternellement des jarres percées. Ce châtiment est resté célèbre par l’expression du "tonneau des Danaïdes", qui désigne une tâche absurde ou sans fin.

mercredi 21 juillet 2010

Les similitudes entre les personnages d’Hamlet et de Simba (Disney)

Le personnage d'Hamlet de William Shakespeare fut une source d'inspiration assumée par les studios Disney lors de la création de Simba, héros du long métrage d'animation Le Roi Lion.


Les deux intrigues ont un méchant assoiffé de pouvoir qui assassine son frère pour prendre le trône. Il exile ensuite son neveu et essaye de le détruire. Il appartient alors au prince, en proie à des conflits intérieurs émotifs et intellectuels, de récupérer ce qui lui est légitime.


Un exemple important de la similitude des deux histoires est le rôle joué par l'apparition du père décédé. Dans les deux cas, c'est le fantôme du père qui réussit à mettre le fils hésitant dans l'action. Mufasa dit à Simba :
You have forgotten me. You have forgotten who you are and so have forgotten me. Look inside yourself, Simba. You are more than what you have become. You must take your place in the Circle of Life. Remember who you are, you are my son and the one true king. Remember who you are, remember, remember.
(Tu m'as oublié. Tu m'as oublié en oubliant qui tu étais. Regarde en toi, Simba. Tu vaux mieux que ce que tu es devenu. Il te faut reprendre ta place dans le cycle de la vie. N'oublie pas qui tu es, tu es mon fils et c'est toi le roi. N'oublie pas qui tu es, n'oublie pas, n'oublie pas.)
Ceci est un pastiche clair des paroles du père d'Hamlet :
If thou hast nature in thee, bear it not.
Let not the royal bed of Denmark be
A couch for luxury and damned incest.
But, howsoever thou pursuest this act,
Taint not thy mind, nor let thy soul contrive
(...)
Adieu, adieu, adieu! Remember me.
(Si tu n'es pas dénaturé, ne supporte pas cela: que le lit royal de Danemark ne soit pas la couche de la luxure et de l'inceste damné ! Mais, quelle que soit la manière dont tu poursuives cette action, que ton esprit reste pur, que ton âme s'abstienne de tout projet hostile (...) Adieu, adieu, adieu! Souviens-toi de moi.)


La similitude de caractères des deux héros est également manifeste. Pour Hamlet et Simba, seuls fils survivants des rois assassinés, il est de leur responsabilité malheureuse de remédier à la vilainie de leurs oncles usurpateurs. Simba est exilé de la Terre des Lions, et Hamlet est exilé du Danemark vers l'Angleterre. Par cet exil, tous deux évitent d'être détruits par leurs oncles. Plus tard, tous deux s'interrogent sur la route à suivre. Doivent-ils agir pour échapper à leur situation difficile, ou se résigner à leur sort ? Hamlet considère le suicide dans son célèbre monologue :
To be, or not to be: that is the question:
Whether 'tis nobler in the mind to suffer
The slings and arrows of outrageous fortune,
Or to take arms against a sea of troubles,
And by opposing end them?
(Être, ou ne pas être, c'est là la question: Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s'armer contre une mer de douleurs et à l'arrêter par une révolte ?)
Simba doit décider s'il doit ou non continuer de vivre dans la forêt, hors de son royaume (dans lequel on le croit mort). Il a même son propre monologue, parallèle à celui d'Hamlet, dans lequel il dit :
I can't go back. What would it prove, anyway? It won't change anything. You can't change the past.
(Je ne peux pas. Ça ne prouverait rien. Ça ne changerait rien. On ne change pas le passé.)


En fin de compte, Simba et Hamlet surmontent leurs doutes et font face à leurs craintes.


Pour l’anecdote, saviez-vous que Simba signifie "lion" en swahili.

mardi 20 juillet 2010

La signification de Tourmalet

col du Tourmalet
Le col du Tourmalet est un col de montagne des Pyrénées centrales françaises, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées en région Midi-Pyrénées.


