Le Saviez-Vous vous souhaite la bienvenue

Friand de culture, avide de savoir ?

L'idée est simple : une info par jour ou presque. Certaines vous amuseront, certaines vous fascineront, d'autres vous laisseront sans doute perplexes...

Merci de votre fidélité et à très bientôt.




lundi 30 novembre 2009

Le premier match international de Football

Le premier match international a eu lieu le 30 novembre 1872 à Glasgow entre l'Écosse et l'Angleterre. Le match se terminera sur un score nul, 0 à 0.

A partir de 1884, les matches amicaux entre les meilleurs joueurs de fédérations nationales anglaises, écossaises, galloises et irlandaises se transforment en une première compétition internationale : le British Home Championship.
En pratiquant le passing plutôt que le dribbling, les Écossais dominent les premières éditions.

En effet, le passage du dribbling game au passing game est une évolution importante. À l'origine, le football est très individualiste: les joueurs, tous attaquants, se ruent vers le but balle au pied, c’est-à-dire en enchaînant les dribbles. C'est le dribbling. Comme Michel Platini aime à le rappeler, "le ballon ira toujours plus vite que le joueur". C'est sur ce principe simple qu'est construit le passing game. Cette innovation apparaît à la fin des années 1860 et s'impose dans les années 1880. Dès la fin des années 1860, des matches entre Londres et Sheffield auraient introduit le passing au Nord. C'est la version de Charles Alcock, qui situe en 1883 la première vraie démonstration de passing à Londres par le Blackburn Olympic.

Cette année 1872 marque également la création de la première épreuve à caractère national, la FA Challenge Cup, ainsi que la naissance du Club athlétique du Havre (Havre Athletic Club), considéré comme le club doyen du championnat de France.

dimanche 29 novembre 2009

L'horloge silencieuse de la série 24

La série 24 heures chrono est célèbre pour son principe d'unité de temps : chaque saison se compose de vingt-quatre épisodes et est censée correspondre à vingt-quatre heures dans la vie du personnage principal. Cette série se déroule donc quasiment en temps réel (un épisode dure environ 43 minutes auxquels s'ajoutent, en trois fois, environ 17 minutes de publicités formant ainsi un épisode d'une heure dans sa diffusion américaine).

L'une des spécificité du générique est l'utilisation, entre autres, d'une horloge type digitale présente au début et à la fin de chaque coupure publicitaire ainsi qu'à la fin de l'épisode.
Mais lors de moments cruciaux pour la série, cette horloge est silencieuse. C'est un mini-évènement pour les fans de la série, qui appellent cela le « silent clock ».
Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

▪ Saison 1 / 23:59:57 : le public apprend en même temps que Jack Bauer la mort de sa femme, Teri Bauer, survenue quelques minutes plus tôt. Cet évènement clôt la première saison.

▪ Saison 2 / 21:35:56 : George Mason , directeur de la CAT , exposé au début de la saison à du plutonium , cède sa place de directeur à Tony Almeida avant de quitter la cellule (cependant , on le reverra une dernière fois dans l'épisode 15, jouant à nouveau un rôle primordial).

▪ Saison 2 / 07:59:57 : le Président David Palmer s'effondre après avoir subi une tentative d'assassinat. La saison 2 se clôt ainsi sur le Président étouffant en fond sonore par-dessus l'horloge.

▪ Saison 3 / 06:59:57 : sous les consignes d'un terroriste manipulant le Président, Jack Bauer exécute son supérieur Ryan Chapelle.

▪ Saison 5 / 18:59:57 : après une attaque terroriste à l'aide de gaz neurotoxique, 56 employés de la cellule anti-terroriste succombent dans d'atroces souffrances, sous les yeux de Jack Bauer et de ses collègues à l'abri. Parmi les victimes, le personnage régulier d'Edgar Stiles.

▪ Saison 6 / 05:59:57 : Jack Bauer vient de laisser son père pour mort et de rompre les liens avec son amie Audrey Raines qui a subi des dommages dramatiques à cause de lui, quand elle a voulu venir le chercher à Pékin. Il se tient désemparé au sommet d'une falaise qui surplombe la propriété de James Heller alors que l'image s'obscurcit progressivement et silencieusement.

▪ Redemption / 16:59:57 : alors que, pour sauver les enfants de l'école Okawango de l'embrigadement par les forces du Général Juma, Jack est forcé de rentrer aux États-Unis pour comparaître devant une commission sénatoriale, il quitte le Sangala en ayant perdu un ami de longue date, Carl Benton, et en ayant également perdu sa liberté, devant désormais affronter son passé.

▪ Saison 7 / 20:11:52 : Bill Buchanan vient de se sacrifier pour pouvoir sauver la Présidente, le chrono silencieux se déclenche après que Jack découvre le cadavre de Bill, s'en approche, s'effondre à terre et se mette à pleurer face à la vue inanimée de son ami sur le sol de la Maison-Blanche.

Enfin, on peut déouvrir dans la saison 7, un nouveau "type" d'horloge : la "Breath Clock". A 12:59:57, Jack Bauer et Tony Almeida enterrent Renee Walker, vivante, membre du FBI, sous les ordres du terroriste et ami de Tony, David Emerson. On peut entendre Renee respirer pendant le fameux "Silent Clock".

samedi 28 novembre 2009

Deuxième ou second ?

Le mot “deuxième” est employé lorsque l’énumération va (ou est susceptible de) continuer avec les mots “troisième”, “quatrième”... : la deuxième place, le deuxième étage, ...

Le mot “second” vient du latin secundus, étymologiquement suivant et dérivé de sequere, « suivre ». Il est employé lorsque l’énumération s’arrête en toute logique à deux : la seconde guerre mondiale, le Second Empire, ...

L’usage courant maintient une certaine différence entre ces deux mots, mais selon le service du dictionnaire de l'Académie française, lorsque l’emploi de second s’est fait plus rare, on a voulu le réduire aux cas où la série ne comprend que deux éléments. Littré, déjà, contestait cette distinction qui ne s’est jamais véritablement imposée, même chez les meilleurs auteurs.
L’unique différence d’emploi effective entre deuxième et second est que second appartient aujourd’hui à la langue soignée, et que seul deuxième entre dans la formation des ordinaux complexes (vingt-deuxième, etc.).

vendredi 27 novembre 2009

Qu’est ce que le « Black Friday »

Le « Black Friday » marque traditionnellement, au lendemain du repas de Thanksgiving, le coup d’envoi de la période des achats de fin d’année.
L’origine du terme est associée à une opération comptable plus ou moins anecdotique. En effet, on relate qu'à l'époque où la comptabilité était tenue à la main, les comptes étaient écrits en rouge, car déficitaires, toute l’année jusqu’à ce fameux vendredi. Les achats du lendemain de Thanksgiving permettaient de sortir “du rouge”, faisant passer les comptes en positif, ce qui permettait de les écrire à l’encre noire, d'où le terme de vendredi noir.
Commercialement parlant, pour assurer le plus grand profit possible, l’habitude fut prise de proposer des soldes conséquentes pour lancer la saison des achats.

Historiquement, le « Black Friday » fait également référence au vendredi 11 novembre 1887, quand furent exécutés les quatre des huit anarchistes arrêtés après l'explosion d'une bombe lors du rassemblement de Haymarket Square, à Chicago.
Cette manifestation était la réponse des ouvriers anarchistes de la ville à la répression policière qui avait sévi quelques mois plus tôt, le 3 mai 1886, lors de la grève des ouvriers des usines Mc Cormick, faisant deux morts parmi ceux-ci.

jeudi 26 novembre 2009

La bataille de la Bérézina

La Bataille de la Bérézina eut lieu du 26 au 29 novembre 1812 près de la rivière Bérézina, aux alentours de la ville de Borissov (dans l'actuelle Biélorussie), entre l'armée française de Napoléon Ier et les armées russes, de Koutousov, de Wittgenstein et de Tchitchagov, après l'échec de la campagne de Russie.

