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lundi 21 septembre 2009

L’élection de René Coty à la présidence de la IVe République

Vice-président du Conseil de la République en 1948, René Coty approchait de ses soixante-douze ans à la fin de 1953 et on ne pensait guère à lui pour succéder à Vincent Auriol à l'Élysée.

Pour la première fois, alors que jusque-là le président de la République était rapidement élu, les scrutins s'éternisèrent lors de l'élection de 1953.
Les institutions de la Quatrième République restent, en effet, proches de celle de la Troisième République : c'est un régime parlementaire bicaméral, avec un chef d'État faible et un gouvernement exerçant l'essentiel du pouvoir exécutif. Ce pouvoir exécutif est essentiellement exercé par le président du Conseil. Proposé par le président de la République puis investi (accepté par vote à la majorité absolue) par l'Assemblée nationale, il forme une fois confirmé dans ses fonctions un gouvernement s'appuyant sur la majorité politique le soutenant à l'Assemblée.

Fin 1953, Joseph Laniel, candidat de la droite, n'arriva jamais à obtenir la majorité absolue, nécessaire dans ce genre d'élection. Après le dixième tour, il se retira au profit de Louis Jacquinot, lequel fit encore moins bien, passant même au-dessous de son rival socialiste, Marcel-Edmond Naegelen ; il se retira à son tour au profit de René Coty qui, sans être candidat, avait obtenu soixante-et-onze voix. Cette fois, le nouveau candidat de la droite passa d'emblée à douze voix de la majorité absolue ; on décida de procéder immédiatement au treizième tour et René Coty fut largement élu (23 décembre 1953) pour entrer en fonction le 16 janvier 1954.

Pour l'anecdote, une fois élu président, René Coty fit appel à Charles Merveilleux du Vignaux comme secrétaire général de l'Élysée. Ce dernier ne le souhaitait pas et multipliait les objections, toujours repoussées par Coty. À court d'idées, l'impétrant usa de cet argument : « Monsieur le Président, je ne suis pas républicain ... » auquel Coty répliqua : « Mais, moi non plus ! ». À ce moment, Charles Merveilleux du Vignaux accepta le poste.

L'espion héros du film OSS 117 : Le Caire, nid d'espions fait très souvent référence à René Coty, son idole, dans ses répliques. Il distribue fièrement, et à tout va, des photos du président : "C'est notre raïs à nous. C'est M. René Coty. Un grand homme. Il marquera l'Histoire."

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