Le nom Tourmalet peut signifier "mauvais détour" : c'est l'étymologie que donnent souvent les guides touristiques, la racine mal- pouvant être interprétée dans le sens du latin malum voulant dire "mauvais". Toutefois l'association Tour = détour en gascon bigourdan n'a rien d'évident et la réputation de mauvais détour peut-être une ré-interprétation du nom local au XIXe et XXe siècles suite à de nombreuses mésaventures des premiers "touristes".
En gascon, l'appellation pour un lieu dit "mauvais" utilise plutôt la racine ma[u]- (prononcez maou) comme dans Pic de Maupas, la racine mal- signifie plutôt "montagne" comme dans Vignemale, Batchimale, Maladeta, etc. Le préfixe t[u]r (prononcez tour) indiquerait une distance. Dans ce cas, Tour-mal-et désigne "la montagne lointaine".


Bien avant que les cyclistes se lancent à l'assaut des cols pyrénéens, le Tourmalet faisait déjà parler de lui. Parcouru de tout temps par les bergers, les pèlerins ou les colporteurs, il obtient ses lettres de noblesse en 1675, date où Madame de Maintenon (1635-1719) le franchit pour la première fois en chaise à porteurs (ce qui constitue une performance pour les porteurs plus que pour la voyageuse).
Le col du Tourmalet fait partie intégrante de la "légende du Tour". Il est emprunté pour la première fois en 1910 lors de la première grande étape pyrénéenne. Depuis, le Tour de France l'a franchi à 74 reprises, soit plus d'une année sur deux. C'est le col qui a été le plus souvent franchi par la course, tous massifs montagneux confondus.

mercredi 14 juillet 2010

L’origine du défilé du 14 juillet

À l'origine fête populaire, les réjouissances du 14 Juillet deviennent militaires pendant le Directoire (1797-1798). Sous Napoléon, la fête perd considérablement de son importance, et il faut attendre la fin du XIXe siècle et la IIIe République pour que le 14 Juillet revienne à l'honneur. En 1880, la fête de la Fédération devient fête nationale par adoption du Sénat le 28 juin, et un décret du 6 juillet y associe une manifestation militaire. Politiquement, il s'agit de montrer le redressement militaire de la France après la défaite de 1870. En 1880, un défilé militaire, réunissant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs et en présence du Président de la République Jules Grévy se déroule sur l'hippodrome de Longchamp. Jusqu’en 1914, la fête du 14 Juillet reste à Longchamp.


Défilé du 14 juillet 1919
Après la Première Guerre mondiale, le défilé a lieu sur les Champs-Élysées. En 1919, le "Défilé de la Victoire" avec à cheval, à la tête des troupes, les maréchaux vainqueurs, Joffre, Foch et Pétain. Des unités de vétérans ayant combattu au sein des troupes alliées défilent également. Le défilé passe alors sous l'Arc de Triomphe (la tombe du Soldat inconnu ne sera installée sous l'Arc qu'en 1921).


Défilé du 14 juillet 1945 place de la Bastille
De 1940 à 1944, pas de défilé militaire à Paris le 14 juillet pour cause d'occupation allemande. En 1945, a lieu le premier défilé du 14 Juillet après la Libération. Il se déroule à la Bastille où se trouve la tribune officielle mais les troupes motorisées descendent les Champs-Élysées et traversent la capitale. Un autre grand défilé avait eu lieu un mois plus tôt, le 18 juin, sur les Champs-Élysées pour fêter l'anniversaire de l'appel du 18 juin 1940. 


En 1971, des femmes défilent pour la première fois.
Sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, le lieu du défilé varie :
1974 : Bastille à République
1975 : Cours de Vincennes
1976 : retour sur les Champs-Élysées
1977 : École militaire
1978 : Champs-Élysées
1979 : République à Bastille
1980 : Champs-Élysées


Les présidents de la République suivants, François Mitterrand (1981 à 1994), Jacques Chirac (1995 à 2006) puis Nicolas Sarkozy (depuis 2007) ont maintenu depuis le défilé militaire sur les Champs-Élysées.

dimanche 11 juillet 2010

Les Trophées de la Coupe du monde de football

Le trophée de la Coupe du monde de football est un trophée en or récompensant les vainqueurs de la Coupe du monde de la FIFA. Depuis la création de la compétition en 1930, deux trophées ont été remis : le trophée Jules Rimet de 1930 à 1970, et la Coupe du monde de la FIFA depuis 1974. 