Cinq mois après le franchissement du Niémen le 24 juin, la Grande Armée bat en retraite. Celle-ci se fait dans de mauvaises conditions : l’hiver est précoce et très rigoureux. Exposée sur son flanc aux coups de l'armée de Wittgenstein, poursuivie par celle de Koutousov, l’armée française se trouve devant une rivière marécageuse : la Bérézina. Les armées russes comptent sur cet obstacle naturel pour bloquer l'armée de Napoléon et ainsi l'anéantir.

Lors de la bataille, les soldats français et polonais font preuve d'une grande bravoure et d'un esprit de sacrifice : malgré leur supériorité numérique et leurs initiatives les Russes n'ont pas réussi à stopper l'armée impériale éprouvée par la retraite. Grâce, notamment, au courage du général d’Éblé et de ses pontonniers qui construisirent deux ponts pour permettre le passage dans la rivière gelée (ces hommes s’exposaient en effet à une mort certaine - D’Eblé est mort quinze jours plus tard) le gros de l'armée réussit à franchir la Bérézina. Mais de nombreux retardataires sont encore sur l'autre rive. Maintes tentatives sont faites pour convaincre les retardataires de l'urgence à traverser, mais la plupart des traînards, épuisés, préférant attendre le jour, restent sourds à ces injonctions. Après avoir autant que possible reporté l'échéance, les deux ponts sont incendiés sur l'ordre de Napoléon. La rive gauche de la Bérézina offre alors le spectacle tragique d'hommes se précipitant à travers les flammes des ponts ou tentant de traverser la rivière à la nage.
Les cosaques russes s'emparent du butin abandonné par la Grande Armée et font de nombreux prisonniers (les Russes prendront en tout environ 10 000 prisonniers).

Même si la Grande Armée évite l'anéantissement, après le passage de la Bérézina sa situation est tragique.
Les œuvres et les récits terribles des soldats ont fait de la traversée de la Bérézina le symbole de la tragique retraite de Napoléon et de la débâcle que fut la campagne de Russie. Au point que, les livres d'histoire français s'étendent très peu sur les deux campagnes suivantes (Allemagne et France) où le sort de la guerre a pourtant été sur le point de basculer à plusieurs reprises. L’une des principales sources pour cet épisode des guerres de la Révolution et de l’Empire sont les souvenirs du général Rostopchine (père de la comtesse de Ségur), Histoire de Napoléon et de la Grande Armée pendant l’année 1812, parus en 1824.

La Bérézina est ainsi restée une profonde blessure dans l'imaginaire français, un désastre national au cours duquel la neige a enseveli les rêves de conquête de Napoléon. Le mot de « bérézina » est d'ailleurs passé dans le langage courant comme synonyme de déroute, d'échec cuisant, en dépit de la victoire de l'armée française lors de cette bataille.

mercredi 25 novembre 2009

Le nombre de mots dans la langue française

Le Service du Dictionnaire de l’Académie française propose cette réponse :

La définition même de « mot » fait difficulté, ce qui vide de sens la question de la « richesse » relative du vocabulaire des diverses langues : les langues dites « agglutinantes », par exemple, peuvent créer une infinité de « mots » dont chacun équivaudrait pour nous à une phrase entière. Est-ce que j’utilise plus de « mots » si je dis melting pot ou rayon de soleil que si je dis creuset ou sunray ?

Si l’on parle de la langue française (ou anglaise), de quoi s’agit-il ? Prend-on en considération tous les domaines, toutes les époques, tous les niveaux de langue ? Il est impossible de fournir un dénombrement de l’ensemble des formes qu’offre une langue : certaines (comme dans le cas de tous les verbes que l’on peut composer avec le préfixe re-) n’ont qu’une existence virtuelle ; chaque jour, d’autres se créent ou disparaissent de l’usage.

Tout ce que l’on peut dénombrer, ce sont les "entrées" constituant les nomenclatures des divers dictionnaires. Fondés sur des enquêtes de fréquence, le « français fondamental » et le « français élémentaire » comptent respectivement un peu plus de 1.000 à 3.000 entrées. Les dictionnaires scolaires destinés aux élèves de 8 à 14 ans en comptent de 2.000 à 20.000, le Trésor de la langue française environ 100.000 (non compris les dérivés intégrés aux articles), les grands dictionnaires encyclopédiques environ 200.000 (y compris les noms propres).

Quant aux dictionnaires de la langue courante, qui recensent grosso modo le vocabulaire nécessaire à la conversation, à la lecture de la presse générale d’information et à celle des textes littéraires du XVIe siècle à nos jours, en y ajoutant un pourcentage variable des termes spéciaux, de formes rares, archaïques, régionales ou dialectales, ainsi que d’emprunts aux divers pays francophones ou aux langues étrangères, ils comportent environ 60.000 entrées, en français comme en anglais ou en chinois.


Le Nouveau Petit Robert de la langue française 2010 comporte 60.000 « mots » tandis que Le Petit Larousse grand format 2010 en compte lui 59.000.
Le Nouveau Littré, souvent décrit comme le dictionnaire de référence de la langue française en dénombre 70.000.

mardi 24 novembre 2009

Les 20 ans de la Pump


Le 24 novembre 1989, Reebok lance The Pump, la première chaussure au monde dotée d’un chaussant entièrement ajustable.

Filmé à Boston, Massachusets, « The History of Pump Technology » est un documentaire de 22 minutes racontant l'histoire de la technologie Pump, avec les personnes qui la connaissent le mieux, notamment : Paul Litchfield, l'inventeur de la technologie Pump ; Dee Brown, le gagnant du concours de dunk de la NBA de 1991 ; et le célèbre joueur de tennis Michael Chang.
Le documentaire, réalisé par Colin O'Toole, a été produit en association avec Spine TV, la branche de production de films du plus grand site Web de baskets, Crooked Tongues.



Les meilleures pub des années 90 :

En 1990, le célèbre joueur de NBA, Dominique Wilkins a établi une série de records en portant le modèle « The Twilight Zone » (« la quatrième dimension »).

"You may not be big enough to play Dominique Wilkins. But you're big enought to wear his shoes."
"Vous n'êtes certainement pas aussi grand que Dominique Wilkins. Mais vous l'êtes assez pour porter ses chaussures."

C’est également en 1990, que Michael Chang, un an après sa victoire à Roland Garros, porte la « Court Victory » lors de sa saison.
En 1991, la Court Victory II accompagne Michael Chang jusqu’aux quarts de finale de 13 tournois.


"Si vous voulez vraiment faire craquer votre adversaire, portez-les avec des chaussettes noires."

Le 9 février 1991, le rookie des Boston Celtics, Dee Brown porte ce modèle lors de sa victoire au concours de dunk de la NBA grâce à son dunk à l’aveugle.



Pour son vingtième anniversaire, Reebok a demandé à vingt magasins dans le monde de dessiner leurs propres modèles de Pumps, à l'instar de Colette en France. Parmi ces magasins se trouvent notamment Atmos, à Tokyo, Kasina, à Seoul, Juice, à Hong Kong, ou encore Espionage, à Sydney.

Découvrez l’intégralité du site

lundi 23 novembre 2009

Qu’est-ce que le grisou

Le grisou est un gaz naturel qui se dégage des couches de charbon et des terrains encaissants. Très redouté des mineurs, les explosions causées par ce gaz, appelées coups de grisou ont causé de nombreuses victimes.