Trophée Jules Rimet
Le trophée Jules Rimet est le trophée original de la Coupe du monde de football. Tout d'abord appelé "Victoire", mais plus généralement Coupe du Monde, il est renommé en 1946 en l'honneur du président de la FIFA Jules Rimet à l'origine de la compétition. 

Représentant Niké, la déesse grecque de la victoire, tenant un calice octogonal, le trophée créé par le sculpteur français Abel Lafleur mesure 35 centimètres de haut, pèse 3,8 kilogrammes et est en argent fin plaqué or.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le trophée est gardé par l'Italie championne du monde en 1938. Ottorino Barassi, le vice-président italien de la FIFA et président de la Fédération d'Italie de football, retire secrètement le trophée d'une banque de Rome et le cache dans une boîte à chaussure sous son lit pour éviter que les Nazis l'emportent. 

Le 20 mars 1966, quatre mois avant la Coupe du monde 1966 en Angleterre, le trophée est volé pendant une exposition publique au Westminster Central Hall. Le trophée est retrouvé sept jours plus tard enveloppé dans du papier journal dans un buisson d'un jardin du sud de Londres, par un chien nommé Pickles. Pour des raisons de sécurité, la Fédération d'Angleterre de football crée secrètement une réplique du trophée qui est utilisée lors de diverses célébrations jusqu'en 1970. La réplique est vendue aux enchères pour 254 500 livres sterling à la FIFA. La somme déboursée qui atteint plus de douze fois le prix de départ de 20 000 livres, alimente la rumeur sur le fait que le trophée n'est pas une réplique, mais l'original. La FIFA a décidé d'exposer le trophée au National Football Museum de Preston. 

Le Brésil remporte la compétition pour la troisième fois en 1970, ce qui leur permet de garder définitivement le trophée, comme l'a stipulé Jules Rimet en 1930. 

Trophée FIFA World Cup
Un trophée de remplacement est commandé par la FIFA. Vingt-trois propositions de sculptures sont proposées provenant de sept pays. La proposition de l'artiste italien Silvio Gazzaniga est finalement retenue. Le trophée mesure 36.5 centimètres et est composé de 5 kg, 18 carats (75%) d'or pur avec une base de 13 cm de diamètre contenant deux morceaux de malachite. Le trophée de 7.175 kg au total laisse apparaître deux silhouettes humaines soulevant la Terre. Il est pour la première fois présenté lors de la Coupe du monde de football de 1974, au capitaine ouest-allemand Franz Beckenbauer. 

Le trophée porte l'inscription "FIFA World Cup" gravée à sa base. Le nom des vainqueurs sont gravés sur la base opposée du trophée. Le texte indique l'année et le nom de chaque nation championne du monde en anglais. En 2006 neuf vainqueurs ont donc été gravés sur le trophée. L'année où la FIFA retirera le trophée après que la base sera saturée par le nom des vainqueurs n'est pas connue ; néanmoins ce cas de figure ne devrait pas se présenter pas avant la Coupe du monde 2038. Le règlement de la FIFA stipule que le trophée de la Coupe du monde, contrairement à son prédécesseur, ne peut être remis définitivement au vainqueur : les champions reçoivent une réplique plaqué or.

samedi 10 juillet 2010

Le premier échange de maillots

Le match de football amical opposant l'équipe de France de football et l'équipe d'Angleterre se tient le 14 mai 1931. Devant 35 000 spectateurs au Stade Olympique Yves-du-Manoir de Colombes, la France s'impose 5-2.
Pour la première fois depuis le succès historique de 1921, l'équipe de France défait l'Angleterre. Mais cette fois ci, l'équipe de France bat l'équipe d'Angleterre et ses joueurs professionnels, alors qu'en 1921, il s'agissait de joueurs amateurs.
À la fin du match et afin de garder un souvenir de cette mémorable victoire, les joueurs français proposent aux joueurs anglais d'échanger les maillots. Les Anglais acceptent et, pour la première fois, des joueurs échangent leurs maillots. Pour l'anecdote, les maillots tricolores étaient en cotons et ceux des anglais étaient une chemisette en soie.

vendredi 9 juillet 2010

La signification de l’expression « 5 sur 5 »

L'expression « cinq sur cinq » est originaire des militaires U.S. servant dans les télécommunications.
Elle fait référence aux cinq niveaux de force et de clarté du signal dans une transmission radio. Le premier "5" correspond à la clarté du message (de 1 à 5) tandis que le second indique la force du signal (toujours de 1 à 5).
Ainsi, le niveau 5 sur 5 correspond à une parfaite transmission, claire et audible.
Il est également d'usage d'utiliser l’expression ''fort et clair''.

jeudi 8 juillet 2010

L’origine du mot Handicap

Le mot handicap vient de l'expression anglaise 'hand in cap', ce qui signifie "la main dans le chapeau". 
Dans le cadre d'un troc de biens entre deux personnes, il fallait rétablir une égalité de valeur entre ce qu'on donnait et ce qu'on recevait : ainsi celui qui recevait un objet d'une valeur supérieure devait mettre dans un chapeau une somme d'argent pour rétablir l'équité. 
L'expression s'est progressivement transformée en mot puis appliquée au domaine sportif (courses de chevaux notamment) au XVIIIe siècle. En hippisme, un handicap correspondait à la volonté de donner autant de chances à tous les concurrents en imposant des difficultés supplémentaire aux meilleurs.


Historiquement, le handicap se définissait par opposition à la maladie. Le patient était malade tant que son problème pouvait être pris en charge médicalement, il était réputé handicapé une fois devenu incurable.
En 1980, le Britannique Philip Wood a transformé radicalement la vision du handicap en le définissant comme un désavantage dont est victime une personne pour accomplir un rôle social normal du fait de sa déficience (lésion temporaire ou définitive) ou de son incapacité (réduction partielle ou totale des capacités pour accomplir une activité). Cette définition a par la suite été critiquée pour mettre trop en avant l'aspect fonctionnel du handicap et pas assez son aspect social. 


Avec la parution de la classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF, CIH-2), l'OMS a introduit une nouvelle typologie du handicap qui prend plus en compte les facteurs environnementaux. Le handicap peut y être défini comme la rencontre d'une déficience avec une situation de la vie quotidienne. Ces deux composantes sont soumises à l'influence de problèmes de santé (maladies, blessures, lésions) et de facteurs contextuels (environnement et facteurs personnels).

mercredi 7 juillet 2010

Qu'est ce que récompense le ruban bleu ?

Sirius
Le Ruban bleu, en anglais Blue Riband, est une récompense créée par les compagnies de navigation transatlantique au XIXe siècle, en raison des opportunités de publicité ainsi offertes au propriétaire du navire le plus rapide du monde.
Cette course au record s'inspire des compétitions équestres dont le Ruban bleu dérive et a uniquement concerné le trajet transatlantique entre l'Angleterre et l'Amérique du nord. Il a été attribué pour la première fois en 1838 à l'arrivée à New York de la première traversée d'un navire entièrement propulsé à vapeur, le Sirius (en photo ci-contre), immédiatement battu le lendemain par le Great Western.


Hales Trophy
Longtemps informel, son usage est devenu plus codifié à partir du XX° siècle et l'objet de la convoitise des principales compagnies maritimes. La conquête du Ruban bleu est, à l'instar de la conquête de l'espace dans la 2e moitié du XXe siècle, un révélateur de rivalité et de la concurrence politique, économique et technique des principales puissances mondiales.
Il y avait deux récompenses distinctes selon le sens de la traversée, d'ouest en est (eastbound) ou d'est en ouest (westbound). Il était représenté par un fanion bleu accroché au maître-mât du navire, jusqu'en 1930 où Sir Harold Hales en fit un trophée, le Hales Trophy.