On peut, en principe, assimiler le grisou à du méthane, gaz extrêmement dangereux. Il est à l'origine de nombreuses catastrophes minières, surtout avant l'invention de la lampe de Davy.

La lampe Davy est une lampe à combustible dont la flamme est entourée d’un grillage fin. Sans ce grillage, la flamme aurait pu enflammer les gaz de la mine, ou les poussières (coup de grisou ou coup de poussier). En effet, les flammes ne traversent pas les grillages fins. Le métal absorbe la chaleur de la flamme. Ainsi refroidie à proximité du grillage, la flamme ne peut pas le traverser.

La plus importante catastrophe minière en France eu lieu le 10 mars 1906.
Dite catastrophe de Courrières, du nom de la compagnie minière qui exploitait alors le gisement de charbon, elle fait 1 099 morts sur les territoires de Billy-Montigny, Méricourt et Sallaumines. Toutefois, la cause généralement admise est le poussier et non pas le grisou. L'émotion qui s'ensuivit est à l'origine d'un vaste mouvement de grève qui déboucha sur l'instauration du repos hebdomadaire. A partir de cette époque, les lampes à feu nu seront bannies.

Depuis les années 2000, c'est la Chine qui recense le plus d'accidents miniers, avec 80 % des décès mondiaux pour seulement 35 % de la production de charbon mondiale ; 6000 personnes sont mortes dans les mines chinoises en 2004.

D'après un récent article de la Société de l'industrie minérale, paru pour le centenaire de la catastrophe de Courrières, au total, on pouvait estimer en mars 2005 à 42614 le nombre de mineurs tués lors des différentes catastrophes qui se sont produites entre le XVIe et le XXIe siècle.

dimanche 22 novembre 2009

L'origine de l'expression OK

Malgré de nombreuses étymologies populaires, l'origine de ce terme ne fait plus débat. L'histoire de ce terme a fait l'objet d'une publication de A. W. Read dans The Saturday Review of Literature du 10 juin 1941 qui est attesté par Alain Rey (linguiste et lexicographe français, rédacteur en chef des publications des éditions Le Robert) dans le Dictionnaire historique de la langue française.

Il indique que la première apparition écrite connue de cette abréviation a été trouvée dans le journal de Boston (Massachusetts - USA), le “Morning Post”, daté du 23 mars 1839, dans un article qui parle d’une abréviation de “oll korrect”, une altération phonétique de “all correct” pour “tout va bien”, tout comme il y a eu auparavant “OW” pour “all right” transformé en “oll wright”. Ces sigles seraient le résultat d’un engouement pour les abréviations comiques qui se sont épanouies vers les années 1830-1840.
Il explique également que dès 1840, l’expression “O.K.” est popularisée lors de la campagne de réélection des démocrates à New York. Les partisans de Martin Van Buren créèrent le “Democratic OK Club” pour le soutenir. Cet “OK” jouait à la fois sur le sens bostonien précité de “O.K.” et sur l’abréviation de “Old Kinderhook”, le surnom de Martin Van Buren, venu de sa ville natale Kinderhook dans l’état de New York. Martin Van Buren perd les élections, mais l’abréviation lui subsiste, popularisée en fait surtout par les multiples utilisations qui en ont été faites par les anti-démocrates au cours de la campagne, telles “Out of Kash” (à court d’argent), “Out of Kredit”(sans aucun crédit) ou bien “Out of Klothes” (sans vêtements).

Cependant la popularité de l'expression OK est telle, qu'elle a suscité de nombreuses étymologies populaires, reconstructions a posteriori qui ne reposent sur aucune référence attestée. Ces spéculations intellectuelles relèvent d'avantage de rumeurs contemporaines et de légendes urbaines.
Voici les principales :
▪ Après une bataille navale, les marins britanniques inscrivaient sur la coque des bateaux le nombre de tués : 3K pour trois morts (3 killed), etc. Lorsqu'il n'y avait aucun mort, ils inscrivaient OK pour « 0 killed ». Une variante prétend que l'expression viendrait plutôt de la Guerre de Sécession, où les sudistes, annonçaient le nombre de morts après une bataille de la même manière. Dans le monde anglo-saxon, le zéro s'exprimant souvent de façon orale comme la lettre « O », le « 0 killed » aurait été prononcé « OK ».

▪ OK viendrait du grec moderne OLA KALA, une expression utilisée par les marins grecs et également par les poseurs de rails grecs aux États-Unis, qui apposaient les deux célèbres lettres sur les rails installés correctement voulant dire : tout va bien, tout bon.

▪ Certains prétendent qu'il vient du temps des colonisations et de l'esclavagisme chez les Français : une fois que les esclaves étaient chargés, leur « chef » leur disait « au quai » pour qu'ils apportent leur chargement sur le quai. L'expression aurait alors dérivé.

▪ Un chef d'entreprise américain, nommé Otto Kaiser, examinait chaque colis avant son expédition en cas d'accord, il y mettait ses initiales : OK. Une variante suppose qu'il s'agirait des initiales du contremaître contrôlant la qualité des véhicules en « bout » de la chaine de fabrication des usines Ford de Detroit, qu'il aurait appliqué sur les certificats de contrôle des véhicules, validant par la même la qualité du produit.

▪ Le mot « Okay » viendrait d'une anecdote entre La Fayette et George Washington : lors d'une conversation entre les deux officiers, La Fayette aurait eu soudainement le « hoquet ». Washington s'en serait inquiété, alors La Fayette lui eût dit : « Ce n'est rien, tout va bien, c'est le hoquet ! » Washington en aurait déduit que lorsque tout allait bien c'était « Okay » (hoquet) et ce mot aurait fait son chemin jusqu'à nos jours.

▪ O-K pourrait bien être aussi l'opposé de K-O, qui signifie Knocked-Out

samedi 21 novembre 2009

Les deux « Bloody Sunday » de l'histoire Irlandaise

Bloody Sunday est le terme utilisé pour décrire la journée de violence qui s’est déroulée à Dublin le 21 novembre 1920, durant la Guerre d’Indépendance de l’Irlande (1919-1920).

L’armée de la nouvelle république, l’IRA, engagea une guérilla contre le Royal Irish Constabulary, ses organisations auxiliaires et l’armée britannique qui étaient déterminées à supprimer les forces irlandaises séparatistes. Le gouvernement britannique a formé de son côté ses propres troupes paramilitaires, les Black and Tans (surnom en rapport avec la couleur des uniformes) et la Auxiliary Division (connue aussi sous le nom d’Auxiliaries ou Auxies). Le comportement de ces deux groupes fut presque immédiatement controversé (les principales critiques furent émises par le roi George V en personne) à cause de leur brutalité et de la violence exercée non seulement contre les prisonniers et les personnes suspectées de faire partie de l’IRA mais aussi contre le peuple irlandais en général. Ce sont ces Auxiliaries qui sont responsables du massacre du Bloody Sunday.

La journée commença avec l’assassinat de 14 agents britanniques ou de leurs informateurs mais également de personnes sans engagement politique par l'Armée républicaine irlandaise sous les ordres de Michael Collins. Les forces britanniques réagirent en ouvrant le feu sur la foule pendant un match de football gaélique disputé à Croke Park à Dublin. Au total 14 personnes furent tuées et 65 autres blessées. Les plus jeunes victimes avaient 10 et 11 ans.
Plus tard dans la journée, deux officiers de rang élevé de l'IRA, Dick McKee et Peadar Clancy, qui avaient aidé à l'élaboration du plan d'action sont arrétés. Incarcérés au château de Dublin, ils y sont torturés puis « tués lors d'une tentative d'évasion ».