Mauretania
Le ruban bleu a été l'occasion de compétition farouche entre l'Allemagne et l'Angleterre dès la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle avec des bateaux comme le Kaiser Wilhelm der Grosse, le Deutschland I, le Kronprinz Wilhelm, le Lusitania (torpillé par un sous-marin allemand en 1915 ce qui accélérera l'entrée en guerre des États-Unis) ou encore le Mauretania. Ce dernier se révélera le plus rapide, il va conserver le ruban bleu pendant 22 ans. Il pouvait transporter 563 personnes en 1re classe, 464 en 2e et 1 138 en 3e, son équipage était de 802 personnes.
A cette époque, il ne fallait plus que cinq jours pour traverser l'Atlantique.


Dans les années 30 se joue le duel entre Le Normandie, fierté française et le Queen Mary. Ces deux bateaux sont aussi rapides l'un que l'autre, le Normandie a cependant l'avantage d'un plus grand confort. Les deux compagnies propriétaires ont d'ailleurs décidé d'alterner les départs pour ne pas se faire trop de concurrence. Juste avant la Seconde Guerre mondiale, il faut trois jours et 20 heures pour traverser l'Atlantique.


A la fin de la guerre, certains bateaux sont remis en état. De nouveaux sont construits comme le France en 1962 (reconnaissable à ses deux cheminées rouges et noires munies d'ailerons) mais l’arrivée des vols transatlantiques, plaçant l'Europe et les États-Unis à quelques heures de voyage va précipiter la fin d’une concurrence et de l’engouement envers ces bateaux.
Le dernier paquebot détenteur du Ruban bleu est un paquebot américain, l'United States qui l'a décroché en 1952. 
Depuis, seuls des catamarans ont remporté le Hales trophy mais n'arborent plus le Ruban bleu.

mardi 6 juillet 2010

L’origine du baccalauréat en France

Le mot baccalauréat vient de l’altération du bas-latin bachalariatus, désignant un rang de débutant d'abord dans la chevalerie, et puis dans la hiérarchie religieuse et universitaire ou de bacca laurea, (baie de lauriers). Il est souvent abrégé bac.


Les premiers baccalauréats datent en France du XIIIe siècle avec l'apparition de l'Université de Paris. Le baccalauréat est alors conféré dans les quatre facultés : faculté des arts, de médecine, de droit et de théologie. Le bachelier peut ensuite préparer la licence afin d'obtenir le droit d'enseigner (licencia docendi : permission d’enseigner).


Après la Révolution française qui supprime les universités, le baccalauréat a été réorganisé par Napoléon Ier en 1808 pour les cinq disciplines d'alors (sciences, lettres, droit, médecine, théologie), avec les deux autres grades, la licence et le doctorat. Le baccalauréat devient alors un grade d'État. Le décret du 17 mars 1808 fixe les règles à suivre pour obtenir ces grades. Les deux nouveaux baccalauréats, baccalauréat ès lettres et baccalauréat ès sciences, s'inscrivent dans l'héritage de la maîtrise ès arts. En 1808 il n'y eut que 21 bacheliers.


bac 1900
En 1830, est introduite la première épreuve écrite et, en 1840, des mentions très bien, bien et assez bien. À partir de 1852, les baccalauréats ès lettres et ès sciences deviennent symétriques, alors qu'auparavant le baccalauréat ès lettres précédait le baccalauréat ès sciences. Il y avait au XIXe siècle suffisamment peu de candidats pour que les professeurs de l'université fassent eux-mêmes passer les épreuves, comme on le voit dans "Le Bachelier" de Jules Vallès. Ainsi, en 1885, il y avait pour l'Académie de Paris 878 bacheliers reçus au premier baccalauréat, et 776 au second baccalauréat.


En 1927 les baccalauréats ès lettres et ès sciences sont remplacés par le baccalauréat de l'enseignement du second degré dont les épreuves demeurent cependant durant longtemps encore organisées par les facultés des lettres et sciences humaines et les facultés des sciences.


Julie-Victoire-Daubié
Le "Bac" a connu plusieurs paliers dans sa diffusion parmi la population. Il était initialement destiné aux enfants de la bourgeoisie, et plus particulièrement aux jeunes de sexe masculin. La première femme à passer le baccalauréat est Julie-Victoire Daubié en 1861. Mais c’est à partir de 1924, lorsque les programmes secondaires pour garçons et filles deviennent identiques, que le baccalauréat s’ouvre largement aux filles.
Le second palier dans la hausse du nombre de bacheliers intervient à partir des années 1930, quand le lycée public devient gratuit (il était payant auparavant, sauf pour quelques rares boursiers comme Marcel Pagnol ou Georges Pompidou, par exemple). Cependant l’explosion du nombre de bacheliers intervient réellement à partir des années 1960-1970, quand le primaire supérieur (la partie du système scolaire réservée aux familles modestes) est supprimé au profit du collège unique (en 1975).

lundi 5 juillet 2010

Qu’est ce que l’échelle de Scoville ?

L’échelle de Scoville est une échelle de mesure de la force des piments inventée en 1912 par le pharmacologue Wilbur Scoville dans le cadre de son travail dans la société Parke Davis, à Détroit. Son but est de renseigner sur la teneur en capsaïcine, molécule responsable de la force du piment.


Pour établir son classement, Wilbur Scoville préparait une solution de piment frais entier réduit en purée mélangé avec de l’eau sucrée. 
Cette solution était généralement testée par cinq personnes et tant que la sensation de brûlure du piment subsistait, il en augmentait la dilution. Lorsque la sensation de brûlure disparaissait, la valeur de la dilution servait de mesure à la force du piment.
Par exemple, un piment doux, ne contenant pas de capsaïcine, avait un degré de zéro, ce qui signifie aucune sensation de brûlure détectable même sans dilution. À l'opposé, pour les piments les plus forts, un taux de 300 000, signifiait que leur extrait devait être dilué 300 000 fois avant que la capsaïcine ne devienne indétectable.


Pour faciliter son interprétation dans un contexte culinaire, l'échelle de Scoville est présentée ici sous la forme d'une table de 0 à 10.


échelle simplifiée de Scotville


Un des points faibles du test de Scoville était son imprécision, liée à la subjectivité humaine, notamment par le fait que l'habitude de consommation du piment change le niveau personnel de sensibilité : un piment peut être considéré comme très fort par une personne peu habituée au piment (alimentation européenne) et sembler comme doux à une personne consommant fréquemment du piment, et depuis l'enfance. Cette imprécision est aussi renforcée par le fait que la force des piments d'une même variété peut varier fortement en raison de l'ensoleillement, voire du terroir. C'est pourquoi on utilise aujourd’hui la chromatographie en phase liquide pour mesurer le taux de capsaïcine d’une variété de piment.

samedi 3 juillet 2010

La particularité de la passerelle des Trois Pays

La passerelle des Trois Pays (en allemand : Dreiländerbrücke et en alsacien : Dreilànderbrucka) est un pont qui traverse le Rhin entre les villes de Huningue (France) et de Weil-am-Rhein (Allemagne). Elle détient le record du monde de la plus longue passerelle réservée aux piétons et aux vélos.
Son nom vient de sa localisation entre la France, l'Allemagne et la Suisse (qui se trouve à une centaine de mètres du pont).
Elle a été construite par l'architecte franco-autrichien Dietmar Feichtinger.



vendredi 2 juillet 2010

L’histoire du naufrage de la Méduse

La frégate la Méduse
En 1816, la France récupère ses comptoirs au Sénégal qui lui avaient été pris par les Britanniques au cours des guerres de l'Empire. Le 17 juin 1816, une division de bateaux sous la direction du commandant de la Méduse, le capitaine de frégate Hugues Duroy de Chaumareys, quitte l’île d’Aix (Charente-Maritime) pour rallier Saint-Louis du Sénégal que les Anglais viennent de restituer à la France après le Traité de Paris de 1814. Cette expédition est composée de la frégate La Méduse, la corvette l’Écho, le brick l’Argus et la flûte La Loire.