Le comportement des Auxiliaries et des Black and Tans aida beaucoup au retournement de la population contre la couronne britannique.
Par ailleurs certains politiciens britanniques et le roi lui-même ne firent aucun secret de leur sentiment d’horreur après le massacre. Le Bloody Sunday fit les grands titres de la presse internationale et entacha largement la crédibilité du Royaume-Uni en Irlande.

La chanson de U2, Sunday Bloody Sunday, n'évoque pas cet évènement mais celui du même nom qui s'est déroulé le dimanche 30 janvier 1972 à Derry en Irlande du Nord, où quatorze manifestants pacifiques furent tués par des tirs de l'armée britannique.
Cette journée marque une nouvelle étape de ce qui allait devenir la guerre civile irlandaise. Les rangs de l'IRA se gonflèrent après ce massacre, entraînant un engrenage mortel d'attentats et de représailles entre les camps en présence, comme lors du Bloody Friday à Belfast.

vendredi 20 novembre 2009

Les sister-ships du Titanic

Le HMHS Britannic et le RMS Olympic sont des paquebots transatlantiques britanniques construits par les chantiers navals Harland & Wolff de Belfast pour la White Star Line.
Ils sont les sister-ships (navires-jumeaux), bateaux de même classe, identiques en tous points (mêmes caractéristiques, même taille) de l’infortuné Titanic.

Construit peu après l’Olympic et le Titanic, le HMHS Britannic fut lancé le 26 février 1914. Il devait à l'origine être nommé Gigantic.
Réquisitionné par la marine britannique pendant la Première Guerre mondiale en tant que navire-hôpital, il coule en mer Égée le 21 novembre 1916 en un peu moins d'une heure, probablement après avoir heurté une mine. Cependant, les causes exactes du naufrage restent encore inconnues.
Son épave est localisée et explorée par le commandant Cousteau en 1975. Il s'agit de la plus grande épave de paquebot au monde

Le RMS Olympic a contrairement à ces derniers eu une longue et brillante carrière (1911 - 1935), et en a tiré le surnom de "Old Reliable" (en français, "le Vieux Fiable").
Cette carrière a néanmoins été marquée par plusieurs collisions avec d'autres navires. La plus importante de ces collisions, avec le croiseur HMS Hawke a eu pour principale conséquence de retarder le départ du Titanic de près d’un mois.
Par son tonnage, il est resté pendant vingt-quatre ans le navire le plus imposant construit en Grande-Bretagne avant d’être surpassé par le Queen Mary.
De nombreux éléments de décoration de l’Olympic ont été récupérés avant sa démolition et ornent désormais des hôtels, propriétés privées, et même un navire de croisière.

En 1998, un ouvrage de Robin Gardiner a émis une théorie selon laquelle l’Olympic aurait été substitué au Titanic dans le cadre d’une escroquerie à l’assurance. De nombreux spécialistes ont cependant prouvé que cette théorie était fausse.

Qui est Robert Ken Woo Jr.

Robert Ken Woo Jr., ou plus simplement Bobby Woo, est l'américain que le magazine Life a présenté à sa naissance comme le "200 millionième américain", c'est-à-dire celui qui aurait fait franchir le seuil des 200 millions d'habitants à la population des États-Unis.
Il est né le lundi 20 novembre 1967 à 11:03, au Crawford W. Long Memorial Hospital d'Atlanta.

Cette désignation est le fruit d'une estimation statistique de l'heure de naissance de ce bébé par le Bureau du recensement des États-Unis.
L'heure initialement prévue se situait entre 10:58 et 11:02 ce jour-là, et le deux cents millionième aurait donc du être le premier bébé à naitre après 11:00. Mais le Bureau du recensement décala cette heure de 3 minutes pour que le président Lyndon B. Johnson puisse être présent à la cérémonie quand la Population Clock passerait à 200 millions.
Il a par la suite obtenu un diplôme en droit à l'Université Harvard, et fut le premier américain d'origine asiatique à devenir associé chez King & Spalding, le plus vieux cabinet d'avocats d'Atlanta.

Les Etats-Unis ont accueilli leur trois cents millionième habitant le 17 octobre 2006 à très exactement 7h46. A cette date, une naissance survenait en moyenne toutes les sept secondes, un décès toutes les 13 secondes et un immigrant arrivait toutes les 31 secondes. L'Amérique gagnait un nouvel habitant toutes les 11 secondes.
Mais contrairement à 1967 quand l'Amérique avait célébré son 200 millionième habitant avec fierté et insouciance, l'humeur ne fut pas à la fête. En plein débat sur l'immigration, source de plus en plus importante de l'accroissement de la population, le pays fit pourtant profil bas et ne fêta pas ce chiffre symbolique.

La vitalité démographique est telle que les experts prévoient un passage aux 400 millions d'habitants dès 2040.


jeudi 19 novembre 2009

Différence entre la trompe de chasse et le cor de chasse

La trompe de Chasse est un instrument de musique français en cuivre ou laiton, utilisé pour la Vénerie (chasse à courre).
Ces instruments, signalant par des sons lents ou courts, aigus ou graves, les différentes situations pendant la chasse, étaient faits de cornes d'animaux, de bois puis de cuivre.
Initialement instrument d'orchestre et d'église, la trompe de chasse a été adoptée par la vénerie française sous le règne de Louis XV et l'influence de son maître de vénerie : le marquis de Dampierre.
Depuis, la pratique de la trompe est maintenue par tous les veneurs, dont elle est l'instrument de communication à la chasse. La trompe de chasse est accordée en ré.

Le cor de chasse est, quant à lui, accordé en mi bémol et n'est pas utilisé à la chasse mais en musique militaire.
La différence visible est la coulisse d’accord (petit tube intérieur modifiant la tonalité), sur la branche d’embouchure. Il n'est pas utilisé à la chasse mais en musique militaire.
Son utilisation se répandît au Moyen-âge même si ces origines remonteraient à la préhistoire (sous forme de coquillages arrondis). Le cor était avant tout un instrument de la vie courante, permettait aux archers de sonner l'alarme pour annoncer s'il y a un danger, mais aussi aux paysans d'indiquer l'heure de sortir le bétail. Il faudra 400 ans pour que le cor soit enroulé.

A noter que la vénerie, ou chasse à courre (anciennement "chasse à courre, à cor et à cri") est un mode de chasse ancestral qui consiste à poursuivre un animal sauvage (traditionnellement cerf, sanglier, renard ou lièvre) avec une meute de chiens, jusqu'à sa prise éventuelle.
Seuls les chiens chassent grâce à leur odorat et leur instinct naturel de prédateur, le rôle de l'homme consiste à les contrôler.
A savoir aussi que la chasse à courre est interdite en Grande-Bretagne depuis 2005, ainsi qu'en Allemagne depuis 1933.

mercredi 18 novembre 2009

Qu’est-ce que le Projet Manhattan


Projet Manhattan est le nom de code du projet de recherche mené pendant la Seconde Guerre mondiale, qui permit aux États-Unis, assistés par le Royaume-Uni, le Canada et de chercheurs européens, de réaliser la première bombe A de l'histoire en 1945.