Le commandant de la frégate est un noble royaliste qui n'a quasiment pas navigué depuis l'époque de l'Ancien Régime. Il commence la traversée en distançant les autres navires, plus lents que le sien, et se retrouve ainsi isolé. N'écoutant pas les avis de ses officiers, il accorde toute confiance à un passager prétendant avoir déjà parcouru les parages, un dénommé Richefort. Il se trompe dans son estimation et situe le navire bien plus loin du redoutable banc d'Arguin qu'il ne l'est en réalité. Au lieu de le contourner en passant au large comme l'indiquent ses instructions, il rase les hauts-fonds, jusqu'à ce que l'inévitable se produise le 2 juillet.
La frégate s'échoue sur un plateau de banc de sable à 160 km de la côte mauritanienne.


Les opérations de déséchouage se passent mal et l'évacuation est délicate : le 4 juillet, les chaloupes sont mises à l'eau et sur le radeau s'entassent 152 marins et soldats avec quelques officiers, une femme est parmi eux. Il est prévu, au départ, que le radeau soit remorqué à terre par les chaloupes et tout le monde doit atteindre le Sénégal en longeant le littoral saharien. Dix-sept hommes restent sur l'épave de La Méduse espérant, sans doute, être secourus plus tard ; trois d'entre eux seulement ont été retrouvés en vie, le 4 septembre suivant.
Mais très vite, les chaloupes larguent les amarres les rattachant à la masse considérable du radeau qui part à la dérive. Les chaloupes s'éloignent et l'abandonnent. Certaines vont gagner la terre, les hommes tentant leur chance dans le désert, accablés par la soif, la marche et l’hostilité des Bédouins. Ils arrivent enfin après 15 jours d'errance et plusieurs morts. D'autres chaloupes restent en mer et atteignent Saint-Louis en quelques jours. Dans ces dernières se trouvent le commandant Chaumareys et le colonel Schmaltz.


De leur côté, les marins et soldats du radeau essaient de gagner les côtes mais dérivent. L'équipée qui dura 13 jours fit de nombreuses victimes, et donna lieu à des noyades, mutineries, ainsi qu'à des faits de cannibalisme en raison du manque de vivres comme d'eau potable. Les rescapés (15 hommes sur les 152 personnes embarquées sur le radeau) seront récupérés le 17 juillet par un des quatre navires du convoi, l’Argus qui ramènera 10 d'entre eux à Saint-Louis.


L'incompétence des officiers et les récits autour du radeau provoquèrent une certaine émotion dans l'opinion. Plus largement, le scandale et l'indignation qui suivirent le drame étaient aussi dirigés contre une marine archaïque aux mains des royalistes, qui avaient choisi d'ignorer les apports de l'Empire dans le domaine maritime.
Le commandant de Chaumareys fut condamné, quant à lui, à dix-huit ans de prison.


Le radeau de la Méduse
Géricault commencera son tableau pendant les retentissements provoqués par les révélations des survivants. Pour fixer l'errance des damnés du radeau de La Méduse il a choisi un moment proche du dénouement de la tragédie alors que les survivants aperçoivent L'Argus.
Sujet provocateur, il était considéré comme réaliste voire quasiment journalistique, mais en fait, il s'agit d'une œuvre romantique, ce tableau montre en effet la vie, la mort, l'espoir et le désespoir, d'où le périple d'Alan de Vos, fils du commissaire. C'est une composition classique, les corps sont disposés presque de façon sculpturale et cela représente aussi la société française qui va à la dérive politiquement.
Le Radeau de la Méduse est actuellement conservé au musée du Louvre, à Paris.

jeudi 1 juillet 2010

Qu’est-ce que la fête du déménagement ?

La Fête du déménagement ou journée nationale du déménagement est un phénomène social québécois. Chaque année, entre 200.000 et 250.000 ménages québécois changent de domicile le 1er juillet — jour de la fête du Canada.


L'origine du phénomène date de 1974. L'Assemblée nationale du Québec vote une loi abrogeant certaines dispositions du "Code civil du Québec" qui fixait le 1er mai comme date d'échéance des baux résidentiels, échéance qui était inscrite dans le droit civil depuis 1866 et s'est maintenue en l'état pendant plus d'un siècle.
Le projet de loi laissait aux seuls propriétaires et aux locataires le soin de convenir de la date d'échéance du bail. Cependant, les dispositions transitoires de la loi prévoyaient la prolongation automatique des baux venant à échéance le 30 avril ou le 1er mai 1975 pour les prolonger jusqu'au 30 juin 1975. 
La mesure a été bien accueillie par de nombreux Québécois puisqu'elle évitait aux familles les problèmes liés au transfert des enfants d'une école à l'autre à quelques semaines de la fin de l'année scolaire.