Sous la direction du physicien Robert Oppenheimer et du général Leslie Groves, le projet fut lancé en 1942 dans le plus grand secret, suite à une lettre datée du 2 août 1939 de Leó Szilárd co-signée par Albert Einstein au président Roosevelt.
En effet, les physiciens nucléaires Leó Szilárd, Edward Teller et Eugene Wigner (tous les trois des réfugiés juifs hongrois) étaient convaincus que l’énergie libérée par la fission nucléaire pouvait être utilisée dans des bombes par l'Allemagne nazie. Ils persuadèrent Albert Einstein d’avertir de ce danger le Président américain Franklin Roosevelt. La lettre fait état de la possibilité de créer des bombes d'une puissance encore inconnue : « des bombes d'un nouveau type et extrêmement puissantes pourraient être assemblées ».

À l’été 1942, le colonel Leslie Groves fut nommé à la tête du projet d’arme atomique. Sa première décision fut de rebaptiser le projet The Manhattan District. Ce nom venait de l’habitude qu’avait le Corps des ingénieurs de l’armée de nommer les districts d’après leur ville quartier général (le quartier général de Marshall était à New York).

Ce projet conduisit à la conception, la production et l'explosion de trois bombes atomiques.
Le premier test d'une bombe au plutonium eut lieu le 16 juillet 1945 dans le désert de Jornado del Muerto, dans l’État du Nouveau-Mexique. Oppenheimer appela "Trinity" la tour porteuse de la bombe Gadget. Ce nom est tiré d'un poème de John Donne.
L’explosion dégagea une force équivalente à 21 000 tonnes de TNT. En constatant la puissance phénoménale engendrée par la bombe, Oppenheimer se rappela l'un de ses passages préférés d'un texte Sanskrit (le Bhagavad-Gita du dieu Shiva) : « Maintenant je suis Shiva, le destructeur des mondes ».
Plus prosaïquement, son adjoint Kenneth Bainbridge, responsable des essais répondra : « À partir de maintenant, nous sommes tous des fils de putes ».
Aujourd'hui, le site de l'explosion expérimentale est marqué par un monolithe conique noir de silice, résultat de la fusion du sable sous l'effet de la chaleur provoquée par l'explosion.

Les deux suivantes, l'une à l'uranium et l'autre au plutonium (appelées Little Boy et Fat Man), furent larguées respectivement sur les villes japonaises de Hiroshima le 6 août 1945 et Nagasaki le 9 août.
A la suite de ces explosions, Einstein déclara regretter amèrement d’avoir écrit lal lettre au président Roosevelt ("I could burn my fingers that I wrote that first letter to Roosevelt").

En 1945, le projet employait plus de 130 000 personnes. Il coûta près de deux milliards USD au total.
A titre de comparaison, les bombes H d’aujourd’hui seraient typiquement au moins 1 000 fois plus puissantes que Little Boy larguée sur Hiroshima.

lundi 16 novembre 2009

Pourquoi le chien de Mickey s'appelle-t-il Pluto ?

Pluto est créé par la Walt Disney Company en 1930. Contrairement à son maître Mickey et ses amis, ce chien apparenté à la race des Saint-Hubert n'a pas de caractéristiques anthropomorphes (attribution de caractéristiques comportementales ou morphologiques humaines à d'autres formes de vie, à des objets, voire à des idées).

Le personnage de Pluto est apparu initialement dans le court-métrage La Symphonie enchantée (1930) sous la forme d'un couple de chien policier (chien de garde) dans la prison où est enfermé Mickey, mais les deux chiens sont anonymes.
On retrouve un chien similaire la même année dans The Picnic (1930), animal de compagnie de Minnie Mouse nommé Rover. Il acquiert son nom définitif de Pluto en mai 1931 dans The Moose Hunt, en l'honneur de la planète Pluton récemment découverte.
Il devient par la même occasion le fidèle compagnon de Mickey. Le livre Road to Disney (1987) relate les propos de Walt Disney à ce sujet :
"Un malaise général planait sur le pays. Je décidai de prendre l'avis de Nate (Nathan Edmonson) et de créer quelque chose de nouveau et d'amusant. La planète Pluton avait été récemment découverte et j'ai trouvé approprié de nommer un chiot en son honneur".

Pluto est considéré comme l'un des premiers personnages Disney à sortir du modèle standard "tuyau d'arrosage/cercle" et à être pensé directement en trois dimensions dans le but de l'animation. Ses possibilités sont particulièrement bien exploitées dans Playful Pluto (1934), lorsqu'il essaie de se débarrasser d'un feuille de papier tue-mouche sur laquelle il a marché.

Parmi ses "flirts", Pluto compte Fifi le pékinois et Dinah le teckel. Il est doté de quintuplés dans Pluto's Quin-puplets (1937), d'un fils dans Pluto Junior (1942) et d'un frère prénommé K.B. dans Pluto's Kid Brother (1946) mais sert également à plusieurs reprises de chaperon au chiot saint-bernard Ronnie.
Ses principaux ennemis sont Pat Hibulaire, Butch le bouledogue, Buzz l'abeille mais aussi le chat Figaro et les écureuils Tic et Tac lui donnent également régulièrement du fil à retordre.
Les seuls mots qu'il ait jamais réussi à prononcer sont : "Kiss me" ("Embrasse-moi").






Lire également : la voix de Mickey Mouse marié à la voix de Minnie

Le Nord magnétique et le Nord géographique


Il existe deux Nord. Le premier est magnétique (l'axe de symétrie cylindrique du champ magnétique), le second est géographique (l'axe de rotation de la Terre). Ils ne se trouvent pas au même endroit, le pôle nord magnétique de l'hémisphère nord étant situé à 1 900 km du pôle nord géographique.

La différence d'angle que l'on peut observer sur la boussole entre ces deux nord est appelée déclinaison magnétique.
Sur les cartes traditionnelles et en particulier les cartes IGN, les méridiens (lignes noires verticales) pointent le Nord géographique (N.G.), il y a donc lieu de tenir compte de la déclinaison magnétique pour s'orienter sur la carte avec l' aide de la boussole (N.M.). C'est ainsi que vous trouvez sur toutes les cartes IGN, le croquis situé à gauche qui vous indique la valeur de la déclinaison pour votre carte et pour une année donnée, car le pôle magnétique migre en permanence, réduisant chaque année la valeur de la déclinaison (0,8 degré / an).

La position du nord magnétique a changé plusieurs fois dans l'histoire de la Terre. La dernière inversion du champ magnétique s'est produite il y a 780 000 ans. Une inversion pourrait se produire dans les années 3000 ou 4000 selon les sources, ce qui modifierait la correspondance entre nord magnétique et nord géographique.

En l'absence de boussole, le moyen traditionnel pour repérer le nord est de se référer à l'étoile polaire (aussi appelée Alpha Ursae Minoris ou Polaris), la plus brillante de la constellation de la Petite Ourse.

Lire également :
L'origine de la Grande Ourse

Evian "Rollerbabies" entre au Guinness Book

Le spot "Rollerbabies" créé par BETC Euro RSCG pour Evian, fait son entrée dans Guinness World Records au titre de "publicité online la plus vue", avec 45,16 millions de vues au 9 novembre 2009. Selon l'agence, l'ensemble de la campagne (spot, films viraux, making of, interview des bébés...) aurait totalisé 70 millions de vues.

Le spot version international :



Le Making Of :




dimanche 15 novembre 2009

L'histoire du couteau suisse


Seules deux entreprises ont le droit à l'appellation couteau d'officier suisse : Victorinox et Wenger SA, la première ayant racheté la seconde en 2005.

L'histoire de Victorinox a débuté en 1884, à la création de l'entreprise Elseneur.
Après une période de compagnonnage (branche du mouvement ouvrier français) effectuée à Paris et à Tuttlingen (Sud de l'Allemagne), Karl Elsener ouvre son propre atelier de coutellerie à Ibach dans le canton de Schwytz. Son idée ? Un petit couteau léger et multifonctionnel composé de plusieurs lames montées sur deux ressorts.
Dès 1891, il obtient un premier contrat de fournisseur de l'armée suisse avec le "couteau du soldat". Peu après, Karl crée le fameux "couteau d'Officier". Ce modèle de couteau suisse révolutionnaire est déposé le 12 juin 1897.
En 1909, afin de se protéger des contrefaçons, le fondateur de l’entreprise crée le fameux écusson à la croix, devenu depuis l'emblème que portent tous les couteaux de poche Victorinox. Il rend hommage à sa mère défunte en donnant à la marque le nom de ’Victoria’. En 1921, l’invention de l’acier inoxydable (abréviation "inox") donne l’idée au fondateur de l’entreprise de fusionner le nom de la marque ’Victoria’ et le mot "inox", et donne ainsi naissance à la marque Victorinox.
Après la 2ème guerre mondiale, les américains surnomment ce couteau le "Swiss Army Knife". Une appellation qui s’impose dans toutes les régions anglophones.

Pour Wenger SA, la société est fondée en 1893 à Courtetelle sous le nom Paul Boéchat & Cie. En 1901, elle livre les premiers couteaux suisses pour l'armée.
En 1908, le directeur de l'époque Paul Wenger renomme en Wenger & Co S.A.
En avril 2005, l'entreprise est rachetée par son concurrent direct Victorinox.
En 2007, elle conclut un partenariat avec la société Alinghi et produit deux nouveaux couteaux dédiés au défi suisse de l'America's Cup.
En août 2007, les juges du Livre Guinness des records ont décerné au Giant knife 2007 le titre de « most multifunctional penknife », couteau « de poche » de Wenger doté de 87 outils et 141 fonctions, soit l’intégralité des fonctions disponible chez le coutelier.

Le couteau suisse est devenu très populaire, au point que son nom est passé dans le langage commun pour exprimer l'idée de la multifonctionnalité ou du côté ingénieux et pratique d'une chose, voire d'une idée ou de quelqu'un : « C'est un véritable couteau suisse. »
Le couteau suisse est associé au héros MacGyver de la série télévisée du même nom.
Pour l'anecdote, le modèle pour les militaires, contrairement au modèle pour le grand public, ne comporte pas de tire-bouchon.

samedi 14 novembre 2009

L’origine du Papier d’Arménie


L'histoire du Papier d'Arménie débute à la fin du XIXe siècle. Auguste Ponsot, en voyage dans l'Empire Ottoman, se rend en Arménie, appartenant alors au gigantesque empire. Il découvre que les habitants parfument et désinfectent leurs maisons en faisant brûler du Benjoin.
Réputé depuis l’Antiquité pour ses propriétés antiseptiques, cicatrisantes et expectorantes, le baume de benjoin servait autrefois, en usage externe, pour traiter l’asthme, la toux et les enrouements. On lui attribue des forces purifiantes, dont le principal effet est d’éliminer toutes les émotions et pensées impures et grossières.

Auguste va « adopter » cette coutume en France avec Henri Rivier, pharmacien. Ce dernier dissout le Benjoin dans de l’alcool à 90º, mélangé avec un support de papier buvard.
L’« alchimie » qu’a réalisée Henri Rivier va se révéler très utile : le papier d’Arménie est couronné de succès pendant l’exposition d’hygiène de 1888 et de 1889.
Au cours de celle-ci, convaincus de l'efficacité et du caractère antiseptique du papier, les deux inventeurs placèrent deux morceaux de viande sous deux cloches, faisant brûler dans l'une d’entre elles du Papier d'Arménie. Au bout d'une semaine, la viande ayant "respiré" les effluves du papier était encore consommable, alors que l'autre était faisandée. Une expérience qui a marqué les esprits...!

Plus récemment, le papier d’Arménie avait été mis en accusation après que des présences quantifiées de benzène et de formaldéhyde avaient été détectées selon une étude portant sur les désodorisants d’intérieurs conduite par le magazine Que Choisir. Dans la même publication, il aurait fallu préciser que sur les soixante-douze produits testés, le papier d’Arménie est le produit ayant le taux le plus faible.

Aujourd’hui, ce produit est présenté comme un parfum d’intérieur ou parfum d’ambiance, sans gaz propulseur. C’est également un anti-mite, un parfum efficace contre les odeurs de cuisine et notamment de friture, de fumée de cigarette, d’animaux.
Il est produit à Montrouge, en France, depuis 1885. Sa formule « secrète » reste inchangée.
Seul le véritable Papier d’Arménie a le droit de porter imprimé sur chaque lamelle la signature d’A. PONSOT.


Laisser brûler
Les p'tits papiers
Papier de riz
Ou d'Arménie
Qu'un soir ils puissent
Papier maïs
Vous réchauffer


Les petits papiers Paroles et Musique: Serge Gainsbourg 1965 © Sidonie 1965

vendredi 13 novembre 2009

Léon Trotski, exclu du Parti communiste de l'Union soviétique


Au début des années 1920 et notamment à partir de 1923, Trotski analyse l'évolution du parti bolchevik et met en garde le régime des risques à une trop grande bureaucratisation.
La mort de Lénine permet à la bureaucratie de s'imposer et Trotski se rapproche tactiquement, à partir de 1926, de Zinoviev et de Kamenev dans l'opposition unifiée. Il dirige avec eux un courant qui s'oppose à Staline.

Cette opposition lui vaut d'être exclu du parti en 1927, et d'être déporté à Alma-Ata. Staline finit par le faire expulser d'URSS en 1929, pendant que la répression s'abat sur ses partisans, qui sont envoyés au Goulag. Durant cet exil, il écrit de nombreux ouvrages et continue à militer pour le communisme et la révolution internationale.

En février 1929, Trotski est conduit à Constantinople où il remet aux autorités turques une lettre déclarant qu'il est venu contre son gré, après quelque temps passé dans l'ambassade soviétique il effectue plusieurs déménagements et finit par être placé en résidence surveillée sur l’île de Büyükada de l'archipel des Îles des Princes (Prinkipo) au large de Constantinople. Il publie un bulletin mensuel d'opposition en langue russe dès juillet 1929.
En avril 1930, il organise une conférence qui déboucha sur la mise en place d'un secrétariat international provisoire de l'opposition communiste. Après quatre années passées en Turquie, il séjourne en France de juillet 1933 à juin 1935, puis expulsé à nouveau, il trouve refuge en Norvège. Son fils Sergueï Sedov, resté en URSS, sera tué au cours des Grandes Purges staliniennes des années 1930.

Avec la révolution espagnole, les partisans de l'opposition sont massacrés par milliers. Les procès de Moscou se tiennent en août 1936 et aboutissent à l'exécution des principaux accusés : il en fut l'un des rares absents.
Il quitte la Norvège en septembre 1936, pour aller s'installer au Mexique grâce au président Lazaro Cardenas, où il est accueilli dans la « Maison bleue » des peintres Diego Rivera et Frida Kahlo. Il a une liaison passionnée avec cette dernière, qui lui dédie même un tableau : Autoportrait dédié à Léon Trotski.

Le 20 août 1940 à Mexico, Trotski est mortellement blessé, dans le quartier de Coyoacán, d'un coup de piolet dans l'arrière du crâne par un agent de Staline.
Avant de succomber à ses blessures, Trotski put encore confier :
« Dites à nos amis : Je suis sûr de la victoire de la IVe Internationale ».

jeudi 12 novembre 2009

L’origine du mot Tohu-bohu

Le mot tohu-bohu désigne en général un désordre, une situation confuse et agitée.