Depuis, les Québécois et en particulier ceux des villes où les locataires sont fortement majoritaires — 65% à Québec et 75% à Montréal — ont pris l'habitude de faire coïncider l'entrée en vigueur des baux avec le 1er juillet.
Le nombre de déménagement a connu une chute vers la fin des années 2000. Hydro-Québec (société responsable de la production, du transport et de la distribution de l'électricité au Québec) en a enregistré environ 100.000 en 2009.


Bien que la mesure législative ayant favorisé la mise en place de la fête du déménagement ait été votée par une législature très majoritairement fédéraliste, un certain nombre de gens voient dans cette coutume des motivations d'ordre politique et prétendent que la population manifeste ainsi son indifférence à l'égard de la Fête nationale du Canada, les célébrations de la fête nationale canadienne étant beaucoup moins courues au Québec que celles de la Fête nationale du Québec le 24 juin.

L’histoire de la Route 66

Carte Route 66
La Route 66 (officiellement U.S. Route 66) était une route américaine qui joignait Chicago dans l'Illinois à Los Angeles en Californie (plus exactement, à Santa Monica). Elle est longue de 2.448 miles (environ 4.000 km) et traverse 8 États (Illinois, Missouri, Kansas, Oklahoma, Texas, Nouveau-Mexique, Arizona, Californie).


Route 66
L'itinéraire a été commissionné en 1926, utilisant autant que possible des portions de routes existantes. À l'époque, la route n'est revêtue que sur 800 de ses 2.448 miles. Ce n'est qu'en 1937, notamment grâce à la politique du New Deal lancée par le président Franklin Delano Roosevelt, que la route fut revêtue de Chicago à Santa Monica.
Pendant son heure de gloire, la Route 66 recevra de nombreux surnoms. La National US 66 Highway Association, qui se charge de populariser la route auprès du grand public, la nommera "Main Street of America", une appellation justifiée par le fait que la Route 66 faisait office de rue principale dans la plupart des villes qu'elle traversait. John Steinbeck la baptisera "The Mother Road" (la "Route-Mère"), car toutes les routes secondaires débouchaient sur la Route 66. Plus tard, elle recevra le nom de "Will Rogers Highway", en mémoire de l'acteur.


Durant l'après-guerre, la Route 66 constitue un itinéraire majeur autour duquel se développent de nombreuses villes comme Amarillo (au Texas), Albuquerque (au Nouveau-Mexique), Flagstaff et Kingman (en Arizona). Des centaines de motels, de cafés, de stations-services, d'attractions touristiques et autres boutiques de souvenirs ("curio shops") s'établissent le long de la route.


Très impressionné par le réseau autoroutier allemand (Autobahn), le président Eisenhower lance en 1954 le "President’s Advisory Committee on a National Highway Program", dont l'objectif est de réfléchir à la mise en place d'un réseau autoroutier moderne sur tout le territoire américain. Deux ans plus tard, les budgets sont votés et les premiers "Interstates" mis en chantier. Avec le développement des autoroutes, la Route 66 perd de son utilité.
En 1984, le dernier segment de la 66 est "court-circuité" à Williams en Arizona et la Route 66 est officiellement déclassée le 27 juin 1985. Tous les petits commerces et villages qui vivaient de la 66 ont été abandonnés, figés dans le temps. D'innombrables villes fantômes longent ainsi la vieille route, toujours ouverte au voyageur aventurier.


Historic Route 66
Si la Route 66 n'a plus d'existence "officielle", elle conserve néanmoins un caractère mythique et est sans doute la plus connue des routes américaines. Il existe désormais des mouvements pour sa préservation, et les initiatives visant à y développer le tourisme sont de plus en plus nombreuses (ainsi, la route est à nouveau fléchée à plusieurs endroits sous le nom "Historic Route 66").