Le terme est d’origine sacrée. Dans la Genèse, afin de décrire l’état de la terre avant la Création, l’hébreu biblique utilise les termes tohù (la solitude) et webohù (le vide). On désignait ainsi le chaos primitif.
Cette expression est passée en français au XIIIe siècle, d’abord sous la forme de toroul boroul, puis à partir du XVIIIe siècle, la forme tohu-bohu s’est figée.

Du sens propre de chaos originel, et sans doute grâce à la répétition expressive que comporte le terme, la langue française est passée à bien d’autres sens. Tout d’abord, celui de désordre : « L’exécrable tohu-bohu d’un déménagement », écrit Victor Hugo dans une lettre.
Ensuite, celui de tumulte : « C’était un vacarme, un brouhaha, un tohu-bohu. », s’exclame Huysmans.
Enfin, celui d’un ensemble confus de choses mêlées. Toujours Victor Hugo : « C’était un des plus ravissants tohu-bohu de tours, de toits, de clochers que j’aie jamais vus. »

mercredi 11 novembre 2009

Origine du terme Poilu

Poilu, est le surnom donné aux soldats français pendant la Première Guerre mondiale.
Ce surnom vient de la signification du mot « poilu » désignant à l'époque dans le langage familier ou argotique quelqu'un de courageux, de viril (cf. par exemple l'expression plus ancienne « un brave à trois poils », que l'on trouve chez Molière), ou l'admiration portée à quelqu'un « qui a du poil au ventre ».

Dans son ouvrage L'Argot de la guerre, d'après une enquête auprès des officiers et soldats, Albert Dauzat donne la même explication :
« Avant d’être le soldat de la Marne, le « poilu » est le grognard d’Austerlitz, ce n’est pas l’homme à la barbe inculte, qui n’a pas le temps de se raser, ce serait trop pittoresque, c’est beaucoup mieux : c’est l’homme qui a du poil au bon endroit, pas dans la main ! »
À l’armée, les soldats s’appellent officiellement « les hommes ». Mais depuis 1914, dit Albert Dauzat, le terme « poilu » désigne pour le civil « le soldat combattant » qui défend notre sol, par opposition à « l’embusqué ».

Une version populaire de la signification prétend que le surnom fut donné pendant la Grande Guerre, du fait des conditions de vie des soldats dans les tranchées. Ils laissaient pousser barbe et moustache et, de retour à l'arrière, paraissaient tous « poilus ». Cette version ne peut trouver de fondements que dans les débuts de la guerre, car dès lors que les gaz firent leur apparition, les masques à gaz bannirent la barbe des visages des soldats ainsi que du règlement militaire.
De plus, les journaux qui transmettaient les informations sur la guerre et le front, étaient directement sous l'autorité de la censure et de l'armée, et n’utilisaient pas ce surnom. D'ailleurs, puisqu'il était interdit de diffuser des images prises en première ligne, celles illustrant journaux et cartes postales mettent en scène des acteurs ou au mieux des permissionnaires, non tenus aux exigences des premières lignes.

Dans les différents pays qui prirent part à la Première Guerre Mondiale, les combattants eurent aussi des surnoms. Aussi contrairement à une idée actuellement répandue en France, le terme « poilus » reste uniquement appliqué aux combattants français.
En revanche chaque nation avait, à l’époque, un surnom équivalent pour ses propres soldats :
▪ Allemagne : Les Michel’s
▪ Angleterre : Tommies
▪ Belgique : Les Jass (Manteau imperméable en néerlandais)
▪ États-Unis : Doughboys, les Sammies
▪ Australie : Diggers (« ceux qui creusent »)
▪ Turquie: Mehmetçik (lire Méhmédtchique, littéralement 'petit Mehmet', allusion au nom du prophète Mahomet)

Lire également : Les Taxis de la Marne

mardi 10 novembre 2009

L’origine de Télérama

est un magazine culturel français à parution hebdomadaire fondé par Georges Montaron.


Peu après son arrivée à Témoignage chrétien en 1947, Georges Montaron, dont la mission était de relancer l’hebdomadaire d'informations générales d'inspiration chrétienne, eut l'idée de lancer un autre hebdomadaire mais celui-ci consacré aux médias en général.
Il lui apparut rapidement que la radio, le cinéma et la télévision - débutante - seraient les vecteurs de la nouvelle culture de l'après-guerre. Il fallait, disait-il, un journal qui, plus qu'un simple programme des émissions radiophoniques, «
aiderait ses lecteurs à mieux organiser leurs loisirs ».
Témoignage chrétien bénéficiait alors d'une structure culturelle impressionnante : ses chroniqueurs s'appelaient François Mauriac, Antoine Goléa, Pierre Debray, Michel de Saint-Pierre,...

C'est ainsi que parut, le 2 février 1947, le premier numéro de Radio-Loisirs. La maquette du numéro zéro contient déjà tous les ingrédients du contenu du futur Télérama : des programmes d'émissions classés par chaînes de radio et par heures, les horaires des bulletins d'informations, les longueurs d'ondes des différents émetteurs, des critiques des émissions passées et des articles sur les émissions « à écouter », des critiques de films et de livres, un appel pour une participation des lecteurs (Nos lecteurs ont la parole).
Dès son numéro 5, il ose - inimaginable en ces temps de contingentement du papier - remplacer sa une par une simple photo pleine page que seuls viennent troubler une accroche et le bandeau du titre.

Mais 1947 fut une année terrible pour la presse française. Il y eut de très longues grèves dans l'imprimerie et une crise fatale pour les Messageries de la Presse. De très nombreux journaux disparurent. Radio-Loisirs s'arrête après une parution de 24 numéros (dernier numéro daté du 3 au 9 août 1947).

Georges Montaron, élu gérant des Éditions Témoignage chrétien le 15 novembre 1949, décide de s'associer avec Ella Sauvageot, directrice de la Vie catholique et les Éditions du Cerf afin de prolonger Radio-Loisirs.
En février 1950, le nouveau magazine prit le nom de Radio-Cinéma [puis "Cinérama" quand il fit une place plus grande au cinéma]. Il hérita des abonnés de Radio-Loisirs dont la liste fut donnée par Témoignage chrétien.
Cinq ans plus tard, son tirage atteint 75 000 exemplaires.
Le 2 octobre 1960, le numéro 559 de ce qui était devenu Radio-Cinéma-Télévision change son nom en Télérama, contraction de syllabes télévision, radio, cinéma.

lundi 9 novembre 2009

Fall Berlin Wall

Avec Reporters Sans Frontières, participez à l'Histoire, détruisez le mur de Berlin.

Pourquoi détruire des briques ?
1- Pour célébrer le 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin.
2- Pour figurer sur le mur FallBerlinWall, en tant que membre donateur.
3- Pour recevoir un certificat digital, qui atteste que vous avez participé à la destruction du mur de Berlin 2009 et un e-goodie à afficher sur vos réseaux sociaux.
4- Pour afficher votre statut de bienfaiteur sur votre profil Facebook et inviter vos amis à participer.
5- Pour soutenir financièrement Reporters sans frontières et figurer sur la liste des donateurs.



Vous aussi participez !

Le 9 novembre : le Schicksalstag de l’histoire allemande



La date du 9 novembre est tout particulièrement importante pour l'histoire allemande. Elle vit notamment :

- l'exécution du parlementaire Robert Blum après l'insurrection viennoise d'octobre 1848 ;
Élu au Parlement de Francfort après la Révolution de Mars, il y fut un des meneurs des "démocrates" — issus de l'aile radicale du mouvement libéral - qui voulaient que l'unité allemande se réalise dans un cadre républicain. Lors de la seconde phase de la Révolution de 1848, il prit part à l'insurrection viennoise d'octobre 1848, ce qui lui valut d'être exécuté, en dépit de son immunité parlementaire, par les troupes contre-révolutionnaires autrichiennes.


- la proclamation de la république de Weimar en 1918 ;
La république de Weimar désigne le régime politique que connut le Reich allemand (Deutsches Reich) entre 1919 et 1933. C'est en effet dans la ville de Weimar que, suite à la défaite allemande à la fin de la Première Guerre mondiale, l’Assemblée nationale constituante allemande rédigea une nouvelle constitution qui fut adoptée le 31 juillet 1919. Il disparut de facto après l'accession au pouvoir d'Adolf Hitler en janvier 1933.

- l'échec du putsch d'Adolf Hitler à Munich en 1923 ;
En novembre 1923, alors que l'économie s'est effondrée avec l'occupation de la Ruhr, Hitler croit le moment venu pour prendre le contrôle de la Bavière avant de marcher sur Berlin et d'en chasser le gouvernement élu. Les 8 et 9 novembre 1923, il conduit avec le maréchal Erich Ludendorff le coup d'État avorté de Munich connu comme le Putsch de la Brasserie. Le complot bâclé est facilement mis en déroute, et lors d'un heurt de ses troupes avec la police devant la Feldherrnhalle, Hitler est lui-même blessé tandis que sont tués 16 de ses partisans, promus ultérieurement "martyrs" iconiques du nazisme.

- la nuit de cristal en 1938 ;
La nuit de Cristal (en allemand Reichskristallnacht) est le nom donné au pogrom contre les Juifs du Troisième Reich qui se déroula dans la nuit du 9 novembre 1938 au 10 novembre 1938. Le pogrom fut ordonné par le chancelier du Reich, Adolf Hitler, organisé par Joseph Goebbels, et commis par des membres de la SA, de la SS, ou de la Jeunesse hitlérienne, soutenus par le SD, la Gestapo et d'autres forces de police. Sur tout le territoire du Reich, plus de 250 synagogues furent détruites, 7.500 commerces et entreprises exploités par des Juifs saccagés; 91 Juifs furent assassinés, des centaines d'autres se suicidèrent ou moururent suite à leurs blessures et près de 30 000 furent déportés en camp de concentration : au total, le pogrom et les déportations qui le suivirent causèrent la mort de 2.000 à 2.500 personnes. Point culminant de la vague antisémite qui submergea l'Allemagne dès l'arrivée des nazis au pouvoir en janvier 1933, la "nuit de cristal" fut l'une des prémices de la Shoah.

- la chute du mur de Berlin en 1989 ;
L'affaiblissement de l'Union soviétique, la perestroïka conduite par Mikhaïl Gorbatchev et la détermination des Allemands de l'Est, qui organisent de grandes manifestations, provoquent, le 9 novembre 1989, la chute du « mur de la honte », suscitant l'admiration incrédule du « Monde libre » et ouvrant la voie à la réunification allemande.

On parle donc pour cette date de Schicksalstag (Jour du Destin).

dimanche 8 novembre 2009

Le radeau de la Méduse


En 1816, après Waterloo, Louis XVIII se réinstalle sur le trône de France. Le Sénégal vient d'être restitué à la France par les Britanniques ; le 17 juin une flottille appareille de l'île d'Aix avec la frégate La Méduse sous les ordres du commandant Hugues Duroy de Chaumareys, à son bord le futur gouverneur du Sénégal, le colonel Julien Schmaltz, accompagné de sa famille.
La frégate s'échoue sur le banc d'Arguin, à 160 km de la côte mauritanienne. Les opérations de déséchouage se passent mal. L'évacuation est délicate :
les 233 passagers privilégiés, dont Chaumareys, Schmaltz et sa famille, embarquent sur six canots et chaloupes, dix-sept marins restent à bord de La Méduse, trois survivront ; les 149 marins et soldats restants doivent s'entasser sur le radeau long de 20 mètres et large de 7 mètres avec peu de vivres. Lorsque l'amarre avec les autres canots se brise ou est volontairement larguée, le commandant laisse les passagers du radeau livrés à leur sort. La situation se dégrade rapidement, dès la première nuit 20 hommes se sont suicidés ou ont été massacrés.
Après 12 jours, le radeau est repéré par le brick L'Argus, quinze rescapés restent à bord : pour leur survie ils ont pratiqué très vraisemblablement le cannibalisme, cinq mourront dans les jours qui suivent.

Géricault commencera son tableau pendant les retentissements provoqués par les révélations des survivants. Pour fixer l'errance des damnés du radeau de La Méduse il a choisi un moment proche du dénouement de la tragédie alors que les survivants aperçoivent L'Argus.
Géricault se fit conter la tragédie par les deux survivants, représentés au pied du mât, qui lui donnèrent une description exacte du radeau. Son souci de réalisme le conduisit dans les hôpitaux pour étudier les moribonds et les cadavres.

L'oeuvre est parfaitement romantique par son inspiration, un sujet d'épouvante puisé dans l'histoire contemporaine, par sa facture emportée, par le dynamisme qui l'anime : néanmoins, elle se réfère à la tradition classique par sa composition pyramidante.
Elle est vilipendée au Salon de 1819, tant pour la nouveauté de son interprétation que pour son esprit où on décèle des intentions politiques (le naufrage de "La Méduse'' avait suscité des remous contre le pouvoir), la présence d'un naufragé noir est considéré comme un manifeste contre l'esclavage. En revanche, le tableau soulève l'enthousiasme en Angleterre où Géricault l'expose en 1820.
Autres éléements à noter :
C’est Eugène Delacroix qui a posé comme modèle pour le jeune homme au centre, dans le bas, le bras gauche sur une poutre.
Plusieurs personnages du tableau portent des bandages enroulés autour des pieds. En effet, une étude du tableau aux rayons X a révélé que Géricault avait tenté de leur dessiner des pieds, en pure perte.

samedi 7 novembre 2009

L'histoire du cocktail le Tequila Sunrise

On raconte (sans réelle preuve tangible) que cette boisson a été créée en 1976 par un barman de San Francisco. Il passa toute la nuit dans le bar où il travaillait, ivre jusqu'à ce que son patron pénètre à 9 heures du matin dans la salle et le réveille.
Le barman, par peur de se faire licencier, lui raconta qu'il avait passé toute la nuit dans le bar réfléchissant à un Cocktail à créer et a attendu le lever du soleil pour s'inspirer et mixer un cocktail imitant cet instant. Naturellement pour prouver son histoire, il inventa rapidement ce mélange qu'il baptisa aussitôt "Tequila sunrise" (lever du soleil tequila).


Ingrédients :
6 cl de téquila
12 cl de jus d’orange
2 cl de sirop de grenadine
4 glaçons

vendredi 6 novembre 2009

Qu’appelle-t-on le « Mexican standoff »


Le Mexican standoff (en français, impasse mexicaine ; littéralement, braquage à la mexicaine) est une forme de confrontation que nul ne peut vraiment gagner.
La crise des missiles de Cuba en est un bon exemple, mais le Mexican standoff est plus présent dans la culture populaire américaine que dans la politique.
On le retrouve ainsi très souvent au cinéma : il s'agit généralement de deux personnages (ou plus), ayant des intérêts différents, qui se menacent mutuellement (notamment avec des armes à feu).
Quentin Tarantino et John Woo en sont de fervents utilisateurs.

Pulp Fiction

Reservoir Dogs

True Romance

Pour le plaisir, voici la célèbre scène du duel dans Le bon, la brute et le truand :